À l’aube de 2025, le marché immobilier français présente un visage contrasté, offrant des opportunités immobilières inédites pour les acheteurs. Selon l’Observatoire GH Transaction de Guy Hoquet l’Immobilier, entre la baisse continue des taux d’emprunt, une hausse significative de l’offre avec +10 % de biens mis en vente et des prix qui se stabilisent (+1,7 % en moyenne), les acquéreurs bénéficient d’un contexte exceptionnel pour concrétiser leurs projets. Mais, cette dynamique s’accompagne aussi de disparités régionales marquées et de nouvelles attentes côté vendeurs. Alors, est-ce vraiment le moment d’acheter ? Analyse des grandes tendances du marché immobilier en 2024.
Sommaire :
- Un marché immobilier en pleine mutation
- Des disparités marquées entre les villes
- L’évolution des attentes des vendeurs
Un marché immobilier en pleine mutation
Des conditions d’emprunt plus favorables pour profiter des opportunités immobilières
Depuis la rentrée 2024, les taux d’intérêt des prêts immobiliers ont commencé à baisser progressivement. Or, cette baisse marque une rupture importante, après plusieurs mois de hausse. Ces hausses répétées avaient jusqu’alors freiné l’enthousiasme des acheteurs et repoussé de nombreux projets. En novembre, ces taux se stabilisent autour de 3,37 %, contre près de 4 % un an plus tôt. Ainsi, cette diminution progressive redonne un souffle aux ménages souhaitant investir dans un projet immobilier.
Avec des taux plus bas, la capacité d’emprunt s’améliore. Un ménage qui emprunte aujourd’hui à 3,37 % économise en moyenne 65 € par mois sur un prêt de 200 000 € sur 20 ans. Soit près de 15 840 € sur la durée totale du prêt.
Pour Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier, cette tendance est une aubaine : “La baisse des taux est un signal fort pour les acquéreurs. Couplée à une offre abondante, elle permet de relancer des projets longtemps restés en attente”.
Une offre de biens en forte progression
Le volume de biens disponibles sur le marché ancien a bondi de +10 % entre janvier et novembre 2024. Ainsi, on compte désormais 2 426 579 annonces. Ce chiffre inclut une majorité de maisons, soit près de 1,5 million de biens. Cette hausse s’explique par plusieurs facteurs, notamment un regain d’intérêt des vendeurs et une volonté accrue de saisir l’opportunité d’un marché actif.
En effet, les intentions de vente progressent. Puisque 31 % des Français ayant un projet immobilier envisagent de vendre dans les 12 prochains mois. Soit une hausse de 2 points par rapport à janvier 2024. Parmi eux, 61 % souhaitent vendre une maison, contre 39 % pour un appartement. Ces chiffres traduisent une dynamique où les vendeurs, bien que plus nombreux, doivent s’ajuster à une concurrence croissante.
Comme l’explique Stéphane Fritz : “Nous assistons à une forme d’abondance dans l’offre qui redonne aux acquéreurs le pouvoir de négociation. Cette situation se reflète dans des marges de négociation autour de -7 %, soit des rabais significatifs pour les acheteurs bien préparés.”
Des prix stabilisés malgré des disparités
Sur le plan national, les prix immobiliers se stabilisent avec une hausse moyenne de +1,7 % sur l’année. Le prix moyen au mètre carré s’établit à 3 302 €. Cependant, cette moyenne nationale masque des disparités importantes selon les régions et les villes étudiées.
Régions en hausse :
- Bretagne : +23,5 % d’offres et une hausse des prix de +3,7 %.
- Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) : +17,7 % d’offres et une progression des prix de +4,3 %.
Régions plus accessibles :
- Centre-Val de Loire : prix moyen de 1 934 €/m², idéal pour les budgets plus modestes.
- Bourgogne-Franche-Comté : prix moyen de 1 750 €/m², soit le niveau le plus bas en France.
Ces disparités reflètent des marchés locaux influencés par des facteurs tels que l’attractivité économique, le tourisme ou encore les politiques locales en matière d’urbanisme.
Stéphane Fritz commente : “Ces disparités géographiques créent des opportunités immobilières variées. Les régions les plus accessibles deviennent des choix stratégiques pour les acquéreurs à la recherche de rentabilité ou de qualité de vie”.
Des disparités marquées entre les villes
Des villes dynamiques sur la côte et le sud-est
Certaines villes enregistrent des progressions spectaculaires. Dans le sud-est, des villes comme Aix-en-Provence (+41,6 % d’offres), La Seyne-sur-Mer (+26,0 %) et Antibes (+25,8 %) figurent parmi les marchés les plus dynamiques. Ces zones, prisées pour leur cadre de vie, voient leurs prix augmenter, avec des records dans des communes comme Cannes (11 920 €/m², +7,8 %) ou Nice (6 553 €/m², +6,0 %).
Des baisses notables dans certaines agglomérations
En revanche, certaines grandes villes, notamment de l’intérieur, affichent une tendance opposée. Villeurbanne, par exemple, enregistre une baisse des prix de -4,3 %. Tandis que Grenoble et Bordeaux voient leurs prix reculer de -2,8 %.
Pour Stéphane Fritz, ces ajustements sont nécessaires : “Ces corrections de prix permettent de réaligner le marché sur la demande réelle. Elles offrent aussi des opportunités immobilières pour les acheteurs en quête d’une entrée plus accessible dans des marchés historiquement tendus”.
L’évolution des attentes des vendeurs
Face à une concurrence accrue, les vendeurs montrent davantage d’ouverture. Ainsi, les marges de négociation atteignent en moyenne -7 %. Ce qui offre aux acheteurs un levier important pour ajuster les prix à leur budget.
Dans ce contexte complexe, 84 % des vendeurs privilégient l’accompagnement d’un professionnel pour sécuriser leur transaction. Cela inclut des services essentiels comme l’estimation des biens, la gestion des visites ou encore la négociation.
Stéphane Fritz résume ainsi l’importance du rôle des agences : “Faire appel à une agence immobilière permet de gagner en efficacité et en sérénité dans un marché de plus en plus exigeant”.
Conclusion : un marché favorable à saisir
Les opportunités immobilières de cette fin d’année 2024 offrent aux acheteurs des conditions particulièrement avantageuses : baisse des taux, hausse de l’offre et stabilité des prix. Toutefois, pour réussir leur projet, les acquéreurs devront être attentifs aux disparités géographiques et aux attentes des vendeurs.
Comme le rappelle Stéphane Fritz, “vigilance et anticipation restent les clés pour profiter pleinement de cette conjoncture favorable”.