Le marché immobilier du Grand Paris en mai 2025 esquisse une reprise à deux vitesses, comme le révèlent les Notaires du Grand Paris. Tandis que les volumes de transactions redémarrent timidement, les prix immobiliers du Grand Paris amorcent une remontée modérée, mais bien réelle. La reprise des prix immobiliers du Grand Paris est-elle le signe d’un retournement durable ou reste-t-elle fragile ? Dans ce contexte post-crise, où les arbitrages se resserrent, une nouvelle carte des opportunités se dessine.
Sommaire :
- Comment évoluent les volumes de ventes dans le marché francilien ?
- Pourquoi les prix immobiliers du Grand Paris repartent-ils à la hausse ?
- Quelles perspectives pour les prix immobiliers du Grand Paris ?
- FAQ – Prix immobiliers du Grand Paris
Comment évoluent les volumes de ventes dans le marché francilien ?
Le marché de l’immobilier ancien en Île-de-France retrouve des couleurs. D’après les derniers chiffres de l’ADSN-BIEN des Notaires du Grand Paris, 29 910 ventes ont été enregistrées entre mars et mai 2025. Soit une hausse significative de 15% par rapport aux 25 900 transactions comptabilisées sur la même période en 2024.
Ce rebond d’activité marque un tournant encourageant pour la conjoncture immobilière francilienne. Certes, il reste encore 6% en dessous du niveau de 2023. Mais, plusieurs signaux positifs se dessinent. D’une part, les conditions de financement sont plus favorables. D’autre part, la baisse des taux d’intérêt, combinée à un assouplissement de la capacité d’emprunt, redonne un peu d’air aux ménages. Cela profite notamment aux primo-accédants, qui retrouvent progressivement des marges de manœuvre.
Cette reprise des volumes soutient également les prix immobiliers du Grand Paris, qui amorcent une remontée progressive. Un signal positif qui pourrait annoncer un rééquilibrage durable du marché résidentiel francilien.
Une reprise portée par les anticipations de mars
La hausse des ventes immobilières en Île-de-France est bien réelle. Toutefois, elle s’explique en grande partie par un effet conjoncturel exceptionnel. En mars 2025, une vague d’achats anticipés a été observée. Elle fait suite à l’annonce de la hausse des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), entrée en vigueur le 1er avril dans cinq départements franciliens. Cette anticipation a mécaniquement dopé les volumes.
Cette évolution de la fiscalité immobilière a créé un effet d’aubaine temporaire. Il a incité de nombreux acquéreurs à finaliser leur transaction avant la date fatidique. Résultat : un pic d’activité en mars, suivi d’une stabilisation en avril, puis d’un léger repli en mai, comparé aux niveaux de 2024.
Cette séquence en trois temps révèle la fragilité de la reprise. En effet, celle-ci reste largement tributaire de facteurs externes au marché immobilier. Certes, la dynamique semble relancée. Mais, elle demeure incertaine, car elle repose sur un équilibre encore précaire. La vigilance reste donc de mise.
Des disparités selon les types de biens
Les chiffres détaillés montrent une reprise plus marquée pour les maisons anciennes : +19% avec 8 200 ventes. Les appartements progressent également, mais un peu moins rapidement, avec +14% et 21 710 ventes. Cette tension sur le marché pèse directement sur les prix immobiliers du Grand Paris.
À Paris, la hausse reste plus modérée : +9% avec 7 150 ventes, dont 7 100 appartements. Cela s’explique par une activité qui avait mieux résisté durant la phase baissière. En revanche, la reprise est plus vive en périphérie. En Petite Couronne, les ventes grimpent de +18% (10 250 ventes), tout comme en Grande Couronne avec +18% également (12 520 ventes).
Pourquoi les prix immobiliers du Grand Paris repartent-ils à la hausse ?
En mai 2025, les prix immobiliers du Grand Paris témoignent d’une résilience encourageante, malgré un contexte économique encore fragile. Selon les dernières données des Notaires du Grand Paris, les appartements anciens en Île-de-France enregistrent une hausse annuelle modérée de +0,6%, atteignant 6 110 € le mètre carré.
