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Rénovation

UFME : une politique de rénovation durable pour les logements

UFME : une politique de rénovation durable pour les logements

L’Union des Fabricants de Menuiseries (UFME) dévoile un manifeste ambitieux pour accélérer la rénovation énergétique des logements en France. Face à l’urgence climatique et aux défis économiques persistants, l’UFME propose une politique de rénovation durable. Celle-ci est ciblée sur trois mesures clés, afin de faciliter les travaux et réduire l’empreinte carbone du parc immobilier national. À travers ce manifeste, l’UFME appelle les décideurs publics à soutenir une politique de rénovation qui associe efficacité environnementale et stabilité budgétaire. Ces propositions ont pour objectif de donner un nouvel élan aux ménages ainsi qu’aux acteurs du secteur du bâtiment. En offrant des moyens pour atteindre les objectifs environnementaux, elles visent également à stimuler l’économie de manière durable et responsable.

Sommaire :

La nécessité d’une rénovation énergétique massive en France

En France, la rénovation énergétique est une priorité pour atteindre les objectifs climatiques fixés par les accords de Paris et les engagements européens en matière de décarbonation. Pour rappel, le secteur du bâtiment est responsable de près de 50 % de la consommation énergétique nationale et de 23 % des émissions de gaz à effet de serre. Dès lors, cela représente un levier important pour la réduction des émissions de CO2. Par ailleurs, environ 15 % des logements français sont considérés comme des “passoires énergétiques”. C’est-à-dire des habitations particulièrement énergivores, souvent mal isolées et coûteuses pour leurs occupants en raison des factures de chauffage élevées.

Selon Bruno Cadudal, président de l’UFME, « le projet de loi de finances 2025 est actuellement examiné au Parlement. L’UFME, qui représente la filière des portes et fenêtres, se mobilise pour porter des propositions concrètes afin de massifier les travaux d’amélioration énergétique au sein des logements. » Il souligne également que cette UFME politique rénovation durable vise à « adapter la politique de soutien à la rénovation énergétique pour être en phase avec la réalité du parc immobilier et produire des résultats à la hauteur des enjeux environnementaux et économiques des logements ».

Les propositions de l’UFME pour une rénovation durable

Dans son manifeste, l’UFME présente trois propositions principales pour soutenir une UFME politique rénovation durable. Ces mesures sont conçues pour être applicables rapidement et sans augmentation de budget public. Elles s’alignent ainsi avec les attentes de stabilité économique.

Stabiliser la TVA réduite pour encourager les travaux

Le maintien de la TVA à 5,5 % sur les travaux de rénovation énergétique est la première mesure prônée par l’UFME. En effet, ce taux réduit est essentiel pour rendre les travaux abordables. D’autant plus que les coûts élevés sont l’un des principaux freins pour les ménages.

« La modification de ses contours, ou sa suppression totale, enverrait un message négatif aux ménages, pour lesquels le coût est le premier facteur décourageant pour entreprendre des travaux énergétiques, » explique le manifeste de l’UFME. L’organisation estime que la suppression de cette TVA réduite aurait pour conséquence une diminution des rénovations et un recours accru au travail dissimulé, ce qui « contribuerait à en réduire le nombre, et donc à baisser les revenus de l’État ».

Améliorer l’accessibilité de MaPrimeRénov’ pour les ménages

MaPrimeRénov’, dispositif public central pour la rénovation énergétique, a connu une forte demande, mais présente encore des limites. Or, pour remédier à ces obstacles, l’UFME propose plusieurs ajustements. Par exemple, elle suggère la création d’un “passeport de la rénovation énergétique” pour les habitations des classes énergétiques D, E, F et G. Ce passeport permettrait aux ménages de réaliser leurs travaux progressivement. En effet, ils pourraient les étaler sur une période de trois ans, tout en suivant un parcours d’accompagnement. Dans ce cadre, ils prioriseraient des travaux essentiels, tels que l’isolation des murs ou encore le remplacement des fenêtres vétustes.

Cette approche donnerait aux ménages une certaine souplesse. De fait, elle encouragerait des rénovations complètes et mieux planifiées, tout en assurant une meilleure performance énergétique.

Les propositions de l’UFME pour une rénovation durable

Intégrer les enjeux climatiques et de santé dans la rénovation

L’intégration des enjeux climatiques et de santé publique dans les politiques de rénovation est la troisième proposition de l’UFME. En améliorant le confort thermique, tant en hiver qu’en été, les rénovations énergétiques permettent de réduire les coûts de santé liés aux logements mal isolés.

« L’isolation des logements, en améliorant le confort d’été et d’hiver, favorise des économies sur les coûts énergétiques tout en réduisant les émissions de carbone, » affirme le manifeste.

Ces travaux contribuent également à réduire les dépenses de santé. En effet, les coûts directs sont estimés à 1 milliard d’euros par an. Par ailleurs, les coûts indirects, liés aux mauvaises conditions de logement, peuvent atteindre jusqu’à 20 milliards d’euros?.

Les solutions comme le double vitrage de nouvelle génération, équipé de filtres anti-UV, apportent de nombreux avantages. Non seulement elles réduisent la consommation d’énergie, mais elles améliorent également le confort intérieur en limitant les effets de la chaleur estivale. De plus, en intégrant ces aspects de santé publique dans la politique de rénovation, l’UFME démontre que les investissements dans l’amélioration thermique peuvent générer des économies substantielles pour le système de santé. En parallèle, ils contribuent à augmenter le bien-être des habitants.

Impacts attendus et enjeux pour le secteur du bâtiment

L’accélération de la rénovation énergétique, soutenue par cette UFME politique rénovation durable, est également cruciale pour préserver l’activité économique du secteur du bâtiment. Notons qu’en 2024, une baisse d’activité de 10 % par rapport à 2023 est prévue. Certes, les perspectives économiques restent incertaines.

La filière de la menuiserie, avec ses 167 adhérents au sein de l’UFME, est particulièrement touchée par la conjoncture actuelle. En soutenant les projets de rénovation énergétique, l’UFME espère relancer l’activité. Et, cela, sachant que 75 % des chantiers concernent la rénovation, dont 68 % dans le résidentiel.

Pour le président de l’UFME, Bruno Cadudal, la transition énergétique doit permettre aux acteurs de la menuiserie et du bâtiment de continuer à contribuer à l’économie locale tout en répondant aux enjeux environnementaux. Ainsi, il insiste sur la nécessité de soutenir une politique de rénovation durable qui fasse converger les intérêts des ménages, de la filière et des pouvoirs publics.

Impacts attendus et enjeux pour le secteur du bâtiment
En conclusion, le manifeste de l’UFME pour une politique de rénovation durable des logements propose une approche pragmatique, centrée sur trois leviers essentiels pour atteindre les objectifs climatiques tout en soutenant les ménages et les acteurs économiques. Avec des mesures concrètes et réalistes, l’UFME appelle les décideurs publics à faire de la rénovation énergétique une priorité nationale. La mise en œuvre de ces propositions pourrait transformer le secteur de la rénovation en un pilier essentiel pour la transition énergétique et offrir un cadre de vie plus sain et plus durable aux Français.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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