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Energie

Marché français de l’électricité : Une nouvelle compétition démarre

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Marché français de l’électricité : Une nouvelle compétition démarre

« Les Echos Etudes », le pôle d’expertise sectorielle du groupe Les Echos présente les grandes lignes d’une étude sur le marché français de l’électricité qui sera publiée en novembre. Elle permettra de disposer d’un état des lieux précis des offres d’électricité et de services associés mais aussi d’appréhender le nouveau champ concurrentiel des fournisseurs.

Le marché Français de l’électricité est à un tournant. A compter du 1er janvier 2016, les tarifs d’électricité « jaune » et « vert » disparaîtront, ouvrant un peu plus le segment des professionnels à la concurrence. Il s’agit d’une étape fondamentale puisque des centaines de milliers de clients vont devoir renoncer aux tarifs.

Plus de 400.000 clients doivent sortir des tarifs d’ici la fin de l’année, soit un quart de la consommation française d’électricité remise en jeu. Plus de la moitié du marché en volume sera ainsi en offre de marché parachevant un processus d’ouverture d’une quinzaine d’années pour cette catégorie de clients.

Parallèlement, la baisse des prix de gros de l’électricité permet aux fournisseurs alternatifs de s’approvisionner à des conditions avantageuses. Sur les derniers mois, le prix de gros du MWh se négociait en dessous des 42 EUR, soit sous le tarif de l’Arenh.

Tous les fournisseurs sont aux aguets. La fin des tarifs réglementés va créer un appel d’air offrant de nouvelles opportunités aux acteurs en place pour conquérir des parts de marché. Quelques grands absents (énergéticiens européens, fournisseurs de gaz naturel) vont également profiter de ce contexte pour se positionner sur le marché.

C’est déjà le cas de Total qui lance son offre de vente d’électricité avec des ambitions bien affirmées. Le pétrolier entend s’arroger 8% à 10% du marché en 10 ans. C’est aussi l’ambition d’Eni Gas & Power France, la filiale du géant transalpin Eni qui s’apprête désormais à investir le marché de l’électricité. Ce sera en 2016, avec l’ambition d’être un acteur alternatif crédible face aux opérateurs historiques.

La concurrence sera d’autant plus vive que la crise, le climat doux et les mesures d’efficacité énergétique limitent la demande et pèsent sur la consommation d’électricité.

Mais les frontières du marché de l’électricité s’ouvrent bien au-delà des fournisseurs d’énergie avec l’arrivée d’une nouvelle concurrence (syndicats d’énergie, centrales d’achat, plateformes spécialisées,…) venant, le plus souvent, s’interposer dans la relation traditionnelle client-fournisseur.

La menace est forte pour EDF qui avait été jusqu’à présent relativement épargné. En quête de relais de croissance, l’opérateur historique met, comme tous les autres, les bouchées doubles sur l’efficacité énergétique. Mais là encore les prétendants sont nombreux pour prendre part au développement du marché : équipementiers (Schneider Electric, Legrand, Delta Dore, …), installateurs (Bouygues Energies & Services, Spie, …), pure players (Qivivo, Ijenko…), opérateurs télécoms (Bouygues Telecom, SFR, …) et de l’Internet (Google via son thermostat connecté Nest par exemple)… la liste est longue et la bataille féroce.

Quelle est la capacité de résistance du fournisseur historique ? Comment les opérateurs alternatifs vont profiter de l’appel d’air créé par la fin des TRV ? Quels nouveaux entrants vont se positionner ? Quels sont les acteurs les mieux placés sur le marché des services à l’énergie ?

Autant de questions et de sujets qui seront traités dans cette prochaine étude à paraître en novembre 2015.

Les principales entreprises étudiées  dans l’étude : Alpiq, Alterna, Direct Énergie, E.ON Energie, Enel France, EDF, Enercoop, Energem, Engie, Enovos, GEG, Iberdrola,  Lampiris, Planète OUI, Proxelia, Selia, Total, Vattenfall.

« L’avenir du marché français de l’électricité»,  à partir de 2750 € HT – 150 pages – Novembre 2015

Source : www.lesechos-etudes.fr

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Manda R.

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