Orpi propose une analyse approfondie des principales tendances du marché immobilier au cours de ce premier semestre. Le réseau immobilier fait le point sur les villes les plus abordables. Celles qui offrent ainsi aux Français la possibilité de concrétiser leur projet immobilier. Malgré une légère baisse des prix estimée à 2% à l’échelle nationale, celle-ci demeure insuffisante pour engendrer une quelconque répercussion sur les volumes de transactions à l’échelle nationale. Lesquels accusent une chute significative de 21%.
Une accalmie des prix encore timide ! 2023 serait-elle l’année de la baisse des prix ?
Les chiffres du premier semestre révèlent des indices prometteurs quant à une potentielle baisse des prix sur le marché immobilier français. En effet, on observe une légère baisse de 2% à l’échelle nationale. Cependant, cette diminution se révèle encore plus marquée dans certaines grandes et moyennes villes. Ce qui offre ainsi de nouvelles perspectives pour le projet immobilier des Français.
Paris sous la barre des 10 000 euros/m2
Paris a enregistré une baisse significative de 6% des prix au mètre carré. Ce qui confirme ainsi son passage symbolique sous la barre des 10 000 euros/m2. Avec un prix moyen établi à 9 059 €/m2, cette diminution offre un souffle d’espoir aux acheteurs parisiens. En effet, cette baisse des prix ouvre de nouvelles opportunités sur le marché parisien.
Reprise du volume de compromis : des baisses de prix favorables au projet immobilier
Certaines villes françaises connaissent une reprise significative du volume de compromis. Notamment grâce à une diminution des prix qui se rapproche progressivement de leur niveau d’avant la crise sanitaire.
À Nantes, par exemple, les prix ont chuté de 9% avec un prix moyen établi à 3 364 €/m2. De fait, cette nouvelle dynamique engendre une augmentation de 21% des compromis. Clermont-Ferrand suit également cette tendance. La ville affiche une baisse de 8% des prix avec un prix moyen de 1 782 €/m2. Ce qui a contribué à une augmentation de 12% des compromis.
Évolution des prix et des compromis
Enfin, citons, Bordeaux qui fait également partie des villes qui bénéficient de cette amélioration. On y constate une baisse de 7% des prix, établis à 4 452 €/m2, et une augmentation de 15% des compromis.
La hausse persistante dans certaines villes abordables
Cependant, certaines villes où les prix étaient encore accessibles ont connu une persistance de la hausse des prix. Ce qui a eu pour conséquence une diminution plus marquée du nombre de compromis.
À Rouen, par exemple, les prix ont connu une augmentation de plus de 40%. Ce qui a entrainé une chute drastique de 70% des compromis. De même, Nevers a été touchée par cette tendance à la hausse, avec une augmentation de 20% des prix. Ce qui a réduit ainsi de moitié le nombre de compromis sur la période étudiée.
Même à Cannes, malgré une hausse des prix de 11%, on constate une baisse significative de 39% des compromis ! Ces situations mettent en évidence les défis rencontrés par les acheteurs potentiels dans ces villes. Puisque la hausse des prix affecte directement leurs possibilités de concrétiser leur projet immobilier.
Crise du logement : l’heure est à l’action !
L’année 2022 a été marquée par une flambée des prix sur le marché immobilier français, avec une hausse spectaculaire de 9% à Marseille et de 8% à Strasbourg. Cette dynamique haussière a logiquement entraîné des conséquences sur les délais de vente. Et, par ricochet, sur le nombre de compromis.
Cependant, une nouvelle ère s’annonce en 2023, marquant la fin de ce cycle haussier avec une chute importante des compromis. Cette situation met en évidence la nécessité impérieuse d’une baisse des prix pour rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande. Ainsi, il faut redynamiser le marché et permettre au projet immobilier des Français de se concrétiser.
Une étape cruciale pour l’équilibre du marché
La baisse des prix immobiliers est une étape cruciale pour le secteur. Parce qu’elle permettra de rétablir un équilibre entre l’offre et la demande. En réduisant les prix, le marché immobilier pourra se revitaliser. Cette évolution est attendue avec impatience afin de relancer l’activité dans le secteur.
Les taux d’intérêt en hausse freinent le projet immobilier
Malgré cette nécessaire baisse des prix, certains obstacles entravent encore la réalisation d’un projet immobilier. En effet, la remontée des taux d’intérêt constitue un frein important. Voire un arrêt brutal dans certains cas, pour les acheteurs potentiels. Cette situation complexifie davantage la concrétisation des projets, nécessitant une réflexion sur des mesures complémentaires pour soutenir les acheteurs dans leur démarche.
