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Diagnostics

Nouveau DPE : quel bilan, un an après son lancement ?

bilan du nouveau DPE

Après un premier lancement précipité en 2021. Le nouveau DPE a fait des polémiques concernant son efficacité. Rendu opposable, ce diagnostic a connu depuis plusieurs modifications pour devenir aujourd’hui fiable. Il permet désormais d’avoir une image pertinente du parc immobilier français. Dans ce contexte, quels sont les enseignements à tirer ? Le groupe EX’IM a fait le bilan après une année d’application du nouveau DPE.

Le nouveau DPE, sujet d’étude du groupe EX’IM

Le réseau EX’IM est un acteur de référence dans le domaine du diagnostic immobilier en France. Afin de connaître l’impact du nouveau DPE depuis son lancement, le groupe a analysé 28 909 diagnostics réalisés par ses experts. Les résultats se révèlent encourageants. Ainsi, après plusieurs mois de réajustements, le nouveau DPE est à présent rodé.

Avec la loi Climat et résilience, le DPE ne se limite plus à informer sur la performance énergétique d’un logement. Il permet aussi d’indiquer au propriétaire :

  • les éventuels travaux de rénovation énergétique à réaliser ;
  • la possibilité d’augmenter le loyer à l’avenir ;
  • la possibilité de proposer le bien à la location.

“ Comme leader du secteur, nous avons beaucoup travaillé dessus, en mettant en place de nombreux process internes et des webinars à destination des professionnels.” – Yannick Ainouche, PDG d’EX’IM.

Le nouveau DPE est ainsi plus adapté à la réalité. Cependant, il existe toujours quelques freins à lever afin d’atteindre l’objectif de transaction énergétique en France. Par exemple, il convient de renforcer les aides pour réduire le reste à charge, jugé trop élevé. En effet, les ménages devraient bénéficier d’un meilleur accompagnement pour encourager la réalisation des travaux de rénovation globale.

“ La rénovation globale est davantage vertueuse. D’ailleurs, cela se confirme avec MaPrimeRénov’. Notre métier de diagnostiqueur est donc au cœur de la démarche : de l’exécution du diagnostic à l’accompagnement des ménages dans leur parcours de rénovation.” – Yannick Ainouche.

Les cinq enseignements à tirer du nouveau DPE

Précisons que l’étude réalisée à grande échelle par EX’IM a permis d’analyser les diagnostics mis en œuvre par 22 agences au sein de ce réseau. Ces dernières sont réparties dans différentes régions françaises. À noter également, ces diagnostics respectent la nouvelle formule en application depuis le 1er juillet 2021. Alors, quelles sont les cinq leçons à retenir sur le nouveau DPE ?

Répartition du nouveau DPE selon son étiquette énergétique

Répartition du nouveau DPE selon son étiquette énergétique

Pour un bien locatif sur six, le loyer sera gelé en août 2022 (logements classés F/G au nouveau DPE)

Parmi l’échantillon du réseau EX’IM, 16 % des biens mis en location constituent aujourd’hui des passoires thermiques. 9,99 % d’entre eux sont étiquetés F et 6,54 % sont classés G. Or, le loyer de ces logements locatifs sera gelé à compter du 25 août 2022. Rappelons que, conformément à la loi Climat et résilience, le propriétaire doit présenter un “bon DPE” c’est-à-dire au moins de classe E pour pouvoir réviser son loyer à partir du mois d’août.

Dès 2023, 1 % des logements seront considérés comme non décents

Avant même la loi Climat et résilience, un critère de performance énergétique minimal avait déjà été défini pour les locations (la loi Énergie et Climat de 2019). L’interdiction de louer s’applique aux logements affichant une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m2.an. Il s’agit notamment des biens extrêmement énergivores représentant seulement 1 % du parc locatif hexagonal. Soit environ 100 000 logements à l’échelle du parc locatif français.

Avant 2025, 6,5 % des logements devront faire l’objet d’une rénovation énergétique

D’ici à 2025, l’interdiction de louer concernera les logements classés G. À cet égard, EX’IM a estimé que plus de 8 % des logements (locatifs ou non) sont étiquetés G sur les 28 909 diagnostics étudiés. En considérant seulement les DPE effectués pour les locations, 6,5 % de ces passoires thermiques devront être améliorés énergétiquement avant 2025.

Avant 2028, 16 % des logements devront être rénovés

D’ici à 2028, les biens classés F selon le calcul du nouveau DPE devront sortir du parc locatif. Aujourd’hui, selon l’échantillon d’EX’IM, un logement sur dix sera ainsi interdit à la location. À partir de 2034, l’éradication des logements énergivores s’accélèrera. Car l’interdiction de louer concernera aussi les logements étiquetés E. Ces derniers sont aujourd’hui nombreux (un bien sur quatre).

Les logements BBC représentent seulement 3 % du parc immobilier

D’ici à 2050, la France souhaite avoir un parc immobilier entièrement BBC. Cet objectif concerne aussi bien les logements locatifs que les biens occupés par leurs propriétaires. Toutefois, ce projet parait bien trop ambitieux, il ne correspond pas à la réalité. Puisque qu’aujourd’hui, les logements classés A et B, construits généralement après 2012, sont marginaux (moins de 3,5 % du parc).

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Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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