Le baromètre Procivis/Harris Interactive permet depuis plusieurs années d’étudier le rapport des Français à leur logement. L’édition 2022 de cette enquête se concentre sur la vie en copropriété. Elle a été menée auprès de 10 000 Français, constituant un échantillon considérable. Ainsi, elle offre une nouvelle perspective sur la qualité des relations entre les copropriétaires et l’efficacité perçue des mécanismes de prise de décision. Les résultats fournissent une appréciation directe des avantages et des inconvénients liés à la vie en copropriété selon les Français.
La vie en copropriété présente-t-elle plus d’inconvénients que d’avantages ?
Dans la population générale, la copropriété ne jouit pas d’une image extraordinaire. Les relations entre les propriétaires et leurs voisins sont souvent difficiles à gérer et cela peut entraîner des conflits. Ainsi, on pourrait penser que la vie en copropriété, avec ses nécessaires arrangements et ses prises de décision, est avant tout une contrainte. Toutefois, les résultats du baromètre montrent une opinion plus optimiste sur ce mode de vie.
La vie en copropriété présente-t-elle plus d’inconvénients que d’avantages ?
Certes, la copropriété apparaît aux Français plus souvent comme un inconvénient qu’un avantage. En particulier lorsqu’ils considèrent la tranquillité de vie et les délais d’exécution des travaux. Cependant, une majorité de 53% des personnes résidant dans une copropriété y voient plutôt des bénéfices.
De toute évidence, il existe un écart entre la perception que les acteurs de la vie en copropriété ont de celle-ci et les représentations générales qui lui sont attribuées. Ainsi, les résidents se sentent relativement bien informés, mais seuls 19% d’entre eux se sentent très bien informés (note de 9 ou 10). De plus, les propriétaires ont une plus grande perception de leur niveau d’information que les locataires (moyenne de 7,2).
Enfin, la majorité des occupants d’un immeuble en copropriété sont satisfaits de l’entretien effectué (ravalements, installation d’équipements, etc.). Cependant, un tiers estime que cet entretien n’est pas suffisant. Cette opinion est plus répandue chez les locataires que chez les propriétaires.
Le mécanisme de prise de décision est-il adapté en copropriété ?
Les résultats révèlent que la prise de décision en copropriété ne semble pas être une source majeure d’insatisfaction. Les propriétaires sont relativement satisfaits du mécanisme de prise de décision. Ainsi, ils le perçoivent comme étant clair (78%), adapté aux urgences (75%) et efficace (72%).
Le climat paraît relativement apaisé à la plupart des copropriétaires
Les copropriétaires occupants sont majoritairement d’accord avec le conseil syndical (85 %) et estiment que le climat des décisions est apaisé (76 %). La plupart se sentent impliqués dans la vie de la copropriété (63 %), mais seulement 20 % se disent “très impliqués”. Seuls 55 % assistent à chaque assemblée générale et les procurations ne sont pas systématiques.
Enfin, concernant les charges de copropriété, les propriétaires occupants les trouvent parfois trop élevées (58%). Mais, nombreux sont ceux qui les trouvent raisonnables (42%).
Quelle est l’appréciation des propriétaires bailleurs sur la vie en copropriété ?
Assurément, les propriétaires bailleurs sont présents dans la vie de la copropriété, même si leur niveau d’implication est moindre que celui des résidents. Ces derniers se disent moins bien informés et ont une opinion plus critique concernant l’entretien du bien. Lorsqu’il s’agit du niveau d’entretien de la copropriété, les propriétaires bailleurs sont partagés. Une proportion plus importante (23%) considère qu’il y a trop de dépenses à ce sujet par rapport aux occupants (12%).
Les propriétaires semblent percevoir le fonctionnement des assemblées générales (AG) de la même manière, quel que soit le statut (occupant ou bailleur). Ils s’estiment ainsi au même niveau d’implication (62%). Cependant, 60% des propriétaires bailleurs ont déclaré manquer davantage d’assemblées générales, comparativement à 45% chez les occupants.
Le niveau des charges de copropriété semble perçu d’une manière similaire chez les bailleurs et chez les occupants. Puisque environ 60 % les trouvent trop élevées. Enfin, notons que les propriétaires occupants et bailleurs sont généralement d’accord avec les décisions prises par le conseil syndical, et lors des assemblées générales. Toutefois, les propriétaires bailleurs perçoivent un climat plus apaisé que les propriétaires occupants.