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Aides & Subventions

MaPrimeRénov 2025 : une prolongation salutaire pour la rénovation énergétique

MaPrimeRénov 2025 : une prolongation salutaire pour la rénovation énergétique

Face à l’incertitude politique actuelle, la CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) a obtenu une victoire significative. La prolongation en 2025 des mesures de simplification du dispositif MaPrimeRénov. Cette décision, officialisée le 5 décembre 2024, vise à stimuler la rénovation énergétique des logements et à soutenir les artisans du bâtiment. Cependant, cette avancée n’efface pas les inquiétudes du secteur, marqué par une crise économique et politique persistante. Quelles sont les implications concrètes de cette prolongation et les défis qui demeurent pour les entreprises artisanales ?

Sommaire :

MaPrimeRénov 2025 : un soulagement pour les artisans du bâtiment

Le 5 décembre 2024, la CAPEB a annoncé la reconduction des mesures de simplification du dispositif MaPrimeRénov pour l’année 2025. Dans un contexte marqué par une crise politique et économique, cette décision représente un véritable soulagement. En effet, elle offre une bouffée d’air essentielle aux 620 000 entreprises artisanales du bâtiment. Parmi celles-ci, 97 % sont de très petites entreprises (TPE), particulièrement vulnérables aux incertitudes actuelles.

“Cette prolongation est une lueur d’espoir importante dans l’obscurité politique et budgétaire actuelle”, a déclaré Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB. De plus, il souligne que ces mesures permettront aux entreprises artisanales de planifier leurs activités en toute confiance, tout en répondant aux besoins des particuliers en matière de rénovation énergétique.

La CAPEB, après de longs mois de mobilisation, a obtenu que les règles pour MaPrimeRénov 2025 restent stables. Cela est particulièrement crucial pour les artisans, en première ligne pour exécuter ces projets et pour relancer un marché affaibli par la crise économique.

Les mesures prolongées : simplification et accessibilité

La prolongation de MaPrimeRénov 2025 repose sur trois piliers majeurs :

  • Le dispositif mono-geste sans obligation de changement d’équipement principal. Cette flexibilité permet aux ménages d’effectuer des rénovations ciblées. C’est le cas de l’isolation des murs ou des fenêtres, sans contrainte de changer leur système de chauffage.
  • L’éligibilité des logements classés F et G. Ainsi, les habitations les plus énergivores, communément appelées “passoires thermiques”, restent incluses dans le programme. Cette mesure est essentielle pour atteindre les objectifs de neutralité carbone fixés par la France pour 2050.
  • La suppression de l’exigence d’un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). En simplifiant les démarches administratives, cette mesure encourage davantage de ménages à entamer des travaux.
Évolutions clés de MaPrimeRénov 2025
Évolutions clés de MaPrimeRénov

« Ces ajustements sont indispensables pour massifier la rénovation énergétique. Ils démontrent que le gouvernement est à l’écoute des réalités du terrain », a affirmé Valérie Létard, Ministre du Logement, qui a joué un rôle clé dans ces décisions.

L’importance de ces simplifications ne peut pas être sous-estimée. En 2024, le dispositif a enregistré une baisse des demandes par rapport aux attentes initiales, en raison de contraintes administratives jugées trop lourdes. Or, ces nouvelles règles visent à inverser la tendance en facilitant l’accès aux aides pour les particuliers et les professionnels.

Les défis persistants pour la rénovation énergétique

Malgré ces avancées, des défis de taille demeurent pour le secteur du bâtiment. En 2024, les résultats de MaPrimeRénov n’ont pas atteint les objectifs fixés. Le marché de la rénovation énergétique reste marqué par :

  • Une lenteur administrative freinant les demandes d’aide.
  • Une instabilité politique menaçant la continuité des dispositifs.
  • Un manque de financement clair pour les années au-delà de 2025.

C’est pourquoi, les entreprises artisanales, souvent de petite taille, expriment leur inquiétude face à ces obstacles. “Les TPE du bâtiment ont plus que jamais besoin de soutien et de visibilité”, a souligné Jean-Christophe Repon. Pour nombre d’entre elles, la capacité à anticiper est essentielle pour maintenir l’activité et les emplois.

Par ailleurs, la crise politique actuelle, avec l’absence d’un budget clairement adopté pour 2025, aggrave l’incertitude. En cela, la CAPEB appelle à une reprise rapide des travaux parlementaires et à la mise en place d’un plan clair pour le secteur.

L’avenir de MaPrimeRénov au-delà de 2025

Si la prolongation des mesures en 2025 constitue une avancée importante, la CAPEB estime que des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir la pérennité et l’efficacité du dispositif. En effet, nous devons instaurer des mécanismes financiers et administratifs plus simples et plus attractifs pour les ménages modestes.

Pour répondre aux ambitions climatiques de la France, une refonte globale de MaPrimeRénov en 2025 pourrait inclure :

  • Un accompagnement renforcé pour les ménages modestes. Les foyers aux faibles revenus sont les plus susceptibles de bénéficier de ces aides. Toutefois, ils rencontrent encore trop d’obstacles pour accéder au dispositif.
  • Une communication accrue. De nombreux ménages ignorent encore l’existence de MaPrimeRénov ou ne savent pas comment en profiter. Ainsi, une campagne de sensibilisation nationale pourrait changer la donne.
  • Des incitations financières supplémentaires. Augmenter le montant des aides pour certains travaux prioritaires pourrait accélérer leur adoption.

En parallèle, la CAPEB appelle à renforcer les dispositifs de soutien pour les apprentis dans le bâtiment. Avec plus de 60 000 apprentis en formation, ce secteur joue un rôle crucial pour l’emploi des jeunes et pour assurer la transition énergétique.

Conclusion

En conclusion, MaPrimeRénov 2025 incarne une avancée significative pour le secteur de la rénovation énergétique et pour les artisans du bâtiment. Cependant, cette prolongation ne résout pas tous les problèmes. Une réforme en profondeur, associée à un engagement politique et budgétaire fort, est nécessaire pour transformer ce dispositif en un levier majeur de la transition énergétique en France.

“Nous restons mobilisés pour défendre les intérêts des artisans et garantir une transition énergétique ambitieuse et accessible”, a conclu Jean-Christophe Repon.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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