À Paris intra-muros, la progression est légèrement plus marquée : +1,0%, avec un prix moyen qui atteint désormais 9 530 € par m². Ces chiffres témoignent d’une reprise mesurée, mais bien ancrée. Elle s’explique par une offre mieux adaptée et une demande qui retrouve progressivement confiance, après une période d’attentisme. Le marché résidentiel francilien retrouve un certain équilibre. La rareté de l’offre, l’attractivité de certains quartiers et la baisse des taux semblent reprendre le dessus sur les incertitudes des mois précédents.
Prix immobiliers du Grand Paris : les maisons anciennes à la peine
Alors que les appartements semblent retrouver un certain équilibre, les maisons anciennes accusent une légère correction sur le marché francilien. Sur un an, les prix reculent de -1,3%, pour atteindre en moyenne 322 800 €.
Le détail par zone révèle des disparités territoriales marquées. En Petite Couronne, le repli atteint -2,4% avec un prix moyen de 382 500 €. Tandis qu’en Grande Couronne, la baisse est plus contenue à -0,8%, avec un prix moyen de 297 900 €.
Cette tendance contraste avec la relative stabilité des appartements et illustre une fracture géographique dans l’évolution des prix immobiliers du Grand Paris. La carte francilienne reste donc morcelée, influencée par les arbitrages budgétaires des acheteurs, la raréfaction du foncier constructible et la recherche de logements mieux adaptés aux nouvelles aspirations post-crise.
Prix immobiliers du Grand Paris : cap sur 9 750 € le m² à Paris d’ici septembre
Les indicateurs avancés des notaires, basés sur les avant-contrats signés, confirment une tendance haussière généralisée sur le marché francilien. À Paris, le prix moyen au mètre carré devrait atteindre 9 750 € en septembre 2025, soit une hausse anticipée de +2,5% sur un an.
Ces projections s’appuient sur l’analyse des compromis de vente, précieux baromètres de la demande à venir et des conditions de financement immobilier. Elles traduisent une accélération de la reprise à l’échelle de la métropole, nourrie par une demande plus dynamique et une visibilité accrue sur les taux d’emprunt. Dans ce contexte, les prix immobiliers du Grand Paris amorcent un nouveau cycle de progression, porté par un retour progressif de la confiance des acheteurs et une stabilisation des conditions de marché.
Quelles perspectives pour les prix immobiliers du Grand Paris ?
Prix immobiliers du Grand Paris : des hausses attendues sur tous les fronts d’ici septembre 2025
Les projections établies par les notaires confirment une tendance haussière généralisée, aussi bien en Petite qu’en Grande Couronne. D’ici septembre 2025, les prix immobiliers du Grand Paris devraient progresser sur l’ensemble des segments, avec des dynamiques différenciées selon les départements.
En Petite Couronne :
- +2,7% en moyenne annuelle pour les appartements anciens ;
- Hauts-de-Seine : +1,7%, avec un prix projeté de 6 070 € le m² ;
- Seine-Saint-Denis : +4,5%, pour atteindre 3 900 € le m² ;
- Val-de-Marne : +3,9%, avec un prix moyen estimé à 4 960 € le m².
En Grande Couronne :
- +4,1% en moyenne annuelle, avec des pics remarqués ;
- Le Val-d’Oise se distingue avec une envolée de +5,6%.
Ces chiffres traduisent une reprise différenciée, mais affirmée. Pour les investisseurs, ces évolutions offrent des opportunités locatives ciblées, en fonction des rendements potentiels et de la tension locative locale.
Couronne francilienne : une hausse différenciée des prix immobiliers du Grand Paris
L’analyse départementale affine les perspectives d’évolution des prix immobiliers du Grand Paris, avec des dynamiques spécifiques à la Grande Couronne.
Appartements anciens : des progressions marquées
- Seine-et-Marne (77) : +5,4%, soit 2 970 €/m² en moyenne ;
- Yvelines (78) : +2,9%, pour atteindre 4 180 €/m² ;
- Essonne (91) : +3,7%, à 2 930 €/m² ;
- Val-d’Oise (95) : +5,6%, avec un prix projeté de 3 080 €/m².
