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Taux immobiliers de juillet 2025 : la pause de la BCE relance-t-elle le marché ?

Taux immobiliers de juillet 2025 : la pause de la BCE relance-t-elle le marché ?

Après des mois de tensions, les taux immobiliers de juillet 2025 amorcent une stabilisation bienvenue. Selon les données croisées de Pretto, Swiss Life Asset Managers et CAFPI, les prêts se négocient en moyenne à 2,89% sur 15 ans et 3,11% sur 25 ans. Cette accalmie s’inscrit dans un contexte monétaire suspendu. En effet, la Banque centrale européenne a annoncé le 24 juillet une pause dans la baisse de ses taux directeurs. Pour les emprunteurs, cette décision offre un souffle temporaire, propice aux renégociations ou aux projets d’acquisition. Les banques, de leur côté, redoublent d’efforts pour relancer la dynamique du marché, malgré des écarts persistants selon les régions. Une reprise fragile, mais bien réelle, semble s’amorcer. Cette analyse détaillée révèle les stratégies bancaires actuelles et les perspectives d’évolution pour les mois à venir.

Sommaire :

À retenir – Taux immobiliers de juillet 2025

  • Les taux se stabilisent avec 2,89% sur 15 ans et 3,11% sur 25 ans.
  • L’Île-de-France affiche les meilleurs taux à 2,95% contre 3,20% en PACA.
  • Maintien des taux directeurs le 24 juillet avec une baisse attendue en septembre.
  • +320% de demandes de renégociation en Île-de-France entre juin 2024 et juin 2025.
  • Les banques restent prudentes malgré la reprise progressive du marché.

Comment évoluent les taux immobiliers juillet 2025 par région ?

Taux immobiliers en juillet 2025 : des écarts régionaux significatifs persistent

En juillet 2025, les taux immobiliers varient fortement selon les régions françaises. D’après Pretto, l’Île-de-France reste la plus compétitive, avec un taux moyen de 2,95% sur 25 ans. Soit près de 0,5 point de moins que dans d’autres régions. Pourquoi cet écart ? Une concurrence intense entre banques à Paris et en banlieue conduit les établissements à proposer des conditions avantageuses.

Juste derrière, trois régions tirent leur épingle du jeu : Bourgogne-Franche-Comté et Grand Est à 3,00%, Normandie à 3,03%.

En revanche, certaines zones restent moins favorables aux emprunteurs : PACA affiche 3,20%, Hauts-de-France et Pays-de-la-Loire, 3,15%. Ces écarts reflètent des dynamiques bancaires très locales, influencées par la demande, le risque perçu et la concurrence régionale.

À l’échelle nationale, les taux moyens constatés par Pretto début juillet 2025 sont :

  • 2,89 % sur 15 ans
  • 3,03 % sur 20 ans
  • 3,11 % sur 25 ans

En somme, les conditions restent stables, mais l’emplacement géographique devient déterminant pour décrocher un bon taux.

L’impact concret sur la capacité d’emprunt : jusqu’à 8 000 € selon la région

Les différences régionales de taux immobiliers en juillet 2025 ont un impact direct sur le pouvoir d’achat immobilier.

Prenons l’exemple d’un couple gagnant 4 000 € nets par mois :

  • En Île-de-France, avec un taux de 2,95%, ils peuvent emprunter 297 000 €.
  • En PACA, avec un taux de 3,20%, ce même couple ne pourra obtenir que 289 000 €.

À mensualités identiques, cela représente une différence de 8 000 € sur le montant emprunté.

Cette variation, qui peut atteindre 0,25 point entre deux régions, n’est pas anodine. Puisqu’elle réduit concrètement la capacité d’achat et peut faire basculer un projet immobilier.

Comme le souligne Pierre Chapon, co-fondateur et CEO de Pretto : “Ce différentiel de taux a un effet très concret sur le financement d’un bien. Il ne s’agit pas seulement de quelques dixièmes de points, mais de milliers d’euros de budget en moins.”

Données collectées par l'observatoire Pretto montrant les disparités régionales des taux de crédit immobilier sur 25 ans en juillet 2025
Données collectées par l’observatoire Pretto montrant les disparités régionales des taux de crédit immobilier sur 25 ans en juillet 2025

Pourquoi la BCE influence-t-elle les taux immobiliers de juillet 2025 ?

Taux BCE : pause en juillet, nouvelle baisse attendue en septembre

Le 24 juillet 2025, la BCE a décidé de maintenir ses taux directeurs à 2%, sans les modifier. Cette pause marque un tournant, selon Édouard Faure, responsable Crédit France chez Swiss Life Asset Managers. Pour rappel, la Banque centrale européenne avait abaissé ses taux en juin dernier. Mais, cette stabilisation temporaire ne devrait pas durer. En effet, les analystes anticipent une nouvelle baisse en septembre, portée par une inflation stabilisée à 2% en zone euro et une inflation sous-jacente figée à 2,3%.

Swiss Life Asset Managers table sur une inflation en recul progressif : 1,9% en 2025 (vs consensus à 2,0 %) et 1,8% en 2026. En parallèle, la dynamique salariale ralentit nettement. Ainsi, les salaires n’ont progressé que de +1,7% au 2e trimestre 2025, contre +5,4% un an plus tôt. Ce changement de rythme confirme un apaisement des tensions économiques, favorable à un assouplissement monétaire dans les prochains mois.

