Les taux de crédit immobilier restent stables autour de 3,15 à 3,55% en cette fin d’année 2025. Mais, voici la bonne nouvelle : plusieurs banques prolongent leurs prêts à taux bonifié pour 2026 ! Selon Vousfinancer, ces dispositifs avantageux ciblent les primo-accédants et les acquéreurs de biens performants (DPE A, B, C). Résultat : jusqu’à 20 000 € à 0% ou des réductions de taux pouvant atteindre 0,30%. Quelles opportunités pour votre projet ? Décryptage des meilleures conditions de crédit immobilier à saisir en 2026.
Sommaire :
- Quels sont les taux de crédit immobilier en décembre 2025 ?
- Quels sont les prêts aidés reconduits pour 2026 ?
- Pourquoi les banques prolongent-elles ces dispositifs ?
- Quelles perspectives pour le crédit immobilier en 2026 ?
À retenir – Crédit immobilier 2026
- Les taux moyens se situent entre 3,15% et 3,55% selon les durées.
- Les banques reconduisent leurs dispositifs bonifiés entre 0% et 1,99%.
- Un prêt complémentaire accessible pour les biens DPE A, B ou C.
- Réduction de taux de 0,20 à 0,30% pour la rénovation énergétique.
- Stabilisation attendue entre 3,1% et 3,6% selon les durées.
Quels sont les taux de crédit immobilier en décembre 2025 ?
Une tendance à la hausse modérée
En décembre 2025, le marché du crédit immobilier affiche une stabilité relative. Toutefois, quelques ajustements à la hausse sont observés. En effet, la moitié des barèmes bancaires reçus par Vousfinancer enregistrent des augmentations limitées, comprises entre 0,05 et 0,10%. Par ailleurs, l’autre moitié des établissements maintient ses conditions inchangées par rapport à novembre. Cette évolution contraste avec le mois de novembre qui avait connu quelques baisses de taux.

Néanmoins, une seule banque se distingue en baissant ses taux en décembre. Cependant, cette baisse ne concerne que les durées inférieures à 12 ans. De plus, plusieurs établissements n’ayant pas renvoyé de nouveaux barèmes reconduisent tacitement les mêmes conditions qu’en novembre. Ainsi, cette pratique confirme la tendance à la stabilisation du crédit immobilier.
Les taux moyens actuels du crédit immobilier
Les taux moyens constatés en décembre s’établissent à 3,15% sur 15 ans, 3,35% sur 20 ans et 3,55% sur 25 ans, selon les données de Vousfinancer. Néanmoins, les emprunteurs avec des dossiers solides peuvent négocier des conditions plus avantageuses. En effet, ils obtiennent des taux à 2,8% sur 15 ans et 3% sur 20 ans et 25 ans.
Par conséquent, ces écarts importants entre les banques témoignent d’un contexte concurrentiel favorable aux acquéreurs. À titre d’exemple, la différence peut atteindre jusqu’à 0,35 point entre le taux moyen et le taux le plus bas négocié sur 15 ans. Ainsi, cette variation représente une économie substantielle sur le coût total du crédit immobilier pour un emprunt de 200 000 €.

La stabilité des taux d’État à 10 ans
Comme le souligne Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer : “Tout comme les taux d’emprunt d’État à 10 ans, les taux de crédit sont relativement stables, avec uniquement quelques hausses, mais toujours des possibilités, bien que plus limitées, de baisses de taux au cas par cas selon la qualité des dossiers.”
Cette corrélation explique donc la relative stabilité observée. Cependant, quelques ajustements ponctuels subsistent selon la qualité des dossiers présentés. Par ailleurs, les écarts de taux importants selon les banques et les profils d’emprunteurs caractérisent cette fin d’année 2025. En effet, les banques restent attentives à la rentabilité des crédits qu’elles accordent. Parallèlement, elles sont en conquête de clientèle pour 2026.
