Fin mars 2015 à Paris, le prix moyen de l’immobilier ancien est descendu sous la barre des 7.800€ à 7.795€/m². Les prix continuent de baisser assez fortement à Paris : -0,4% en mars et -1,2% depuis le 1er février selon le dernier baromètre Meilleursagents.com.
La baisse des prix se poursuit à Paris : -0,4% en moyenne sur le mois de mars ; -1,2% sur les deux derniers mois ; -0,9% depuis le 1er janvier et -9,7% depuis le plus haut de juin 2011. La baisse est particulièrement sensible dans les arrondissements les plus cotés (1er, 2ème, 3ème, 4ème, 5ème, 6ème, 7ème, 8ème, 16ème) dont le cadre de vie n’évolue pas. A la différence d’arrondissements comme les 9ème, 10ème ou 17ème nord qui voient leur population se modifier profondément par la gentrification.
« L’érosion progressive des prix se poursuit dans la continuité de février. En mars, le prix moyen des appartements à Paris a baissé de -0,4% fixant d’ores et déjà le prix du m² à 7.795€, en dessous de la barre des 7.800€. C’est ce prix qu’observeront les Notaires début septembre sur les actes définitifs signés au 2e trimestre », souligne Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.
Le marché immobilier souffre toujours de l’absence des investisseurs qui se sont détournés des petites surfaces
Fiscalité, plus-values et encadrement des loyers sont autant d’incertitudes ou de menaces qui ont fait chuter drastiquement la demande pour les studios ou les petits deux pièces (-0,5%). « Les familles qui cherchent un logement pour emménager avant l’été et inscrire leurs enfants à l’école avant la rentrée scolaire permettent aux prix des grandes surfaces (3 pièces et plus) de résister un peu mieux à l’érosion : -0,3%. Cette demande saisonnière s’atténuera après le printemps », commente Sébastien de Lafond.
Par ailleurs, la baisse de l’euro face au dollar et l’écart de prix entre Paris et Londres va progressivement stimuler le retour des investisseurs étrangers dans l’immobilier haut de gamme et les arrondissements centraux.
L’évolution des prix en banlieue en mars est disparate
En Petite Couronne (92, 93, 94), les prix moyens sont restés globalement stables. Mais, dans le détail, ils ont baissé de -0,2% dans les Hauts-de-Seine et de -0,1% dans le Val-de-Marne. En revanche, ils ont augmenté de +0,5% en Seine-Saint-Denis. Au total, les prix ont quand même baissé de -0,4% en Petite Couronne depuis le début de l’année. Les prix moyens de la Grande Couronne sont eux aussi stables en mars avec une baisse totale de -0,5% sur le premier trimestre 2015.
Le marché immobilier reste fragile
Les acheteurs sont souvent fébriles entre les difficultés d’obtention d’un crédit et la crainte d’acheter trop tôt ou de passer à côté d’une bonne affaire. Les vendeurs retrouvent un peu plus de réalisme et optent pour des stratégies de prix de plus en plus adaptées aux réalités du marché.
« Le marché immobilier français sera lent à retrouver une dynamique forte. Nous n’anticipons pas de reprise sensible avant 18 mois à deux ans, moment où le marché aura probablement touché un nouveau plus bas pour amorcer une reprise en pente douce. La tendance restera donc durablement à une baisse progressive des prix, avant une éventuelle embellie que nous ne voyons pas arriver avant l’année prochaine voire en 2017 », conclut Sébastien de Lafond.
Quelle différence entre le Baromètre MeilleursAgents et l’indice des Notaires ?Le Baromètre des prix MeilleursAgents est calculé tous les mois sur la base des promesses de vente signées par les agences immobilières partenaires MeilleursAgents en Île-de-France. Parallèlement, la Chambre des Notaires de Paris communique un indice basé sur les actes authentiques signés généralement 3 mois après la promesse de vente. Depuis le lancement du Baromètre en septembre 2008, les tendances annoncées par MeilleursAgents ont toujours été confirmées par les Notaires quelques mois plus tard. |
Source : www.meilleursagents.com