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Immobilier

Immobilier résidentiel : la lumière au bout du tunnel à l’horizon 2025 ?

Immobilier résidentiel : la lumière au bout du tunnel à l’horizon 2025 ?

Le marché immobilier résidentiel en France s’achemine vers une éclaircie prévue pour fin 2025, selon les dernières analyses de Xerfi. Cette étude, intitulée “Le marché de l’immobilier de logements en France et en régions à l’horizon 2025 – La crise, pas le krach : quelles stratégies d’adaptation ?”, envisage une période de dégradation continue du secteur sans pour autant prédire un effondrement. Toutefois, les professionnels de l’immobilier doivent se préparer à un chemin semé d’embûches, nécessitant une réelle capacité d’adaptation et d’innovation pour surmonter cette période. Dans ce contexte, comment les professionnels de l’immobilier peuvent-ils précisément s’adapter à la crise ?

Sommaire :

Aperçu statistique du marché immobilier résidentiel français

Les dynamiques du marché immobilier résidentiel neuf et ancien

Le marché immobilier de logements en France se divise entre le secteur neuf et l’ancien. Il englobe à la fois les transactions et les locations. Ainsi, les promoteurs et constructeurs de maisons individuelles (CMistes) sont à l’origine de 150 000 à 200 000 nouveaux logements chaque année. Dans le domaine de l’ancien, les transactions et les locations passent majoritairement par des agents immobiliers, que ce soit via des agences traditionnelles ou des réseaux de mandataires. Bien que les opérations entre particuliers restent significatives.

marché immobilier résidentiel français

Composition du parc résidentiel français

Le parc résidentiel français se compose de près de 38 millions de logements. Ce total inclut 31 millions de résidences principales, 3,7 millions de résidences secondaires et environ 3,1 millions de logements actuellement vacants. Notons que 57% des ménages français sont propriétaires de leur résidence. Cette donnée souligne l’importance de la propriété résidentielle dans le contexte français.

Les chiffres des transactions immobilières

Sur la dernière décennie, le marché immobilier ancien a été particulièrement dynamique avec environ 950 000 transactions réalisées chaque année. En comparaison, le secteur du neuf, bien qu’actif, a vu la production de près de 100 000 logements neufs par an, principalement des habitations collectives. Cette distinction entre le neuf et l’ancien met en évidence les différentes dynamiques et défis auxquels les acteurs du marché immobilier résidentiel doivent répondre.

L’immobilier résidentiel face à une sortie de crise progressive

Le marché immobilier résidentiel en France affronte une période de turbulences. Selon l’étude récente de Xerfi, bien que le secteur continue de se dégrader, un krach immobilier semble improbable. Or, cette situation diffère grandement des crises précédentes. Notamment celle du début des années 1990, marquée par une chute drastique des prix. Aujourd’hui, plusieurs éléments comme la demande soutenue de logements et la résilience des vendeurs jouent un rôle stabilisateur.

Évolution attendue des taux d’intérêt et impact sur le marché

Les taux d’intérêt, actuellement en baisse, influencent directement le marché immobilier résidentiel. Cette tendance à la diminution devrait se poursuivre, avec une détente notable prévue pour fin 2025. Cette évolution pourrait marquer le début d’une reprise, bien que modeste, dans le secteur. Ainsi, les prix et les ventes dans l’immobilier ancien sont projetés à reculer, une situation particulièrement prononcée en Île-de-France.

Les défis et opportunités pour les professionnels

D’ailleurs, les professionnels de l’immobilier sont au cœur de la tourmente. Ils font face à une baisse des mises en chantier dans le neuf, affectant sévèrement les revenus des promoteurs. Cependant, il n’est pas seulement question de survie. L’étude de Xerfi souligne l’importance de s’adapter et de se diversifier. Des segments comme le logement abordable, les résidences services ou encore le recyclage urbain représentent des opportunités à ne pas négliger.

Pour traverser cette crise, l’innovation et la réadaptation sont essentielles. Ainsi, il existe des raisons d’espérer une amélioration vers fin 2025. Pour autant, les professionnels du secteur doivent se préparer à évoluer dans un environnement en mutation, en explorant de nouveaux créneaux et en répondant efficacement aux besoins changeants des consommateurs.

