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Santé

Qualité de l’air intérieur : Premiers indicateurs sur les niveaux de qualité et confort dans les bâtiments performants en énergie

Qualité de l’air intérieur : Premiers indicateurs sur les niveaux de qualité et confort dans les bâtiments performants en énergie

L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) a présenté les résultats d’une étude dédiée aux bâtiments performants en énergie. Les premiers résultats portent sur 72 logements répartis dans 43 bâtiments, ils permettent d’apporter de premiers indicateurs utiles pour les concepteurs, gestionnaires, architectes et bureaux d’étude.

Les mutations dans la conception et les modes constructifs des bâtiments sont aujourd’hui profondes, et portent notamment sur l’architecture, l’isolation thermique, l’étanchéité à l’air de l’enveloppe ainsi que sur les équipements et les systèmes. L’ensemble de ces avancées doit se faire en cohérence avec la qualité de l’air intérieur et le confort des occupants.

C’est pourquoi l’OQAI a été missionné par les pouvoirs publics pour mettre en place un programme dédié à l’étude de la qualité de l’air et du confort dans les bâtiments répondant aux réglementations les plus récentes en matière de performance thermique : le programme OQAI-BPE.

 

Caractéristiques des 72 logements étudiés

Parmi les 72 logements étudiés, 44 ont été construits entre 2008 et 2012 et 28 ont été rénovés entre 2010 et 2013. La quasi-totalité des maisons individuelles (16 sur 17) sont neuves alors que les logements collectifs, pour l’essentiel à vocation sociale, sont pour moitié neufs (28 sur 55) et pour moitié rénovés (27 sur 55). Le délai médian d’enquête est de 2 ans après la fin de la construction ou la fin des travaux de rénovation.

La consommation moyenne énergétique conventionnelle totale des logements est proche de 55 kWhEP/(m2.an) et la perméabilité à l’air moyenne exprimée en m3/(h.m2) sous une pression de 4 Pa est égale à 0,54 pour les maisons individuelles et à 0,86 pour les logements collectifs. Les immeubles étudiés présentent des façades lourdes, notamment en béton, dans 81% des cas.

Les logements présentent la particularité d’être quasiment tous ventilés grâce à un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC), simple ou double flux. Le chauffage est majoritairement assuré par des chaudières ou un réseau de chaleur pour les logements collectifs.

 

Qualité de l’air intérieur

En termes de qualité de l’air intérieur, on ne relève pas de différences par rapport à l’ensemble des logements français, à l’exception de trois polluants observés en concentrations plus élevées et d’un pourcentage plus élevé de logements présentant une contamination fongique. Les facteurs expliquant les concentrations intérieures en ?-pinène, limonène et hexaldéhyde et la présence d’un développement fongique ont été recherchés.

Les 3 sources majeures d’?-pinène sont l’ossature bois, la présence de mobilier en bois dans la pièce de mesure et, pour les logements situés au dernier étage, l’isolant végétal à base de bois placé au niveau des combles. L’introduction de mobilier neuf durant la semaine de mesure et le stockage des produits d’entretien à l’intérieur du logement sont associés à l’augmentation des concentrations en limonène. L’ossature bois et la présence de revêtements de sol à base de bois brut ou reconstitué sont les 2 principales sources d’hexaldéhyde. Enfin, l’augmentation du renouvellement de l’air du logement diminue les concentrations de ces 3 polluants.

 

Perception des occupants

80% des occupants sont satisfaits du confort de leur logement. Seule une minorité exprime une insatisfaction vis-à-vis de la présence d’odeurs, de la température, du bruit, du confort visuel et du renouvellement d’air.

Environ 30% des répondants rapportent la présence d’odeurs en majorité désagréables ; entre 15 et 21% des répondants selon la saison ne sont pas satisfaits de la température dans leur logement ; moins de 20% ne sont pas satisfaits de la vue depuis leurs fenêtres et sont gênés par l’éclairage public la nuit dans leur chambre, par la lumière naturelle ou par les rayonnements directs du soleil ; environ 15% jugent leur logement bruyant quelle que soit la saison ou le moment de la journée; environ 10% ne sont pas satisfaits de la qualité de l’air de leur logement et jugent l’air mal renouvelé.

 

Renouvellement de l’air et fonctionnement des systèmes de ventilation

Enfin, les informations collectées mettent en évidence une nécessaire vigilance quant au fonctionnement des systèmes de ventilation. La réduction des infiltrations d’air parasites dans ces bâtiments, conduit en effet, à un renouvellement d’air très limité en cas d’arrêt du système de ventilation.

Source : www.oqai.fr

Manda R.

Manda R.

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