La hausse des prix est de plus en plus forte dans les zones urbaines : +1,2% à Paris, +2,3% à Bordeaux sur le seul mois de février. A force d’augmenter, les prix retrouvent leurs plus hauts historiques comme à Paris, voire les dépassent comme à Bordeaux ou Lyon.
Jusqu’où iront les prix de l’immobilier dans les villes de France ?
En seulement deux mois, ils ont augmenté de +2,4% à Paris où les moyennes tutoient à nouveau les sommets de 2011. En Petite Couronne, la hausse atteint 1,2% depuis le 1er janvier. La Grande Couronne n’est pas en reste avec une augmentation moyenne de +0,9%. Le phénomène classique de propagation du centre vers la périphérie joue donc à plein avec le délai habituel de 6 à 8 mois par rapport à la capitale qui avait initié le retour des hausses des prix.
La situation du marché est totalement dominée par la faiblesse des taux d’intérêt qui se sont stabilisés autour de 1,65% en moyenne sur 20 ans. Certains très bons dossiers bénéficient de taux encore plus bas jusqu’à 1% sur des durées d’emprunt plus courtes.
Dans ces conditions, les acheteurs ont le sentiment qu’il faut accélérer leur achat avant que les taux ne remontent alors que les prix sont déjà en train de grimper. La faiblesse des taux nourrit mécaniquement l’inflation des prix. Mais si les acheteurs accélèrent, ils ne se précipitent pas et n’achètent pas n’importe quoi.
Du point de vue des vendeurs, les hausses des prix constatées depuis un an leur permet souvent de conclure leurs transactions à des niveaux de plus en plus proches des plus hauts, ce qui a un effet psychologique très positif. Mais il n’y a pas encore de surchauffe ou de quelconque risque de bulle; ne se vendent aujourd’hui que les biens de qualité en zone urbaine, proches des transports, des écoles et des commerces.
Le retour des primo-accédants
La bonne nouvelle est de voir le marché des primo-accédants retrouver une certaine vigueur. A Paris, les petites surfaces (studios et deux-pièces) ont vu leurs prix moyens augmenter de +2,4% depuis le 1er janvier, de +1,2% en février et de +7,2% depuis un an.
« Ces biens sont aujourd’hui délaissés par les investisseurs pour cause d’encadrement des loyers et d’une fiscalité abusive. Ce sont donc de jeunes ménages qui, capables de satisfaire les exigences des banques, peuvent bénéficier d’excellentes conditions d’achat et se lancent dans leur première acquisition. Ce renouveau est une bonne nouvelle car ce sont les primo-accédants d’aujourd’hui qui préparent la dynamique du marché de demain lorsqu’ils voudront revendre leur bien pour en acheter un plus grand », analyse Sébastien de Lafond, Co-founder & CEO MeilleursAgents.com.