Maintenir son niveau de vie à la retraite inquiète 74% des Français. Un chiffre qui grimpe à 77% chez les 50-64 ans. Face aux réformes du système public et à l’érosion des pensions, la question du placement retraite s’impose comme une priorité. Selon un sondage Iroko réalisé par Kantar en novembre 2025, deux tiers des Français ont déjà revu leur stratégie d’épargne. L’immobilier domine largement les préférences avec 62% de suffrages. Pourtant, un tiers des répondants avouent ne pas savoir vers quelles solutions se tourner. Quels sont les meilleurs placements retraite pour sécuriser vos vieux jours ? Comment arbitrer entre rendement, sécurité et fiscalité ?
Sommaire :
- Pourquoi les Français s’inquiètent-ils autant pour leur retraite ?
- Comment les réformes ont-elles modifié les stratégies d’épargne retraite ?
- Quels sont les objectifs prioritaires d’un placement retraite ?
- Quels placements privilégier pour préparer sa retraite ?
- Quels sont les freins à l’investissement pour la retraite ?
- Pourquoi l’immobilier reste-t-il le placement retraite préféré des Français ?
À retenir – Le placement retraite selon les Français
- 74% des Français sont inquiets pour leur niveau de vie à la retraite, une préoccupation qui augmente avec l’âge
- 67% ont modifié leur stratégie d’épargne suite aux réformes récentes du système de retraite
- Se constituer un revenu complémentaire régulier reste l’objectif prioritaire pour 29% des épargnants
- L’immobilier est plébiscité par 62% des Français comme solution pertinente de placement retraite
- 64% citent le manque de budget comme principal frein à la constitution d’une épargne retraite
Pourquoi les Français s’inquiètent-ils autant pour leur retraite ?
Une préoccupation qui traverse toutes les générations
L’inquiétude face à la retraite touche massivement les Français. Selon le sondage Iroko réalisé par l’institut Kantar entre le 10 et le 20 novembre 2025, près de trois quarts des répondants (74%) expriment leurs craintes. Cette étude a interrogé 1 000 personnes représentatives de la population nationale française âgées de 30 ans et plus.
Par ailleurs, cette appréhension progresse significativement avec l’âge. Elle passe de 69% chez les 30-39 ans à 73% pour les 40-49 ans. Enfin, elle atteint 77% pour les 50-64 ans. Ces derniers approchent de la fin de carrière. Ainsi, ils prennent davantage conscience des réalités financières qui les attendent. En définitive, cette montée progressive de l’inquiétude reflète l’impact concret des réformes successives sur les perspectives de départ et le montant des pensions.
Les principales sources d’inquiétude concernant le placement retraite
La perspective d’une chute de revenus reste la principale source d’inquiétude des Français au moment de la retraite. Près de deux tiers des personnes interrogées (65%) redoutent une baisse marquée de leur pouvoir d’achat une fois sorties du marché du travail.
L’incertitude financière pèse aussi sur leur quotidien : plus d’un répondant sur deux (53%) craint de ne pas pouvoir absorber une dépense imprévue et redoute, à plus long terme, une perte d’autonomie. Parallèlement, 45% s’inquiètent d’une dépendance excessive au système public de retraite, dont la solidité est de plus en plus questionnée après les réformes successives.
À l’inverse, les questions liées au logement suscitent beaucoup moins d’appréhension. Seuls 10% redoutent d’avoir encore un crédit immobilier à rembourser une fois retraités, et 12% craignent de devoir continuer à payer un loyer. Ces chiffres montrent qu’une large majorité de Français s’attend à être propriétaire de sa résidence principale au moment de quitter la vie active.

Comment les réformes ont-elles modifié les stratégies d’épargne retraite ?
Un bouleversement des comportements face au placement retraite
Les réformes successives des retraites et de la fiscalité n’ont rien d’abstrait : elles ont bouleversé, de manière très concrète, les choix d’épargne des Français. D’après le sondage Iroko, près de sept répondants sur dix (67%) affirment avoir revu leur stratégie de placements en vue de la retraite. Beaucoup ont également ajusté leurs projets d’investissement pour s’adapter au nouveau cadre réglementaire.

