Résultats de la 7ème vague du « Baromètre Dépendance », réalisé par la Business Team Finance & Services de TNS Sofres, sur la perception et les attitudes des Français âgés de 45 à 75 ans vis-à-vis de la dépendance des personnes âgées.
La très grande majorité des Français de 45 à 75 ans se sent concernée par la dépendance (plus de 80%). Un chiffre stable depuis 2007. Face à une situation de dépendance de leur proche, 79% des aidants privilégient d’abord le maintien à domicile mais les dispositions prises pour l’hébergement spécialisé sont loin d’être marginales (37%).
Les Français se renseignent peu sur les solutions disponibles
Seuls 4 sur 10 ont effectué cette démarche. La préparation pour faire face au risque de dépendance semble insuffisante : 24% des Français ont pris des dispositions. Pourtant, la situation actuelle des finances publiques fait émerger la conscience de l’intérêt d’une protection via une assurance individuelle pour 65% d’entre eux.
La dépendance est un sujet de préoccupation pour plus de 8 Français sur 10
Agés de 45 à 75 ans, ils sont concernés à titre personnel ou pour leurs proches. 64% ont été confrontés à une personne dépendante dans leur entourage familial au cours des 15 dernières années, dont 29% le sont actuellement. Et au final ce sont 2.8 millions de personnes (13% des 45 à 75 ans) qui s’occupent personnellement d’un proche dépendant.
Le maintien à domicile est une solution privilégiée malgré de fortes contraintes
79% des personnes qui ont eu à s’occuper d’un proche devenu dépendant ont pris des dispositions pour son maintien à domicile, mais 37% en ont pris également pour l’hébergement en établissement spécialisé. La solidarité familiale est quasi systématique mais rarement suffisante puisque 75% font appel à des aides extérieures. L’aide apportée est avant tout concrète, pratique et surtout régulière ; 66% aident même la personne dépendante dans ses gestes du quotidien (se lever, faire sa toilette,…).
Les personnes confrontées à la dépendance évoquent souvent des difficultés psychologiques
Et si les personnes confrontées à la dépendance d’un proche évoquent bien les difficultés financières, les difficultés psychologiques sont les plus importantes, et l’aide souhaitée porte plus sur les relais. 74% des aidants déclarent que les aspects psychologiques et affectifs sont ou ont été difficiles à gérer. Pour les aidants, il est important d’avoir de l’aide pour trouver les bonnes personnes pour s’occuper de la personne dépendante (85%), pour être relayé dans ses tâches auprès de la personne dépendante pour avoir du répit (81%) ou encore pour l’organisation pratique (79%).
Les Français sont peu informés…
Les Français sont finalement peu informés malgré leur forte confrontation à la dépendance. D’ailleurs « seulement » 4 sur 10 se sont renseignés personnellement sur les solutions disponibles pour y faire face. Le coût du maintien à domicile d’une personne dépendante est relativement mal estimé. On compte près de 30% qui ne savent pas donner un coût mensuel (environ 1.800€ selon la DREES – 2011)
La dépendance demeure ainsi le symbole à la fois d’une échéance redoutée et d’un prisme essentiellement financier. Les Français expriment des attentes qui restent fortes vis-à-vis de l’Etat. 57% n’ont pas encore réfléchi au risque de dépendance ou ne veulent pas y penser. Et seuls 24% déclarent avoir pris des dispositions. Elles pourraient faire face au risque de dépendance, une part qui ne progresse pas depuis 7 ans. 12% (soit la moitié de ceux qui ont pris des dispositions) déclarent notamment avoir souscrit un contrat d’assurance dépendance. Près des ¾ des 45-75 ans considèrent que l’Etat doit prendre en charge la dépendance des personnes âgées. Pourtant, la situation actuelle des finances publiques fait émerger une conscience. C’est celle de l’intérêt d’une protection via une assurance individuelle pour 65% d’entre eux.
Environ 50% estiment que la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement sera insuffisante. De plus, 36% déclarent aussi que l’Etat a actuellement d’autres priorités et n’a pas les moyens de faire plus. Aussi ce sont près des deux tiers des Français de 45 à 75 ans (65%) qui pensent que l’Etat doit favoriser le développement des assurances individuelles « dépendance ».
Méthodologie
Étude réalisée par la Business Team Finance & Services de TNS Sofres pour La Banque Postale Prévoyance, du 13 au 24 octobre 2014, auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 45 à 75 ans, selon la méthode des quotas (702 personnes interrogées).
Source : http://legroupe.laposte.fr/