Le logement est le principal poste de dépense des Français. Deux tiers des ménages franciliens y consacrent près de 20% de leurs revenus, un coût en constante augmentation depuis vingt-cinq ans. La dernière enquête nationale Logement de l’Insee dresse un panorama le plus complet et le plus récent possible des conditions de logement en Île-de-France.
L’essentiel de la croissance régionale a lieu en grande couronne
Paris comporte 1.194.500 logements, autant qu’en 2002, ce qui tend à diminuer sur le long terme. La contribution de la petite couronne est stable (37%). L’essentiel de la croissance régionale a en effet eu lieu en grande couronne, qui concentre 40% des logements en 2013, contre 35% en 1984. L’Île-de-France se caractérise par une proportion élevée d’appartements (72%), de 2,8 pièces et de 60m² en moyenne. Un parc qui, pour moitié a été construit entre 1949 et 1981.
La croissance des résidences principales liée à la construction de logements neufs en Île-de-France s’est considérablement atténuée. Aussi, entre 2006 et 2013, le nombre de résidences principales n’a augmenté que de 231.000 unités, soit, en moyenne, 31.500 logements par an. Cette progression annuelle est l’une des plus faibles des trente dernières années.
Les personnes physiques possèdent trois quarts du parc
Le parc francilien est détenu dans sa très grande majorité (73%) par des personnes physiques. Les 27% de logements détenus par des personnes morales sont quasiment tous des logements sociaux (93% du total). Le secteur locatif privé appartient, quant à lui, principalement à des personnes physiques (88% des logements de ce secteur), ce qui confère à ces dernières un rôle essentiel dans l’entretien et la gestion de ce parc, notamment à Paris ou ce parc représente 38 % des résidences principales.
Par rapport à l’enquête 2006, la part des acteurs institutionnels (sociétés d’assurance, organismes privés, banques), qui possèdent moins de 2% du parc, s’est encore réduite, consécutivement aux nombreuses ventes réalisées entre 2006 et 2013.
L’inconfort sanitaire a quasiment disparu
La quasi-totalité des ménages franciliens vivent dans des logements qui sont équipés du confort sanitaire (eau, toilettes intérieures et installations sanitaires). Seuls 72.400 Franciliens (0,6% de la population) n’en disposent pas.
Selon les critères de la Loi SRU de 2000, très peu de logements sont de mauvaise qualité. La très grande majorité des logements sont de bonne qualité (74%), c’est-à-dire qu’ils ne présentent aux yeux de leurs occupants aucun défaut important. Si 1.310.000 ménages franciliens considèrent leur logement comme étant de qualité moyenne, c’est-à-dire qu’il présente au moins un défaut important, seuls 41.000 ménages vivent dans des logements présentant au moins trois défauts, c’est-à-dire des logements de mauvaise qualité. La présence d’humidité est le défaut le plus cité.
> Les conditions de logement en Île-de-France – Edition 2017 (synthèse)
Source : www.apur.org