ORPI et Ipsos se sont intéressés à la vision des Français en matière de politique publique du logement. L’enquête dévoile leurs réactions concernant neuf propositions portées par ce réseau immobilier pour relancer le secteur.
Selon cette enquête réalisée par l’institut Ipsos pour le réseau d’agences immobilières ORPI, 62% des Français estiment que dans leur pays, on ne construit ni ne rénove suffisamment de logements.
Cette idée est partagée par la majorité des citoyens quelles que soient les catégories de population mais certains se montrent encore plus critiques, c’est le cas des retraités qui regrettent que l’on ne construise pas plus de logements neufs (72%), tout comme 71% des moins aisés et 72% des locataires (contre 57% des propriétaires). Les habitants de l’agglomération parisienne déplorent également de manière massive le manque de logements neufs ou rénovés (68%).
A l’inverse, 29% des Français jugent suffisant le nombre de logements construits ou rénovés. 9% estiment même que l’on construit ou rénove trop de logements.
En effet, seuls 17% des Français estiment que la politique menée par les pouvoirs publics en France en matière de logements est efficace. 83% pensent à l’inverse qu’elle n’est pas efficace, dont 30% pas efficace du tout. De nouveau, c’est un constat partagé par tous dans des proportions similaires, et plus particulièrement par les retraités (pour 39% d’entre eux), les habitants de la région parisienne (37%) et les moins aisés (36%). On n’observe en revanche pas de différence significative entre propriétaires et locataires. À noter que les 25-34 ans et les plus diplômés se montrent légèrement plus cléments : respectivement 26% et 24% d’entre eux affirment que les politiques publiques de logement sont efficaces.
Par ailleurs, les Français se prononcent très massivement pour la simplification des démarches visant à acquérir un logement neuf ou à rénover un logement ancien. Ils sont favorables à l’uniformisation des taux réduits de TVA à 5,5% pour les travaux de rénovation, de qualité énergétique ou l’achat dans l’immobilier neuf dans certaines zones (94%). Ils préconisent également la création d’un guichet unique d’information et de financement pour les aides, primes, crédit d’impôts et prêts à la rénovation (92%).
Ils sont aussi très majoritairement favorables à l’ensemble des mesures proposées qui visent à faciliter l’accession à la propriété : 87% sont pour la possibilité de créer un « Plan d’épargne senior » disponible au moment de la retraite pour acheter ou rénover un logement, 84% pour la possibilité d’étendre le prêt à taux zéro dans l’ancien à tous les primo-accédants sans condition de ressources, de travaux ou de localisation et, dans une moindre proportion, 73%, pour la possibilité de modifier les Aides Personnalisées au Logement actuelles en attribuant une somme unique permettant d’augmenter l’apport personnel lors de l’achat d’un bien immobilier. Sans surprise, le « Plan d’épargne senior » fait la quasi-unanimité auprès des retraités (96%).
Les Français émettent par ailleurs des attentes fortes en ce qui concerne la taxation sur l’acquisition ou la revente des biens immobiliers : 80% d’entre eux seraient d’accord avec une réduction de 30 à 15 ans du nombre d’années pendant lesquelles une taxation s’applique aux plus-values réalisées en cas de revente d’un bien immobilier autre qu’une résidence principale tandis que les trois-quarts (76%) seraient favorable à ce qu’il soit possible, à titre exceptionnel et pour une durée de deux ans seulement, d’exonérer des droits de donation et/ou d’impôts sur la plus-value tout acquéreur d’un logement, neuf ou ancien, dédié à la location.
Enfin, concernant la location de biens immobiliers, les Français s’affirment à la fois en faveur du plafonnement des loyers – en refusant à 66% que soit supprimé l’encadrement des loyers dans les agglomérations concernées – et de l’équité dans l’attribution des logements sociaux : 85% d’entre eux se disent en effet pour la suppression du « bail à vie » de façon à prendre davantage en compte l’évolution des revenus de ses occupants. À noter que, si la première de ces deux propositions met globalement d’accord propriétaires et locataires, l’on observe une légère différence d’appréciation sur la seconde : 91% des propriétaires se prononcent pour la suppression du « bail à vie », contre 76% des locataires.
Méthodologie
Enquête online réalisée du 1er au 5 septembre 2015, sur 1.061 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus selon la méthode des quotas : sexe, âge, profession de la personne de référence du foyer, région et catégorie d’agglomération.
Source : www.ipsos.fr