Perspectives du marché immobilier résidentiel face aux défis économiques

Impact à court et moyen terme : baisse des prix et solvabilisation des ménages

Le marché immobilier résidentiel navigue dans une période incertaine. Les experts de Xerfi anticipent une poursuite de la baisse des prix jusqu’en 2025. Cette diminution représente un levier crucial pour améliorer la capacité d’achat des ménages.

Malheureusement, aucune amélioration des revenus ou des conditions de financement n’est prévue avant fin 2025. En cela, la réduction des prix, particulièrement marquée en Île-de-France, vient corriger une croissance excessive des prix par rapport aux revenus des ménages. Désormais, cette tendance s’étend à l’ensemble du territoire, y compris dans les zones rurales et les petites villes.

Le secteur du neuf face à des vents contraires

La situation dans le secteur de l’immobilier résidentiel neuf reste difficile. En 2023, aucun marché régional n’a échappé aux défis. Les promoteurs immobiliers, déjà affectés, verront leur chiffre d’affaires continuer de diminuer en 2024 (-4%).

En effet, la stabilité relative des prix et la vente en bloc ne parviennent pas à compenser la faiblesse de la demande sur le marché de détail. Quant aux constructeurs de maisons individuelles (CMistes), ils subissent les conséquences d’une baisse significative de leurs activités, exacerbée par la lutte contre l’artificialisation des sols. Ainsi, en 2023, ils supportent une baisse de 20% de leur chiffre d’affaires. Toutefois, une légère amélioration est attendue d’ici à 2025 grâce à la détente des taux d’intérêt, qui devrait favoriser une reprise des ventes.

Stratégies d’adaptation et consolidation du secteur

Les acteurs de l’immobilier résidentiel doivent affronter une augmentation de la sinistralité. Cette situation pourrait entraîner une vague de consolidation, déjà initiée par des acquisitions stratégiques, comme celles réalisées par le groupe Arche.

De même, ces mouvements se répercutent sur les mandataires immobiliers, où de nouvelles opportunités de rachat apparaissent. Dès lors, pour survivre, les entreprises devront adopter des stratégies de réduction des coûts tout en s’adaptant aux évolutions du marché. La période jusqu’à 2025 sera décisive, obligeant les agences et les réseaux de mandataires à s’adapter à un environnement en constante évolution.

L’engagement bas carbone : une nécessité croissante pour l’immobilier résidentiel

Vers une transition éco-responsable dans l’immobilier

L’importance du bas carbone dans le secteur immobilier ne cesse de croître. Les professionnels doivent intensifier leur transition vers la sobriété énergétique. Cela implique de sécuriser des approvisionnements en matériaux durables tels que le bois, la pierre naturelle ou encore les ciments décarbonés. Toutefois, trouver des fournisseurs capables de livrer des volumes significatifs reste un défi, particulièrement dans le secteur du bois.

Stratégies écologiques et sociales : recyclage urbain et logement abordable

La conversion écologique va au-delà de la simple utilisation de matériaux durables. En effet, le recyclage urbain et le logement abordable émergent comme des solutions clés. Des entreprises se spécialisent dans la reconversion et la densification urbaine, ainsi que dans la démolition-reconstruction. Par exemple, transformer des bureaux en logements constitue une opportunité, surtout en Île-de-France. En outre, l’incorporation de la rénovation thermique dans les offres devient essentielle pour les constructeurs et les promoteurs.

Innovations et partenariats pour répondre à la crise du logement

Face à la crise du logement, des solutions novatrices telles que le bail réel solidaire (BRS) gagnent en popularité. Le BRS permet aux ménages à revenus modestes d’accéder à la propriété en dissociant le bâti du foncier.

> Consulter notre article sur : “Bail réel solidaire : 10 millions de bénéficiaires supplémentaires

L’intérêt pour ce modèle est en hausse, et il est prévu que le nombre de projets en BRS double annuellement d’ici 2025. Par ailleurs, le secteur du logement locatif intermédiaire promet une croissance, à condition d’établir de solides partenariats avec les bailleurs sociaux. Enfin, l’immobilier géré, y compris les résidences pour seniors, étudiantes et les espaces de coliving, représente axe de développement prometteur dans un marché difficile.

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Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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