Maisons anciennes : une tendance haussière également
- Grande Couronne : +2,6% en moyenne annuelle ;
- Val-d’Oise : +4,0%, à 313 600 € ;
- Seine-et-Marne : +3,1%, avec un prix moyen de 266 900 €.
Cette revalorisation attendue contribue à redistribuer les cartes du marché francilien. En particulier, certaines zones de Grande Couronne gagnent en attractivité auprès des primo-accédants, séduits par des prix encore accessibles et un potentiel de valorisation.
Des facteurs de soutien durables confirmés par les professionnels
Selon les Notaires du Grand Paris, plusieurs facteurs structurels expliquent la réactivation progressive du marché résidentiel francilien.
Des conditions de financement plus favorables
- Taux d’intérêt immobilier en légère baisse : ils redonnent de l’oxygène au financement, après une période de resserrement.
- Assouplissement du crédit : les banques se montrent moins restrictives, améliorant la capacité d’emprunt des ménages.
Une dynamique économique locale résistante
- Marché du travail solide : la bonne tenue de l’emploi en Île-de-France soutient la confiance des primo-accédants et des ménages.
Ces leviers ont permis une sortie graduelle de l’attentisme observé début 2024. Même si la reprise reste fragile et dépendante de l’environnement économique global, les prix immobiliers du Grand Paris bénéficient de cette conjoncture plus porteuse et pourraient se maintenir sur une trajectoire haussière à court terme.
FAQ – Prix immobiliers du Grand Paris
Pourquoi les volumes de ventes augmentent-ils malgré des prix élevés ?
La hausse de 15% des volumes de transactions immobilières s’explique par plusieurs facteurs convergents : des taux d’intérêt immobilier plus attractifs qu’en 2024, un assouplissement des conditions de financement immobilier bancaire et un marché du travail francilien résistant. L’anticipation de la hausse des droits de mutation (DMTO) en avril a également poussé les acheteurs et primo-accédants à concrétiser leurs projets d’investissement locatif en mars 2025.
Les prix des appartements vont-ils continuer à monter à Paris ?
Selon les projections basées sur les avant-contrats et la méthodologie Notaires-INSEE, les prix parisiens devraient passer de 9 530 € à 9 750 € par m² en septembre 2025, soit une valorisation immobilière de +2,5% sur un an. Cette dynamique haussière du marché résidentiel s’appuie sur une offre et demande qui redevient plus soutenue après une période d’attentisme des investisseurs.
Pourquoi les maisons baissent-elles alors que les appartements montent ?
Les maisons subissent une correction de -1,3% en un an, liée à un report de la demande vers les appartements et à des arbitrages budgétaires des ménages face aux conditions de crédit. Cependant, les projections de la conjoncture immobilière annoncent un retournement avec +1,4% attendu d’ici septembre 2025, particulièrement en Grande Couronne (+2,6%) où la géographie des prix reste plus accessible.
Quels départements offrent les meilleures opportunités d’investissement ?
Les départements de Grande Couronne présentent les perspectives de valorisation immobilière les plus favorables : Val-d’Oise (+5,6% projetés pour les appartements), Seine-et-Marne (+5,4%) et Essonne (+3,7%). Ces zones de la couronne francilienne combinent prix encore abordables pour les primo-accédants et potentiel de plus-values important, créant des opportunités d’investissement locatif attractives.
La reprise du marché immobilier francilien est-elle durable ?
La reprise reste “fragile et conditionnée par des facteurs externes” selon les statistiques notariales. Si les fondamentaux (emploi, crédit, capacité d’emprunt) soutiennent la tendance du marché résidentiel, des éléments comme l’évolution des taux d’intérêt immobilier ou des mesures de fiscalité immobilière peuvent influencer la conjoncture. La forte dépendance aux anticipations de mars 2025 liées aux droits de mutation illustre cette fragilité structurelle de la métropole du Grand Paris.