Sur un marché hésitant, les loyers de marché se sont stabilisés en 2009. Depuis le début de 2010 la progression des loyers est de 1.4 % (sur un an) : avec l’automne, la pression sur les loyers s’atténue et l’année devrait se situer entre 1 et 1.5 %. Depuis 2006, les loyers de marché (+ 5.0 %) progressent moins vite que les prix (+ 6.8 %).
La progression des loyers de marché concerne tous les types de logements
Mais le rythme de progression fléchit toujours pour les studios (effet “co-location”). Pour un loyer mensuel de 697 €France entière (12.2 €/m²): 430 €pour les studios et 1 pièce (16.1 €/m²), 558 €pour les 2 pièces (12.6 €/m²), 668 €pour les 3 pièces (10.3 €/m²), 772 €pour les 4 pièces (9.2 €/m²) et 1057 €pour les 5 pièces et plus (9.1 €/m²).
L’effort d’amélioration et d’entretien du parc privé
L’effort d’amélioration progresse toujours : la réalisation de travaux permet aux bailleurs de répondre aux exigences de qualité de la demande et contribue à la réduction du risque de vacance prolongée des biens remis sur le marché …sans que le retour sur investissement soit assuré en raison des baisses des loyers constatées dans de nombreuses villes.
L’évolution des loyers en cas de relocation, entre deux locataires
- travaux d’amélioration et d’entretien : depuis 2006, + 8.2 % (+ 7.9 % en 2010 : 37.4 % des relocations et + 8.2 % en moyenne entre 1998 et 2010 : 25.7 % des relocations),
- travaux courants : depuis 2006, + 4.9 % (+ 4.7 % en 2010 : 33.5 % des relocations et + 4.9 % en moyenne entre 1998 et 2010 : 51.1 % des relocations),
- sans travaux : depuis 2006, 0.0 % (-0.2 % en 2010 : 29.1 % des relocations et + 0.1 % en moyenne entre 1998 et 2010 : 23.2 % des relocations).
La montée de la vacance locative
Sur un marché hésitant, la dépression de la demande provoque une augmentation rapide de la vacance locative (hors délais de réalisation des travaux) : + 6.1 % depuis le début de l’année 2010 (+ 13.7 % depuis 2008). La situation est la plus mauvaise depuis 1998. Depuis 2008, pour l’ensemble du marché, on estime la vacance à une perte de recettes représentant une semaine de loyers.
La diversité géographique des loyers de marché
Si on se limite aux villes de plus de 60 000 habitants, les loyers baissent depuis le début de l’année 2010 dans 36.4 % d’entre elles (en 2009 à la même époque, cette proportion était de 64.6 %) : ces villes qui représentent à elles seules 11.3 % du marché locatif privé (5.7 % de la population) comptent de grandes métropoles régionales telles Amiens, Grenoble, Le Havre, Le Mans, Metz, Mulhouse, Nancy, Nantes, Poitiers, Reims, Strasbourg ou Toulouse. Les loyers continuent néanmoins à progresser dans 63.6 % des villes de plus de 60 000 habitants (contre 35.4 % en 2009 à la même époque) : ces villes représentent 24.8 % du marché locatif privé (14.3 % de la population) et comptent Besançon, Caen, Colmar, Limoges, Lyon, Marseille, Montpellier, Paris, Pau, Rennes, Rouen ou Tours.
Source : Clameur – LA CONJONCTURE DU MARCHE LOCATIF PRIVE sur les huit premiers mois de 2010 www.clameur.fr