Parmi eux, 20% ont profondément modifié la répartition de leurs actifs. Ces changements majeurs traduisent une prise de conscience grandissante : anticiper devient indispensable, et il n’est plus question de s’en remettre uniquement au système public pour préserver son niveau de vie. Cette dynamique marque ainsi un véritable tournant dans la manière dont les Français envisagent la préparation de leur retraite.
Une mobilisation croissante pour épargner
Cette prise de conscience se traduit dans les comportements d’épargne. Aujourd’hui, 63% des Français mettent déjà de l’argent de côté pour préparer leur retraite. Parmi eux, 42% épargnent de manière occasionnelle, en fonction de leurs moyens, tandis que 21% adoptent une démarche beaucoup plus régulière et disciplinée.
Les moins de 50 ans apparaissent particulièrement mobilisés : 88% épargnent déjà ou prévoient de le faire à court terme. À l’inverse, parmi les 50-64 ans, 20% déclarent ne pas avoir l’intention d’épargner spécifiquement pour cette période de leur vie. Plus proches de l’âge de départ, ils s’appuient davantage sur le système existant et sur les droits acquis tout au long de leur carrière.
Quels sont les objectifs prioritaires d’un placement retraite ?
La recherche de revenus complémentaires en tête
Les motivations des épargnants reflètent fidèlement les inquiétudes mises en lumière par le sondage. Pour 29% d’entre eux, la priorité absolue est de se garantir un revenu complémentaire régulier, un moyen clair de compenser la baisse attendue des pensions publiques.
Viennent ensuite les dépenses imprévues, évoquées par 25% des répondants : frais de santé, travaux d’adaptation du logement, aide à domicile… autant de charges qui peuvent peser lourd au moment de la retraite. La préservation du capital et la volonté de réduire sa dépendance au système public complètent le tableau, chacune citée par 14% des personnes interrogées.
Au final, toutes ces attentes convergent vers la même ambition : sécuriser son avenir financier dans un contexte où le système public apparaît de moins en moins prévisible.
Des priorités qui varient selon les générations
Pour les jeunes générations, l’idée de s’émanciper du système public arrive même en deuxième position, citée par 21% des répondants. Ce niveau élevé traduit une méfiance marquée des 30-39 ans, qui anticipent une érosion progressive des prestations publiques. Leur horizon de départ étant lointain, ils doutent de la capacité du système par répartition à rester durablement équilibré.
À l’inverse, les motivations patrimoniales occupent une place bien plus discrète dans le choix d’un placement retraite. Ni la croissance du patrimoine, ni la transmission aux héritiers ne figurent parmi les priorités immédiates. L’investissement responsable reste, lui aussi, marginal dans les décisions évoquées.
En définitive, l’épargne retraite est perçue avant tout comme un rempart financier. L’objectif premier n’est pas de bâtir une stratégie patrimoniale ambitieuse, mais de préserver son pouvoir d’achat dans un contexte d’incertitude croissante autour du système public.
Quels placements privilégier pour préparer sa retraite ?
La prudence comme maître-mot du placement retraite
Face à la préparation de la retraite, les Français misent avant tout sur la sécurité. Plus d’un sur deux (53%) privilégie des placements à faible risque, signe d’une aversion nette pour l’incertitude lorsqu’il s’agit de financer ses vieux jours.
Les frais constituent également un critère clé : 41% des sondés recherchent des solutions peu coûteuses, conscientes de l’impact majeur des frais sur la performance d’un placement à long terme. Le versement de revenus réguliers attire 34% des épargnants, en cohérence avec leur volonté de compléter leur future pension. Par ailleurs, 31% apprécient les produits simples à gérer, qui ne demandent ni expertise financière ni suivi complexe.
Mais, malgré ces attentes bien définies, une zone d’ombre persiste. Plus d’un tiers des répondants (34%) déclarent ne pas savoir vers quelles solutions concrètes se tourner pour compléter leur retraite. Un chiffre qui souligne clairement le besoin d’information et d’accompagnement en matière d’épargne retraite.
Le classement des solutions de placement retraite préférées
Chez les épargnants qui ont déjà une idée précise de leur stratégie, les préférences se tournent nettement vers des solutions classiques et rassurantes. Les fonds en euros et l’immobilier locatif en direct arrivent en tête, chacun recueillant 35 % des réponses. Un résultat qui confirme à la fois l’attrait durable pour la sécurité des fonds euros et la confiance accordée à la solidité de la pierre.