Les conséquences sur le marché français

Malgré la pause de la BCE, les taux immobiliers de juillet 2025 poursuivent une baisse légère, mais continue. Les banques françaises profitent de cette accalmie pour ajuster leurs barèmes, surtout sur les prêts à courte durée. Cette stratégie vise à soutenir la production de crédit, dans un contexte économique encore incertain.

Certains ajustements restent modestes, mais significatifs : –0,12 point en Occitanie ou encore -0,15 point en Bourgogne (selon Pretto). Ces baisses montrent que les établissements bancaires veulent rester compétitifs et attirer les emprunteurs, malgré un marché tendu. En somme, les banques s’adaptent finement pour ne pas perdre de terrain dans la course au crédit immobilier.

Taux moyens nationaux par durée en juillet 2025
Taux moyens nationaux par durée en juillet 2025

Comment les banques adaptent-elles leurs stratégies ?

Crédit immobilier : des ajustements prudents, des opportunités pour les bons profils

En juillet 2025, les établissements bancaires restent prudents dans la gestion de leurs taux immobiliers. Plutôt que de revoir leurs grilles en profondeur, ils optent pour des ajustements ciblés ou des promotions ponctuelles, selon le profil de l’emprunteur ou la zone géographique. Cette approche leur permet de garder leur compétitivité, tout en protégeant leurs marges.

Comme le souligne Pierre Chapon, cofondateur de Pretto : “Elles attendent un signal plus durable pour modifier leurs barèmes de manière plus large.”

D’ailleurs, CAFPI confirme cette tendance à la stabilisation. En juillet, les prêts sur 20 ans se négocient en moyenne à 3,15%. Et, certains emprunteurs solides obtiennent même des conditions inférieures à 3%. Ce mouvement marque un recul net comparé aux 4,2% constatés fin 2023, selon Caroline Arnould, directrice générale de CAFPI. Autrement dit, les bons profils peuvent à nouveau bénéficier de conditions attractives, signe d’un marché du crédit en lente reprise.

La sélectivité reste de mise

Les courtiers de CAFPI le confirment : les comités de crédit restent très exigeants. Même si les primo-accédants et les investisseurs locatifs font leur retour, les critères d’acceptation restent stricts. Les banques scrutent chaque dossier en détail, avec une vigilance accrue sur la capacité d’emprunt, la stabilité des revenus et l’apport personnel.

En juin 2025, la Banque de France recense 7,6 milliards d’euros de crédits immobiliers neufs accordés. Un chiffre en hausse modérée, mais encore loin des niveaux d’avant-crise. Parallèlement, les transactions immobilières stagnent. Selon les notaires, on compte environ 840 000 ventes sur 12 mois glissants, bien en dessous du million habituel. Autrement dit, malgré quelques signaux positifs, le marché immobilier reste prudent. Tant que les conditions de crédit ne s’assouplissent pas franchement, la reprise restera fragile.

Taux immobiliers : les renégociations bondissent de +300% en un an

Juillet 2025 marque un tournant : les renégociations de crédit immobilier explosent. En effet, Pretto observe une hausse spectaculaire des demandes sur un an (entre juin 2024 et juin 2025) :

  • +320 % en Île-de-France
  • +300 % en Bourgogne-Franche-Comté

Pourquoi ce boom ? Les emprunteurs veulent profiter de la baisse progressive des taux pour alléger leurs mensualités ou raccourcir la durée de leur prêt. Grâce à l’accompagnement de Pretto, les clients parviennent à renégocier à des conditions plus avantageuses. En moyenne, ils obtiennent un taux jusqu’à 0,4 point inférieur à celui affiché sur le marché.

FAQ – Taux immobiliers de juillet 2025

Quels sont les meilleurs taux immobiliers disponibles en juillet 2025 ?

Les meilleurs taux immobiliers en juillet 2025 varient selon les régions. L’Île-de-France propose les conditions les plus avantageuses avec 2,95% sur 25 ans, suivie de la Bourgogne-Franche-Comté et du Grand Est à 3,00%. Les taux nationaux s’établissent à 2,89% sur 15 ans et 3,11% sur 25 ans.

Comment la décision de la BCE du 24 juillet impacte-t-elle mon projet immobilier ?

La pause de la BCE maintient une stabilité des taux immobiliers en juillet 2025. Bien que les taux directeurs restent inchangés, les banques continuent d’ajuster leurs barèmes à la baisse. Une nouvelle baisse est attendue en septembre, ce qui pourrait relancer davantage le marché.

Faut-il renégocier son prêt immobilier en juillet 2025 ?

Absolument, les demandes de renégociation explosent avec +320% en Île-de-France. Les taux immobiliers étant nettement inférieurs à ceux de l’année passée (4,2% fin 2023 contre 3,15% actuellement), une renégociation peut générer des économies substantielles.

Quelle région offre les meilleures conditions pour emprunter ?

L’Île-de-France reste la région la plus compétitive avec un écart de 0,5 point par rapport aux autres régions. Cependant, la Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Est et la Normandie proposent également des taux immobiliers attractifs autour de 3%.

Les banques sont-elles plus souples pour accorder des crédits ?

La sélectivité demeure importante selon CAFPI, mais les profils primo-accédants et investisseurs réapparaissent progressivement. Les taux immobiliers plus bas en juillet 2025 redonnent de l’oxygène au marché, même si les comités de crédit restent exigeants sur l’analyse des dossiers.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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