> Consultez notre article sur : “Projet immobilier : Quelles sont les intentions d’achat des Français ?”
Selon Guillaume Martinaud, Président de la coopérative ORPI, le marché immobilier traverse actuellement une crise structurelle, qui ne relève pas simplement de la conjoncture. Bien que certaines mesures annoncées par le Gouvernement aillent dans la bonne direction, elles restent insuffisantes par rapport aux besoins réels. En cela, il est urgent d’agir rapidement pour débloquer le crédit, libérer le foncier et soutenir les maires bâtisseurs. Des engagements concrets sont nécessaires pour résoudre cette crise.
Orpi lance le pacte anti-inflation pour encourager la baisse des prix
Face à cette situation, Orpi a pris l’initiative de lancer le pacte anti-inflation dès la mi-avril. Ce pacte vise à encourager les vendeurs à ajuster le prix de leur bien en fonction de l’inflation, qui a été constatée à 6,3% en février.
De plus, cette démarche vise à insuffler une baisse des prix et à inciter les vendeurs à s’adapter à la réalité du marché. Orpi, en tant que leader du secteur immobilier, souhaite ainsi contribuer à la résolution de cette crise en encourageant une correction des prix pour rendre le projet immobilier plus accessibles aux Français.
La crise du logement s’étend au marché locatif
La crise du logement ne se limite pas au seul marché de la transaction immobilière. Le secteur de la location subit également les effets indirects du ralentissement du marché et de l’impact de la loi Climat et Résilience.
Cette conjoncture a pour conséquence une diminution progressive de l’offre de logements locatifs à travers le territoire. Et, cela, en raison d’une politique fiscale peu encourageante, de conditions d’accès au crédit de plus en plus complexes et de mesures restrictives en matière de location. Ainsi, de moins en moins d’acquéreurs se montrent intéressés par l’investissement locatif.
> Consultez notre article sur : “Marché locatif : assiste-t-on à un retournement de la location immobilière?”
C’est pourquoi, depuis le début de l’année, Orpi enregistre une baisse significative de 20% de nouveaux mandats de location, privant ainsi le marché de nombreux logements. Or, la situation est encore plus alarmante dans certaines villes telles que Marseille, Nantes et Montpellier. Puisque le nombre de mandats de location y est divisé par trois, avec des baisses respectives de 65%, 78% et 86%.
Le dilemme des primo-accédants : contraints de repousser leur projet immobilier
Parmi les candidats à la propriété, les primo-accédants sont particulièrement touchés par le contexte actuel du marché immobilier. Face à des prix élevés et à une offre limitée, ils doivent repousser leur projet d’achat. En conséquence, ils restent plus longtemps locataires, ne pouvant ainsi participer activement aux cycles immobiliers en remettant certains logements sur le marché.
Des signes d’espoir pour les acheteurs dans certaines villes
La baisse des prix sur le marché immobilier commence à générer une dynamique positive dans certaines villes. En effet, dans les localités où une diminution des prix est constatée, le nombre de compromis connaît une augmentation significative.
Des exceptions locales offrent à nouveau des perspectives aux acquéreurs
Un exemple concret est celui de Metz, où les prix immobiliers marquent un léger recul de 8%. Cette baisse a pour conséquence le retour des acquéreurs sur le marché, avec une augmentation de 30% du nombre de compromis. De plus, les marges de négociation sont quasiment inexistantes, avec seulement 0,13% de différence entre le prix demandé et le prix final. Cette situation démontre que la baisse des prix peut conduire à un retour à la normale sur le marché immobilier.
C’est un signal encourageant pour les acheteurs qui voient dans cette évolution une opportunité de concrétiser leur projet immobilier.
“ L’exemple de ces villes qui faisaient figure de marché de report prouve bien qu’avec une baisse des prix, le retour à la normale est possible.” – Guillaume Martinaud, Président de la coopérative ORPI.
Cependant, ces exceptions locales ne doivent pas masquer la réalité générale du marché immobilier. La baisse des prix reste un enjeu majeur pour rétablir l’équilibre entre l’offre et la demande, stimuler l’activité et permettre aux Français de concrétiser leurs projets immobiliers dans des conditions plus favorables.