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Patrimoine

L’indépendance financière des femmes a-t-elle vraiment progressé ?

L’indépendance financière des femmes a-t-elle vraiment progressé ?

Soixante ans après la fin de l’autorisation maritale pour ouvrir un compte bancaire, l’indépendance financière des femmes reste fragile. Evvest dresse un constat clair : écart salarial de 22,2%, patrimoine inférieur de 16,3%, quasi-absence dans l’investissement. Malgré les droits obtenus, la précarité économique féminine persiste. Le plafond de verre financier reste bien réel. L’entreprise Evvest, spécialisée en fintech au féminin, propose des leviers pour transformer les droits en actes. Comment passer d’une égalité affichée à une autonomie réelle ? Décryptage d’un enjeu urgent pour bâtir une véritable liberté économique des femmes.

Sommaire :

À retenir – L’indépendance financière des femmes

  • Les femmes gagnent 22,2% de moins que les hommes. Leur patrimoine reste inférieur de 16,3%.
  • Seules 36% des nouveaux investisseurs sont des femmes. Elles choisissent des placements peu rémunérateurs.
  • Les femmes touchent 38% de pension en moins. Cette inégalité s’accumule toute la vie.
  • 70% des femmes veulent mieux gérer leurs finances. Seulement 29% se sentent à l’aise avec l’investissement.

Soixante ans après 1965 : où en est l’indépendance financière des femmes ?

Un anniversaire qui révèle une stagnation préoccupante

Le 13 juillet 2025 marque un anniversaire hautement symbolique. Cela fait soixante ans que les femmes françaises ont obtenu le droit d’ouvrir un compte bancaire sans autorisation maritale. Cette avancée majeure devrait logiquement être célébrée comme une étape décisive vers l’indépendance financière. Mais, la réalité est plus nuancée. En effet, cette autonomie reste encore largement théorique pour de nombreuses femmes, malgré les progrès juridiques accomplis.

Anne-Laure Frischlander-Jacobson, fondatrice d’Evvest, souligne : “Nous avons obtenu le droit d’ouvrir un compte, pas celui de maîtriser notre patrimoine. L’autonomie financière réelle reste à conquérir.”

Les chiffres d’une égalité de façade

Les données d’Evvest révèlent des écarts persistants qui compromettent l’indépendance financière des femmes. L’écart salarial de 22,2% entre hommes et femmes demeure massif. Cette disparité se répercute directement sur la constitution du patrimoine, où les femmes accusent un retard de 16,3%. Plus inquiétant encore, seulement 36% des nouveaux investisseurs sont des femmes. Elles privilégient alors des produits financiers prudents, mais faiblement rémunérateurs. De fait, elles limitent leur capacité à développer une véritable indépendance financière sur le long terme.

Les inégalités économiques persistent-elles malgré les avancées juridiques ?

Les causes structurelles d’une dépendance persistante

Plusieurs facteurs structurels expliquent pourquoi l’indépendance financière des femmes demeure fragilisée, en dépit des avancées législatives. D’une part, les interruptions de carrière liées à la maternité pèsent durablement sur les trajectoires professionnelles et les revenus. Ce qui devrait relever du choix personnel devient un véritable handicap économique dans un système qui valorise la continuité de l’emploi. D’autre part, le temps partiel subi aggrave cette précarité financière. Loin d’être un choix, il est souvent imposé par la charge familiale ou le manque de solutions de garde adaptées. Ainsi, cette contrainte empêche les femmes de constituer un patrimoine, pourtant essentiel à une réelle autonomie financière.

Indépendance financière des femmes
Rapport des femmes à l’investissement

L’impact dramatique sur les retraites

En bout de course, les inégalités économiques entre les sexes atteignent leur paroxysme au moment de la retraite. En effet, selon les données d’Evvest, les femmes perçoivent en moyenne 38% de pension en moins que les hommes. Cet écart, loin d’être anecdotique, reflète l’accumulation de freins économiques subis tout au long de leur vie professionnelle. Dès lors, cette statistique met en lumière les limites des politiques actuelles de parité économique. Pour être réellement efficace, la conquête de l’indépendance financière féminine doit s’appuyer sur une approche systémique, qui considère l’ensemble du parcours de vie des femmes, de l’entrée dans la vie active jusqu’au départ à la retraite.

Comment expliquer le paradoxe entre droits acquis et réalité financière ?

Une méconnaissance des outils financiers

L’analyse d’Evvest met en lumière un paradoxe saisissant. Si 70% des femmes expriment le désir de mieux gérer leur avenir financier, elles ne sont que 29% à se sentir à l’aise avec l’investissement. Autrement dit, un écart de 41 points révèle un déficit profond d’éducation financière adaptée aux réalités et aux besoins des femmes.

Comment expliquer le paradoxe entre droits acquis et réalité financière ?

Or, cette méconnaissance des produits financiers constitue l’un des principaux freins à leur autonomie économique. Sans une bonne maîtrise des outils d’investissement, il devient très difficile, voire impossible, de compenser les inégalités de revenus par une stratégie patrimoniale solide. C’est pourquoi une pédagogie financière ciblée est indispensable pour favoriser une véritable indépendance financière féminine.

Les barrières psychologiques à l’investissement

Au-delà des obstacles techniques, des barrières psychologiques freinent également l’accès des femmes à l’autonomie financière. Souvent, elles intériorisent une prudence excessive, qui les pousse à privilégier des placements sécurisés, mais peu rentables. Cette aversion au risque, largement socialement construite, réduit considérablement leur potentiel de valorisation patrimoniale.

Pourtant, des changements sont possibles, comme en témoigne Lucie, 35 ans, cliente Evvest :

“J’ai découvert qu’investir, ce n’est pas réservé aux élites. J’ai appris à gérer, à faire croître mon épargne et surtout à me sentir enfin actrice de mon avenir.”

Ainsi, avec un accompagnement adapté, il est possible de surmonter ces freins et de favoriser un véritable empowerment financier.

Quelles solutions pour une véritable émancipation économique féminine ?

Face à ces constats préoccupants, la plateforme Evvest répond avec une méthode spécifiquement pensée pour les femmes. Sous l’impulsion d’Anne-Laure Frischlander-Jacobson, experte en macroéconomie et en gestion de patrimoine au féminin, Evvest conçoit des outils accessibles pour démocratiser l’indépendance financière.

Concrètement, la méthode repose sur trois piliers complémentaires :

  • un bilan patrimonial personnalisé,
  • un accompagnement pédagogique progressif,
  • et des solutions d’investissement responsable, simples à utiliser.

En plaçant l’éducation financière au cœur de son approche, Evvest agit comme un véritable levier d’empowerment, en réconciliant les femmes avec la gestion de leur argent et leur avenir économique.

Vers une nouvelle conception de l’autonomie économique

L’indépendance financière des femmes ne peut plus se limiter à l’accès aux services bancaires. Elle nécessite une approche holistique qui intègre formation, accompagnement et outils adaptés. Cette vision globale permet de dépasser les handicaps structurels pour construire une véritable autonomie économique féminine.

Comme le conclut Anne-Laure Frischlander-Jacobson : “L’indépendance financière des femmes ne se décrète pas. Elle s’apprend, elle se construit et elle se défend. C’est ce que nous faisons chaque jour chez Evvest, et c’est ce que la société doit permettre à chaque femme de faire.”

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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