Selon les premières estimations issues de l’enquête annuelle de l’Olap, les loyers d’habitation du marché privé non meublé ont augmenté. En effet, ils ont augmenté en moyenne de 0,5% dans l’agglomération parisienne en 2017, contre 0,1% en 2016.
La hausse des loyers des logements du marché privé non meublés reste modérée dans l’agglomération parisienne en 2017
La progression est en effet de 0,5% légèrement moins marquée que celle de l’Indice de Référence des Loyers (IRL). Ce dernier qui atteint 0,6% en 2017 à rapprocher d’une inflation de 1,2%.
Le « saut à la relocation », ou hausse moyenne enregistrée du loyer entre l’ancien et le nouvel occupant du logement, a été de 0,6% en 2017 dans l’agglomération parisienne. Cette hausse moyenne est similaire à celle de l’IRL et très proche de celle des locataires stables (+ 0,5%).
Pour Paris, la hausse (+1%) retrouve le niveau de 2015. Soit le plus bas depuis 2001, et confirme la décélération très nette constatée depuis 2014. De plus, il est nécessaire de noter l’atténuation de la tension, effet attendu des mesures réglementaires d’encadrement des loyers en niveau et évolution.
Bien que non soumises à l’encadrement des loyers, les évolutions lors des relocations sont de +0,9% en petite couronne. En revanche, elles sont négatives, pour la 4e année consécutive, en grande couronne (-0,4%).
A propos des relocations
À Paris, les relocations se sont conclues en moyenne à 25,0 €/m². Cela contre 24,5 €/m² en 2016, et, dans l’ensemble de l’agglomération, à 19,7 €/m².
« Dans un contexte de reprise de l’économie francilienne et de remontée de l’indice des loyers, ces résultats illustrent l’impact du décret annuel de limitation de la hausse des loyers. Pour Paris, cela illustre l’effet vraisemblablement complémentaire de l’arrêté d’encadrement des loyers en niveau, avec une évolution globale proche de celle de l’IRL. », conclut l’association.
Le débat ne devrait donc pas manquer de resurgir lors des discussions parlementaires de l’article 49 du projet de loi Elan, qui rappelons-le, prévoit la possibilité d’expérimenter durant cinq ans un dispositif d’encadrement du niveau des loyers dans les zones tendues alors que la justice administrative a annulé, il y a quelques mois, le dispositif à Lille et dans la capitale.
Source : www.observatoire-des-loyers.fr