La 15ème vague de l’Observatoire du Moral Immobilier* réalisée par Logic-immo.com en collaboration avec TNS Sofres, révèle une embellie dans les intentions d’achat des futurs acquéreurs. Ils sont 72% à penser que c’est le bon moment pour acheter et 61% prévoient l’aboutissement de leur projet dans les 6 prochains mois.
Début 2015, comme en 2014, le nombre de candidats à l’accession s’avère relativement bas. 2,5 millions de Français envisagent de se lancer dans un projet d’acquisition qui devrait se concrétiser d’ici à 1 an.
La conséquence positive de cette baisse réside dans le rééquilibrage du marché. En effet, le spectre de la baisse des prix a incité des vendeurs à revenir sur le marché. L’année 2015 s’entame donc avec un marché relativement équilibré : 2,5 millions d’acheteurs face à 2 millions de vendeurs. Pourtant, comme en 2014, les intentions d’achat et de vente peinent à se concrétiser et le marché ne semble pas encore renouer avec la dynamique des années antérieures.
« Les conditions d’acquisition d’un bien immobilier sont bien meilleures maintenant qu’en 2011 et les futurs acquéreurs n’y sont pas insensibles : 72% pensent que c’est le moment d’acheter. Sur les 5 dernières années, ils n’ont jamais été aussi catégoriques sur la question. Une ascension fulgurante comparée à 2012, où ils n’étaient que 37% à considérer le marché comme attractif », commente Cyril Janin, Directeur Général de Logic-Immo.com et porte-parole de l’Observatoire du Moral Immobilier.
En effet, en ce début d’année, plusieurs facteurs favorisant la demande sont au vert et certains qui étaient au rouge, bénéficient d’une embellie. Les taux d’intérêt jouent, encore et toujours, un rôle de levier sur le marché immobilier. Là aussi, les acheteurs n’ont jamais été aussi positifs sur le sujet : 78% estiment que les taux d’emprunt sont attractifs. Un contraste très marqué avec 2012, où seuls 24% trouvaient les taux intéressants.
De plus, le financement de leur projet apparait comme plus accessible aux yeux des acquéreurs immobiliers : 40% pensent que les emprunts immobiliers ne sont ni difficiles, ni faciles à obtenir (52% en 2014). L’évolution attendue des prix est également favorable à une acquisition. Les candidats à l’accession s’attendent, au mieux, à une baisse des prix (43%) et au pire, à une stabilisation (48%).
La situation financière des futurs acquéreurs immobiliers semble trouver un équilibre : 69% expriment le sentiment d’une stabilisation de leur situation financière personnelle passée, alors que 21% ressentent une amélioration et seuls 10% font état d’une dégradation. Par contraste, on relève une rupture dans leur perception du contexte économique et son évolution. En effet, pour la première fois en 5 ans, les ménages interrogés parient sur une stabilisation du niveau de vie en France dans les 6 prochains mois (54%). Jusqu’en 2014, ils attendaient encore une dégradation du contexte économique.
« Même si on ne peut encore parler d’optimisme, le contexte économique semble peser beaucoup moins lourdement sur la décision des acquéreurs immobiliers », explique Stéphanie Pécault, Responsable Etudes chez Logic-Immo.com. « En 5 ans, c’est la première fois que les futurs acheteurs parient sur une stabilisation du niveau de vie en France dans les 6 prochains mois (54%). Cette nouvelle étude prouve que le profil psychologique du futur acquéreur a profondément évolué depuis 2010 et 2015 semble annoncer l’année de l’exigence. Trouver le bon bien, là est toute la question », ajoute-t-elle.
La principale ombre au tableau qui semble persister sur le marché immobilier demeure du côté de l’offre de biens. Le choix reste limité aux yeux des candidats à l’accession immobilière. Même s’ils sont moins nombreux qu’il y a cinq ans à partager ce sentiment de pénurie, la moitié des acheteurs potentiels pense que le choix de biens est toujours limité. Un sentiment que l’on retrouve en ce qui concerne la durée pour trouver un bien : 49% estiment que les délais sont longs.
« Même si le prix est une composante essentielle de la décision d’achat, les acquéreurs ont mis de côté leurs revendications d’une vraie décote des prix et se concentrent désormais sur la quête du bien qui leur donnera envie de franchir le pas de l’acquisition », explique Cyril Janin.
Dans la grande majorité, les acheteurs potentiels attendent que le prix soit juste. « S’ils ne s’attendent pas à réaliser l’affaire du siècle, ils aspirent à un prix juste et cohérent avec la qualité du bien », rappelle Stéphanie Pécault.
La qualité du bien est étroitement liée à l’ampleur des travaux de rénovation à réaliser. Or, la plupart des acquéreurs immobiliers interrogés expriment la crainte que les travaux soient trop importants et insistent sur le fait qu’un bon bien doit être « sans gros travaux » ou « sans travaux tout court ». Ainsi, à travers leur définition du bon bien, il ressort que la plupart des candidats à l’accession n’envisagent pas de se lancer dans de grands travaux de rénovation. Certains précisent néanmoins que dans le cas où le bien nécessiterait des travaux importants, le montant devra être répercuté sur le prix de vente.
En effet, même si l’offre est intéressante, 52% des candidats à l’accession ne sont pas prêts à se lancer dans l’acquisition d’un bien qui nécessite d’importants travaux de rénovation (travaux d’extension, modernisation, assainissement, etc.).
« En 2015, le marché immobilier se résumera en grande partie par une équation équilibrée entre l’ampleur des travaux à réaliser et la justesse du prix demandé. En règle générale, sur le marché de l’ancien, ce sont les biens qui requièrent le moins de travaux de rénovation avec un prix en ligne avec le marché qui seront les plus prisés », conclut Cyril Janin.
*Depuis 5 ans, l’Observatoire du Moral Immobilier décrypte la perception des candidats à l’accession à la propriété quant à l’évolution du marché immobilier. Piloté par le portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com en collaboration avec TNS Sofres, cet observatoire prend le pouls de plus de 1200 futurs acquéreurs ayant un projet d’acquisition sous un an et s’exprimant sur leur confiance quant à la concrétisation de leurs projets.
Source : www.logic-immo.com
