La société énergétique Eni dévoile son enquête réalisée avec Ifop « Les Français et le chauffage – Comportements, petits gestes et habitudes ». Cette étude met en lumière une évolution dans la prise en considération des économies d’énergie par les Français. Toutefois, il existe une bonne marge de progression pour faire évoluer significativement le pouvoir d’achat thermique. Découvrez les détails de cette étude.
Les Français et le chauffage : quelle est la température intérieure moyenne idéale ?
Pour 74 % des Français, la température intérieure idéale se situe entre 19 °C et 21 °C. De plus, 35 % ont choisi 20 °C comme température optimale. 9 % des personnes interrogées préfèrent une « fraîcheur à domicile » et seraient satisfaites par une température comprise entre 15 °C et 18 °C. Les 17 % qui apprécient la chaleur souhaiteraient quant à eux vivre dans un logement chauffé à 22 °C ou 25 °C. En conclusion, la température moyenne idéale des foyers français est de 20,2° C.
Les résultats de cette enquête sur les Français et le chauffage montrent des différences selon le sexe et l’âge. Les hommes estiment que la température intérieure idéale est de 20 °C, tandis que les femmes préfèrent une température plus élevée (20,4 °C). De plus, les 18-24 ans affirment qu’ils sont à l’aise à 20,6 °C.
La nécessité de chaleur intérieure varie également selon la région. Les habitants des régions chaudes telles que la Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes exigent une température intérieure plus élevée (20,5 °C), alors que dans les régions plus froides comme la Bretagne et la Normandie, ils indiquent respectivement 19,8 °C et 19,9 °C.
Quels sont les « moments chauds » préférés des Français et quelles sont les pièces où il doit faire chaud ?
Selon cette enquête sur « Les Français et le chauffage », 50% des individus interrogés souhaitent avoir chaud sans se couvrir le matin. Ainsi, 32 % d’entre eux préfèrent l’instant sous la douche ou dans la baignoire. Tandis que 18 % privilégient le moment du petit déjeuner. Il est donc nécessaire d’avoir une température intérieure plus élevée pour faciliter la sortie du lit. Par ailleurs, 26 % des Français désirent profiter d’une température ambiante agréable devant leur télévision le soir.
Les pièces du logement dans lesquelles le besoin de chaleur est le plus important :
- le salon (85 %) ;
- la salle de bains (78 %) ;
- le bureau (13 %) ;
- les toilettes (7 %) ;
- le garage (1 %).
Quant à la température des chambres, les Français se montrent respectueux des recommandations de l’ADEME. Ces pièces devront idéalement être chauffées à 16 °C. Dans le classement des préférences, les chambres des parents ne se trouvent ainsi qu’en quatrième position. Par ailleurs, celles des enfants n’apparaissent qu’au sixième rang, après la cuisine.
Les pièces où il doit faire chaud varient aussi selon les régions :
- le salon en Nouvelle Aquitaine (89 %) ;
- la salle à manger en Bretagne (52 %, contre 44 % en France) ;
- la salle de bain en PACA (83 %) ;
- la cuisine dans le Grand-Est (32 %, contre 19 % en France) ;
- la chambre des enfants en Normandie (28 %, contre 19 % en France).
Il est d’ailleurs étonnant d’apprendre que les habitants du Centre-Val de Loire privilégieraient les toilettes (13 % contre 7 % en national).
Quels sont les gestes du quotidien en faveur de l’économie d’énergie ?
Les Français sont conscients des économies d’énergie à hauteur de 95 %. Cependant, seulement 53 % prennent des mesures pour réduire leur confort. Les régions les plus sensibles à l’action sont le Centre Val de Loire (62 %) et l’Occitanie (58 %). Dans le Grand-Est et en Nouvelle Aquitaine, 45 % des personnes interrogées ont déclaré être sensibilisées sans pour autant souhaiter diminuer leur niveau de confort.
L’étude « Les Français et le chauffage » révèle que les Français font des efforts pour économiser sur le chauffage. Ils veillent à chauffer leur intérieur à une juste température. Ainsi, 64 % des sondés déclarent éteindre l’ordinateur au lieu de le mettre en veille. 53 % choisissent de porter un pull plutôt qu’augmenter la température et 51 % mettraient le thermostat en veille en cas d’absence prolongée.
On salue donc les bons gestes adoptés par les Français. En baissant la température intérieure de 1 °C, la consommation énergétique d’un ménage baisse de 7 % selon l’ADEME. Rappelons que la température idéale se situe à 16 °C dans les chambres et à 19 °C dans les pièces de vie. La marge est donc suffisante. Un autre geste notable adopté par certains ménages est l’extinction du chauffage la nuit (32 %) pour réduire leur facture d’énergie.
L’utilisation du chauffage d’appoint pour avoir chaud : qu’en pensent les Français ?
Les Français ne font que très peu usage du chauffage d’appoint pour réchauffer leur habitat. Cette méthode n’est pas considérée comme étant la plus appropriée pour augmenter la température ambiante et réduire la consommation énergétique. Deux tiers des personnes interrogées ont indiqué n’avoir jamais utilisé un chauffage d’appoint ou ne l’ayant fait que très rarement. D’ailleurs, la plupart se contentent du chauffage traditionnel déjà installé.
Certaines catégories de population sollicitent toutefois davantage le chauffage d’appoint. Les plus jeunes (40 %) affirment en avoir déjà utilisé, contre 23 % des 65 ans et plus. De même, les locataires (40 %) sont plus représentés que les propriétaires (29 %).
Sur le plan géographique, on peut classer les régions selon leur niveau d’utilisation de chauffage d’appoint :
- les Hauts-de-France (41 %) ;
- l’Occitanie (36 %) ;
- l’Auvergne-Rhône-Alpes (36 %) ;
- le Pays de la Loire (27 %) ;
- le Centre Val de Loire (24 %).
Lors de cette enquête sur « les Français et le chauffage », les questions sur les « tenues d’intérieur » ont également été abordées. Ainsi, 83 % des interrogés s’habilleraient plus chaudement pour mieux faire face au froid intérieur et maîtriser leur consommation d’énergie. Cette tendance est plus marquée chez les 65 ans et plus (90 %).
À l’inverse, 17 % des interrogés préfèrent augmenter le thermostat et s’habiller plus légèrement. Ce comportement est surtout constaté chez les personnes peu sensibles aux économies d’énergie. Presque la moitié des Français (47 %) préféreraient porter une tenue plus légère, n’accordant que peu d’importance aux économies d’énergie.