Quels sont les prêts aidés reconduits pour 2026 ?
Le prêt spécial primo-accédants
Plusieurs banques proposent un prêt spécial destiné aux primo-accédants n’ayant pas accès au PTZ. En effet, ce dispositif permet d’emprunter 10% du montant du crédit immobilier demandé, dans la limite de 25 000 €. De plus, le taux bonifié s’élève à 1,99%. Par ailleurs, la durée de remboursement correspond à celle du prêt principal. Ainsi, cette harmonisation offre une cohérence dans la gestion du crédit immobilier.
Concrètement, pour un projet d’achat de 250 000 €, un primo-accédant peut bénéficier de 25 000 € supplémentaires à 1,99%. Par conséquent, cette somme lui permet de réduire significativement son apport personnel. Alternativement, il peut aussi emprunter moins sur le crédit principal à taux standard.
Le doublement du PTZ jusqu’à 20 000 €
Certains établissements bancaires doublent le montant du Prêt à Taux Zéro. Ainsi, les bénéficiaires peuvent obtenir jusqu’à 20 000 € à 0% sur une durée maximale de 20 ans. Cette mesure exceptionnelle renforce considérablement la capacité d’achat des primo-accédants éligibles au crédit immobilier aidé.
De plus, ce dispositif s’ajoute au PTZ classique. Il représente donc un avantage financier majeur. En effet, sur 20 ans, l’économie d’intérêts par rapport à un crédit immobilier classique à 3,35% peut dépasser 7 000 €.
Le prêt DPE pour l’immobilier performant
Un dispositif innovant cible les acquéreurs de logements neufs ou anciens bénéficiant d’une note DPE A, B ou C. En effet, ce prêt peut atteindre 20 000 €, soit 10% du montant total du crédit immobilier, à un taux de 0%. Par ailleurs, il concerne tous les types d’acquisition : résidence principale, résidence secondaire et location. De plus, il s’adresse autant aux primo-accédants qu’aux secundo-accédants et investisseurs.
Ainsi, cette offre encourage l’acquisition de biens énergétiquement performants. En outre, elle s’inscrit dans la stratégie des banques d’accompagner la transition écologique du parc immobilier français.
La bonification pour travaux de rénovation énergétique
Les banques accordent une réduction du taux de crédit immobilier de 0,20 à 0,30% selon les établissements. Toutefois, cette bonification est conditionnée à la réalisation de travaux de rénovation énergétique. En effet, les emprunteurs doivent améliorer le DPE de 2 lettres minimum dans un délai de 40 mois après la mise en place du crédit.
Par exemple, un bien classé E devra atteindre au minimum la classe C après travaux. Par ailleurs, cette bonification s’applique dès l’origine du prêt. Ainsi, elle peut représenter une économie de plusieurs milliers d’euros sur la durée totale du crédit immobilier.
Pourquoi les banques prolongent-elles ces dispositifs ?
Une stratégie de conquête de clientèle
Selon Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer : “Le fait que les banques reconduisent leurs prêts à taux bonifié témoigne de la poursuite de leur stratégie de conquête de clientèle en 2026 et de leur volonté d’accompagner les primo-accédants mais aussi les projets d’achat d’immobilier durable et de travaux de rénovation énergétique pour tous les profils.”
En effet, dans un marché du crédit immobilier très concurrentiel, ces offres permettent aux établissements de se démarquer. Par conséquent, elles attirent une clientèle qualifiée. De plus, la reconduction de ces dispositifs pour les premières semaines ou les premiers mois de 2026 démontre l’engagement des banques sur ce segment porteur.
L’accompagnement des projets durables
Les banques affirment leur engagement en faveur de l’immobilier durable. En effet, elles soutiennent financièrement les acquisitions de biens performants énergétiquement. Cette orientation répond donc aux enjeux environnementaux. Parallèlement, elle stimule le marché du crédit immobilier sur un segment porteur.
