Selon l’observatoire de l’habitat de Foncia*, le coût du crédit reste vu comme le principal levier à l’investissement ; la facilité à en obtenir un est l’élément qui progresse le plus. 78% des sondés estiment que le coût du crédit est favorable à un investissement.
Les Français sont optimistes concernant l’évolution du marché de l’immobilier
Près de 6 Français sur 10 se déclarent confiants dans l’évolution du marché de l’immobilier : un niveau jamais atteint, qui confirme l’optimisme des Français mesuré tout au long de l’année. D’après 58% des Français, l’année à venir constituera une bonne période pour investir dans la pierre. Il s’agit du niveau observé le plus élevé depuis la première mesure, réalisée en 2014. Cet optimisme n’a d’ailleurs jamais cessé de progresser d’année en année : en 2014, il se situait entre 45% et 50% de réponses positives ; en 2015 il s’élevait entre 49% et 56%, pour finalement atteindre, en 2016, des scores entre 55% et 58%.
Ainsi, il semblerait que les récentes déclarations faites sur l’augmentation du coût de l’emprunt n’aient pas eu d’impact sur la perception que les Français, interrogés entre le 14 et le 25 novembre, avaient quant aux opportunités d’investir en matière d’immobilier.
Le coût du crédit reste vu comme le principal levier à l’investissement
L’effet des annonces répétées tout au long de l’année « de taux historiquement bas » semble perdurer. En effet, en plus de considérer le coût du crédit comme principal levier à l’investissement (avec 78% de réponses positives), les Français sont toujours plus nombreux à estimer « favorables » ce taux d’emprunt ou la facilité à obtenir un crédit (58%) pour effectuer un achat immobilier : soit des hausses respectives de +5 et +12 points depuis mars 2016 sur ces deux items.
A contrario, la perception qu’ils ont du nombre de biens immobiliers sur le marché ou du prix des maisons et appartements au m² reste stable : ils sont respectivement 70% et 58% à trouver ces conditions favorables à l’investissement, soit des scores très proches de ceux mesurés en début d’année (69% et 57%). Enfin, l’impact perçu des politiques fiscales semble plus fluctuant : 47% des Français les considèrent favorables à l’investissement immobilier ; ils étaient 45% en septembre 2016, 49% en mai et 44% en mars.
Des réalités économiques peu favorables à l’investissement
En matière de dépenses, les Français se montrent bien plus pessimistes qu’auparavant en estimant à 62% qu’au cours des 12 prochains mois, les coûts qu’ils auront à payer pour se loger vont augmenter. Cette perception, pourtant très stable tout au long de l’année fait désormais face à une hausse significative (+8 points) et atteint un niveau jamais observé depuis 2015. Il n’y avait qu’en 2014 que les Français se montraient plus pessimistes lorsqu’il s’agissait d’envisager l’évolution des coûts du logement.
Les Français sont toujours aussi peu nombreux à anticiper une amélioration de leur situation financière (20%), quand 49% envisagent une stabilisation et 31% une dégradation. Les Français se montrent à nouveau très prudents alors que pour eux les conditions favorisant l’investissement ne sont pas entièrement réunies.
La part de Français souhaitant réaliser un projet immobilier ne progresse pas
A l’instar des précédentes vagues, à peine plus d’1 Français sur 10 serait prêt à acheter ou à louer un nouveau logement afin de l’occuper (respectivement 16% et 13%) et moins d’1 sur 10 aurait l’intention de vendre son logement principal ou secondaire (9%), d’acquérir un bien pour le proposer à la location (8%) ou, au contraire, de céder une propriété actuellement mise en location (4%).
Méthodologie
Enquêtes réalisées par l’Institut BVA par Internet, du 2 au 18 septembre 2016 pour l’avant dernière vague et du 14 au 25 novembre 2016 pour la dernière vague, auprès de deux échantillons représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus. Pour chacune des vagues, respectivement 997 et 1003 personnes âgées de 18 ans et plus ont répondu à l’enquête.
* « Fonciascope de l’habitat » – le climat de l’immobilier au 2ème semestre 2016, sondage réalisé par BVA pour Foncia.