Viennent ensuite l’or ainsi que les actions ou ETF, cités chacun par 20% des sondés. Les obligations suivent de près, avec 18% des intentions. En comparaison, l’intérêt pour les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) reste plus modéré (14%), tout comme pour les produits structurés (13%) et les cryptomonnaies (12%). Cette faible appétence pour les placements plus techniques s’explique en grande partie par un déficit de connaissances. Le sondage montre en effet que ces véhicules d’investissement, plus sophistiqués, demeurent largement méconnus du grand public.
Des différences selon les profils d’épargnants
Des écarts générationnels et sociaux se dessinent toutefois dans les choix d’investissement. Les personnes dont le revenu annuel dépasse 45 000 euros montrent une préférence marquée pour l’immobilier comme support de retraite : 41% citent l’immobilier locatif en direct en premier, un niveau nettement supérieur à la moyenne nationale (35%).
Les 30-39 ans partagent cette affinité, plaçant eux aussi la pierre en tête de leurs options, avec 37% des réponses. Ces profils, qui disposent soit d’une capacité d’épargne plus solide, soit d’un horizon d’investissement plus long, voient dans l’immobilier un double avantage : la possibilité de percevoir des revenus réguliers et celle de valoriser leur capital sur le long terme.
Quels sont les freins à l’investissement pour la retraite ?
Des obstacles concrets qui limitent l’épargne
Ces intentions de placement se heurtent toutefois à des obstacles bien concrets qui limitent fortement la capacité d’action des Français. Le premier frein, et de loin le plus cité, reste le manque de budget disponible : 64% des sondés jugent cette contrainte financière comme l’obstacle majeur à la constitution d’une épargne retraite adaptée. Un chiffre qui illustre la pression croissante sur le pouvoir d’achat et la difficulté, pour de nombreux ménages, de se projeter dans une épargne de long terme.
Vient ensuite la crainte de perdre du capital, évoquée par 30% des répondants. Cette inquiétude pèse surtout lorsqu’il s’agit de placements potentiellement plus rentables, mais aussi plus volatils. Enfin, 28% pointent leur méconnaissance des produits financiers, un frein tout aussi déterminant.
Pourquoi l’immobilier reste-t-il le placement retraite préféré des Français ?
L’immobilier, une valeur refuge plébiscitée
L’immobilier conserve solidement son statut de placement retraite privilégié par les Français. En effet, 62% des sondés le considèrent comme une solution pertinente pour compléter leurs pensions futures. Cette préférence marquée s’exprime aussi bien pour l’immobilier détenu en direct (35%) que via des SCPI (14%). Toutefois, ces dernières restent moins connues du grand public. Par ailleurs, l’immobilier répond à plusieurs critères recherchés par les épargnants. Il offre la tangibilité de l’actif, la génération de revenus locatifs réguliers et une relative stabilité de la valeur sur le long terme.
Comme le souligne Gautier Delabrousse-Mayoux, Président d’Iroko : “L’immobilier demeure une valeur refuge privilégiée, mais la méconnaissance des solutions d’investissement collectif comme les SCPI freine encore leur adoption.”
Les critères de choix pour un placement retraite immobilier
Pour ceux qui s’intéressent spécifiquement aux SCPI comme véhicule de placement retraite, les critères de choix sont particulièrement clairs. L’absence de frais d’entrée arrive en tête avec 44% des réponses. Elle est à égalité parfaite avec l’objectif d’un rendement potentiel élevé (44% également). Ces deux critères illustrent ainsi la recherche d’un rapport performance-coût optimal.
Ensuite, 35% des épargnants privilégient un parc immobilier situé en partie en France. Ils recherchent ainsi une proximité géographique rassurante. En revanche, les dimensions durable (15%) et internationale (10%) suscitent nettement moins d’intérêt immédiat.
Ces chiffres confirment donc une préférence pour la proximité géographique et la performance financière dans le choix d’un placement retraite immobilier.
Gautier Delabrousse-Mayoux précise d’ailleurs : “Ces véhicules répondent précisément aux attentes exprimées : revenus potentiels réguliers, facilité de gestion et, dans le cas d’Iroko, un modèle de frais favorable aux épargnants.”


