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Immobilier

La colocation : Un sujet qui divise les propriétaires

La colocation : Un sujet qui divise les propriétaires

Weroom a confié à l’Institut CSA la réalisation d’une étude sur la location immobilière, et plus particulièrement sur les perceptions de la colocation par les propriétaires. Selon une majorité de bailleurs (49%), la colocation dispose d’autant d’atouts que d’inconvénients.

Un peu plus d’un an après son lancement, Weroom, première plateforme internationale de colocation, dévoile les résultats d’une étude inédite réalisée auprès d’un panel de 1.000 propriétaires français sur la location immobilière et leur perception de la colocation. On y découvre notamment une vision relativement dégradée de la situation du locatif en France, amenant les propriétaires à être particulièrement hésitants quant à la location de leurs biens. La colocation apparaît, dans ce contexte, comme une réponse pragmatique qui permet aux bailleurs de réduire les risques d’impayés et la vacance locative.

Premier constat de cette étude, un propriétaire sur quatre loue un de ses biens immobiliers et seuls 38% jugent qu’il est « facile » de louer son bien aujourd’hui (versus 61% qui considèrent que c’est au contraire « difficile »). Si l’expérience de la mise en location accroît légèrement ce sentiment, une courte majorité de bailleurs (53%) considèrent également qu’il est « facile » de louer un bien (contre 47% d’avis contraires).

Ce sentiment est davantage partagé par les bailleurs d’Ile-de-France (62% d’entre eux pensent qu’il est « facile » de louer son bien), il est en revanche plus nuancé en province (51%). Les propriétaires justifient ce constat à la fois par un cadre réglementaire trop favorable selon eux aux locataires mais aussi par un manque général de fiabilité de ces derniers : de la peur des impayés aux dégradations du mobilier et du logement, les propriétaires n’estiment pas disposer à l’heure actuelle de garanties suffisantes pour louer leurs biens en toute sérénité.

Notons par ailleurs que la structure sociodémographique des bailleurs est peu ou prou similaire à celles des propriétaires, à savoir une surreprésentation des hommes(83%), des retraités (44%) et des personnes habitants en province (84%).

Interrogés sur la colocation, les propriétaires, qu’ils soient bailleurs ou non, sont assez partagés par rapport à ce mode de location puisque respectivement 39% et 40% d’entre eux envisagent de louer à des colocataires. Dans le détail toutefois, l’étude révèle que la disposition à louer à des colocataires dépend à la fois du lieu de résidence – les bailleurs d’Ile-de-France sont un peu plus de la moitié (55%) à envisager de louer à des colocataires contre 37% en province – mais également de l’âge, une nette majorité des bailleurs les plus jeunes (72% chez les 18-34 ans) y étant favorables contre 36% chez les 50-64 ans.

Concernant les profils de locataires, la grande majorité des bailleurs déclarent ne pas avoir de préférence (38%), sauf peut être pour les jeunes actifs (37%).

Peu informés sur la colocation, une majorité des bailleurs (49%) estiment que la colocation représente autant d’avantages que d’inconvénients, 38% estiment quant à eux que la colocation est plutôt synonyme d’inconvénients et seuls 12% y voient surtout des avantages. Néanmoins, les propriétaires font preuve de pragmatisme à l’égard de la colocation. Ainsi, la colocation présente un avantage bien identifié par les bailleurs, à savoir qu’elle donne la possibilité de multiplier les garants solides et ainsi de diminuer le risque d’impayés (25%). Arrive ensuite la possibilité de réduire au maximum la vacance locative (16%) et celle de tirer parti de la fiscalité de la location meublée (13%).

En revanche, bien qu’elle dispose d’atouts solides par rapport à une location classique, la colocation ne parvient pas à rassurer les propriétaires bailleurs sur les thématiques tels que le turn-over et donc le risque de devoir chercher régulièrement des nouveaux colocataires (28%) mais aussi le risque de dégradation que le changement régulier de locataires peut entraîner (27%). Le risque d’impayés figure également en bonne place (22%).

Cette hésitation à l’égard de la colocation témoigne d’une relative méconnaissance de ce mode de location. Peu sont ainsi au fait de la rentabilité de la colocation par rapport à une location classique, 40% des bailleurs ne savent pas s’il est plus ou moins rentable de louer son bien en colocation, 29% pensent qu’il n’y a pas de véritables différences, 15% qu’il est « moins rentable » de louer son bien en colocation et 16% « plus rentable ».

« Cette étude souligne la relative méconnaissance de la colocation par les propriétaires et plus particulièrement les bailleurs », commente Thomas Villeneuve, PDG et co-fondateur de Weroom. « Ces résultats sont très encourageants puisqu’ils démontrent que les propriétaires ont pris la mesure du fait que la colocation constituait une tendance de fond, notamment dans les grandes villes. Plus qu’une opposition à ce modèle, les propriétaires attendent des acteurs comme Weroom d’être mieux informés et accompagnés dans leur intention de louer en colocation ».

Méthodologie

Enquête réalisée par l’Institut CSA du 27 février au 5 mars 2015 auprès d’un échantillon représentatif de propriétaires, composé de 1000 personnes âgées de 18 ans et plus. Constitution de l’échantillon selon la méthode des quotas, basée sur sexe, âge, profession de la personne de référence, stratification par région, catégorie d’agglomération et type d’habitat. Mode de recueil : Internet

Source : www.weroom.com

Manda R.

Manda R.

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