Une étude réalisée par happycurious pour Pierre & Vacances a interrogé plus de 300 professionnels de l’immobilier pour en savoir plus sur leur usage des réseaux sociaux et les objectifs poursuivis.
Bonne nouvelle, les réseaux sociaux semblent adaptés au secteur de l’immobilier et pour 58% des professionnels interrogés il existe une « adéquation entre immobilier et réseaux sociaux ». On observe ainsi que l’échantillon interrogé qui recouvre plus de 50% d’agents immobiliers a pris conscience du rôle important que joue aujourd’hui ces réseaux mais les résistances sont encore fortes puisque 31% ne voient pas vraiment d’intérêt dans l’exercice de leur profession.
Ceux qui vont agir dès maintenant et adopter une « stratégie réseaux sociaux » pour leur entreprise auront donc une longueur d’avance selon 59% des professionnels interrogés mais 28% ne considèrent pas pour autant que cette avance représente un avantage concurrentiel.
Quoi qu’il en soit, un professionnel de l’immobilier sur deux est présent au moins sur un réseau social et l’utilise à des fins professionnelles. De préférence, ils sont sur LinkedIn (31%), Viadéo (24%) et Facebook (22%). Viennent ensuite, Youtube (10%) et Twitter (8%). Mais si l’on se place du point de vue des entreprises, Facebook est le premier réseau social privilégié par les entreprises (35%)
Alors que font-ils sur ces réseaux ? 61% souhaitent développer leur réseau de contacts. Ils viennent aussi partager (45%) ou rechercher (47%) de l’information. Les actualités sectorielles sont les publications les plus souvent partagées par les entreprises du secteur de l’immobilier. Les actualités de l’entreprise elles-mêmes ne sont publiées que par 45% des entreprises de l’immobilier présentes sur les réseaux. Ceci témoigne d’une marge de progression certaine pour la prise en compte de l’intérêt des réseaux sociaux comme plateforme de communication pour les entreprises des répondants.
La finalité commerciale n’est retenue que pour 19% de l’échantillon (43% pour les entreprises). Si ils sont très peu à faire valoir leur expertise (31% pour les professionnels et 40% pour les entreprises) c’est peut-être aussi parce qu’ils ne maitrisent pas suffisamment l’outil.
En effet, 33% ne s’estiment pas assez compétents dont 7% pas du tout. L’utilisation au quotidien dans son travail des réseaux sociaux, n’est pas considérée comme un facteur d’amélioration de l’efficacité professionnelle pour 40% des sondés. Pourtant 50% estiment que les réseaux sociaux sont un facteur d’amélioration du business de leur entreprise. Et ils évoquent (63%) un bénéfice réel pour la dimension « réseautage » qui offre de nouvelles possibilités de contacts professionnels.
Ce qui paraît assez étonnant, c’est la proportion soit 81% des répondants, qui perçoivent les réseaux comme « un nouvel outil de travail » plutôt qu’ « un levier de business direct ». Ceci étant dit, parmi les entreprises qui incitent leurs collaborateurs à être présents sur les réseaux sociaux, seules 45% d’entre elles accompagnent cette incitation d’une formation aux réseaux sociaux. On ne compte d’ailleurs que 26% de ces entreprises qui suivent l’efficacité de leurs actions ou publications. Parmi les moyens mis en œuvre, on retient l’analyse des indicateurs relatifs à la visibilité des publications (73%), au suivi individuel des contacts (62%) ou des interactions (62%).
L’espace laissé par les acteurs historiques de l’immobilier sur les réseaux sociaux à leur origine a favorisé l’émergence de nouveaux acteurs mieux formés aux « codes du Web ». Mais il ne faut pas oublier que les réseaux sociaux participent d’une démarche commerciale. Ils constituent indiscutablement un nouveau levier pour se distinguer sur un marché de plus en plus concurrentiel.
Les experts de l’immobilier soulignent d’ailleurs le rôle du numérique dans le développement des démarches comparatives des acheteurs. Ce recours systématique à la comparaison accentue le besoin d’expertise, de connaissance de marché et d’éclairages qualitatifs. Dans ce contexte, les réseaux sociaux sont le lieu privilégié pour la prise de parole d’experts.