Par ailleurs, l’intérêt pour les établissements bancaires est double. D’une part, ils se conforment aux objectifs de finance durable. D’autre part, ils se positionnent sur un marché d’avenir : celui de la rénovation énergétique et de l’habitat performant.
L’équilibre entre conquête et rentabilité
Les établissements bancaires maintiennent une approche équilibrée dans leur politique de crédit immobilier. En effet, ils cherchent à développer leur portefeuille clients. Toutefois, ils préservent simultanément la rentabilité des financements accordés. Par conséquent, des écarts de taux importants apparaissent selon les profils d’emprunteurs.
Sandrine Allonier précise : “L’intérêt est aussi pour elles de se distinguer des autres établissements bancaires dans un contexte toujours très concurrentiel.” Ainsi, cette double exigence explique pourquoi certaines banques augmentent légèrement leurs taux. Parallèlement, d’autres proposent des offres bonifiées pour attirer des profils spécifiques.
Quelles perspectives pour le crédit immobilier en 2026 ?
L’impact du budget gouvernemental
L’évolution des taux de crédit immobilier à court terme dépendra directement de la capacité du gouvernement à faire adopter un budget pour 2026. À plus long terme, la gestion des finances publiques par l’État influencera la confiance des marchés financiers. Par ricochet, elle impactera les conditions d’emprunt.
En effet, l’instabilité politique actuelle crée une incertitude qui se répercute sur les taux d’emprunt d’État. Or, ces derniers constituent la référence pour le calcul des taux de crédit immobilier. Par conséquent, la capacité du gouvernement à rassurer les marchés financiers sur la trajectoire budgétaire française constitue un enjeu majeur. Ainsi, elle détermine la stabilité du marché du crédit immobilier.
Le rôle de la Banque Centrale Européenne
La politique monétaire de la BCE constitue un facteur déterminant pour le crédit immobilier. Dans un contexte de reflux de l’inflation (2,1% en octobre 2025 en Europe), rien n’indique actuellement que l’institution baissera ses taux directeurs au premier semestre 2026.
Toutefois, cette stabilisation de l’inflation reste proche de l’objectif de 2% fixé par la BCE. Par conséquent, elle pourrait néanmoins conduire à de nouvelles baisses de taux au second semestre. Cependant, aucun signal clair n’a été donné par l’institution de Francfort à ce stade.
Un scénario de stabilisation attendu
Sauf événement politique ou géopolitique majeur, Vousfinancer anticipe une stabilisation des taux de crédit immobilier entre 3,1 et 3,6% selon les durées en 2026.
Julie Bachet affirme : “Pour 2026, sauf événement politique ou géopolitique majeur, notre scénario est une stabilisation des taux entre 3,1 et 3,6% selon les durées.”
Cette fourchette devrait donc offrir de la visibilité aux acquéreurs pour planifier leurs projets. En effet, la stabilité attendue permettrait aux emprunteurs de se projeter sereinement dans leurs acquisitions immobilières. Par conséquent, ils ne craindront pas une envolée brutale des taux comme celle observée en 2022-2023.
L’importance d’une politique du logement cohérente
Julie Bachet insiste sur la nécessité pour le gouvernement de mettre en place une véritable politique du logement : “Le maintien de la dynamique du marché constatée en 2025 dépendra de la capacité du gouvernement à mettre en place une réelle politique du logement tout en donnant de la visibilité, notamment aux investisseurs, maillon manquant mais pourtant indispensable de la chaîne immobilière !”
En effet, le crédit immobilier ne peut pas à lui seul relancer le marché. Or, un cadre réglementaire et fiscal stable est nécessaire. Ainsi, il encouragera les investisseurs à reprendre leurs acquisitions. Par conséquent, la visibilité fiscale et réglementaire constitue un prérequis indispensable. Elle permettra de relancer durablement le marché de l’immobilier.

