En 2024, le paysage de l’achat immobilier en France connaît un regain d’intérêt malgré les défis économiques persistants. Selon une étude récente de Guy Hoquet l’Immobilier et YouGov, 51% des Français envisagent d’acheter un bien dans les 12 prochains mois. Cette tendance marque un tournant après une année 2023 difficile pour le secteur. Quelles sont les motivations derrière ce nouvel élan ? Comment les acheteurs potentiels naviguent-ils dans un marché en pleine mutation ?
Sommaire :
- L’achat immobilier : une priorité pour les Français en 2024
- Les critères de choix des acheteurs en 2024
- Les défis de l’achat immobilier en 2024
- Le profil des acheteurs potentiels en 2024
L’achat immobilier : une priorité pour les Français en 2024
Un regain d’intérêt malgré les défis économiques
L’année 2024 marque un tournant dans le secteur de l’achat immobilier en France. Après une période de ralentissement, une nouvelle dynamique émerge. Selon l’étude exclusive Guy Hoquet l’Immobilier & YouGov, 51% des Français interrogés expriment leur intention d’acheter un bien dans les 12 prochains mois. Ce chiffre témoigne d’une résilience remarquable face aux défis économiques actuels, notamment la baisse ressentie du pouvoir d’achat.
Stéphane Fritz, président de Guy Hoquet l’Immobilier, commente : “Après 18 mois complexes pour les Français qui souhaitaient acheter, l’horizon semble se dégager. Une majorité d’entre eux continue de voir l’immobilier comme un placement solide, un moyen de se constituer un patrimoine : cela permet de préparer l’avenir.”
Les motivations derrière l’achat immobilier
La constitution d’un patrimoine reste la motivation première pour 34% des acheteurs potentiels, un chiffre stable par rapport à janvier 2024. Ce désir de sécurité financière s’accompagne d’une recherche de bien-être. En effet, 26% des sondés citent l’amélioration de leur cadre de vie comme raison principale d’achat (+2 points par rapport à janvier). L’achat immobilier représente ainsi un investissement autant financier que personnel.
Notons que l’investissement locatif gagne du terrain. Ainsi, il se place en 5ème position des raisons d’achat. Cette évolution peut être attribuée à la stabilisation puis à la baisse des taux de crédit immobilier, rendant l’investissement plus accessible.
Les critères de choix des acheteurs en 2024
Le budget au cœur des préoccupations
Dans un contexte économique tendu, le budget demeure le critère numéro un pour 65% des porteurs de projets. C’est un chiffre quasi stable par rapport aux 66% de janvier. Cette préoccupation reflète une approche prudente de l’achat immobilier. Les acheteurs cherchent à concilier leurs aspirations avec les réalités du marché, notamment face à des prix qui restent élevés dans certains territoires.
L’importance croissante du bien-être chez soi
Bien que le budget reste primordial, les critères liés au bien-être gagnent en importance. 41% des acheteurs potentiels citent le calme comme critère essentiel, une hausse de 3 points par rapport à janvier. De même, l’absence de vis-à-vis progresse de 2 points, atteignant 24%. Cette évolution souligne une quête d’intimité et de tranquillité dans le choix du logement, probablement influencée par les changements de mode de vie post-pandémie.
Stéphane Fritz observe : “Plus que jamais, ils recherchent du calme, de la sérénité. C’est exactement ce que nous devons leur apporter.”
Les défis de l’achat immobilier en 2024
La persistance des inquiétudes financières
Malgré l’enthousiasme, les aspirants propriétaires font face à des défis. 30% d’entre eux craignent des prix trop élevés, une augmentation de 3 points depuis janvier. Certes, les difficultés de financement, bien qu’en léger recul, restent une préoccupation pour 16% des sondés (-2 points par rapport à janvier).
L’exigence croissante d’un apport personnel de 20% du prix du bien constitue un obstacle majeur pour de nombreux acheteurs potentiels. En effet, cette exigence constitue une contrainte forte, voire insurmontable, notamment pour les primo-accédants. En conséquence, la proportion de locataires souhaitant accéder à la propriété dans les prochains mois est passée de 45% en janvier à 40% actuellement.
L’adaptation des attentes face aux réalités du marché
Face à ces contraintes, les acheteurs ajustent leurs critères. La demande d’extérieurs, bien que toujours importante pour 48% des sondés, recule de plus de 4 points par rapport à janvier. La superficie et le nombre de chambres connaissent également de légers reculs (respectivement -1 point à 36% et -1 point à 35%). Cette évolution témoigne d’une volonté de compromis pour concrétiser l’achat immobilier dans un marché tendu.
Le profil des acheteurs potentiels en 2024
Une dynamique portée par les jeunes familles urbaines
Les 35-44 ans se distinguent comme les plus enclins à l’achat immobilier, avec un indice de 136 par rapport à l’ensemble des répondants. Résidant souvent dans des villes de plus de 100 000 habitants (indice 122), ces familles représentent une force motrice du marché. Leur profil souligne un désir d’accession à la propriété dans les zones urbaines, malgré les défis que cela peut représenter en termes de prix et de disponibilité des biens.
L’impact du statut locatif sur les intentions d’achat
Les locataires actuels montrent une propension particulièrement forte à l’achat, avec un indice de 169. Cette tendance reflète une aspiration à la propriété, perçue comme une étape clé dans le parcours de vie et la sécurité financière. Cependant, cette aspiration se heurte aux réalités du marché, comme en témoigne la baisse de 5 points du pourcentage de locataires envisageant d’accéder à la propriété dans les prochains mois.
En conclusion, l’étude Guy Hoquet x YouGov révèle un marché de l’achat immobilier en 2024 caractérisé par un optimisme prudent. Les Français maintiennent leur intérêt pour la propriété, tout en adaptant leurs attentes aux réalités économiques. Le rôle des professionnels de l’immobilier s’avère crucial dans ce contexte, comme le souligne Stéphane Fritz : “C’est la capacité des professionnels à simplifier leur parcours d’achat, à les rassurer à chaque étape, qui fera toute la différence.”