Dans un contexte social et économique difficile, l’immobilier demeure une valeur refuge, tant pour les investisseurs que pour les particuliers. À fin juillet, le volume des ventes au niveau national a continué de progresser. Le nombre de transactions de logements anciens, est en hausse de 15% sur un an.
Selon la dernière note de conjoncture des Notaires de France, si les ventes sont reparties, c’est que les acheteurs n’anticipent plus de baisses de prix et jugent le moment opportun pour franchir le pas étant donné les taux d’intérêt historiquement bas. Le pouvoir d’achat des ménages qui acquièrent un logement s’est amélioré depuis la baisse des taux et le renforcement du PTZ. Mais on peut craindre que cette demande ne provoque une augmentation des prix.
Toutefois, selon l’indice Notaires de France – Insee, au deuxième trimestre 2016, les prix des logements anciens sont stables par rapport au premier trimestre 2016, après trois trimestres de légère hausse. Cette stabilité recouvre cependant des situations différentes: les prix des appartements augmentent (+0,4 %), tandis que ceux des maisons, plus erratiques, se replient légèrement (-0,4 %).
Prix des logements anciens : +0,6% par rapport au deuxième trimestre 2015
Pour le deuxième trimestre consécutif, les prix des logements anciens s’accroissent sur un an : +0,6 % par rapport au deuxième trimestre 2015. Cette légère reprise concerne les maisons (+0,7 %) et aussi, pour la première fois depuis quatre ans, les appartements (+0,5 %). En Île-de-France, les prix des logements anciens augmentent pour le deuxième trimestre consécutif (+0,8 % par rapport au premier trimestre 2016).
Sur un an, les prix continuent donc de se redresser: +1,4 % entre le deuxième trimestre 2015 et le deuxième trimestre 2016. Cette reprise concerne à la fois les maisons (+1,2 % sur un an) et les appartements (+1,5 %).
En province, les prix des logements anciens se replient légèrement entre le premier et le deuxième trimestre 2016 (-0,5 %)
Ils sont cependant plus élevés qu’un an auparavant (+0,3 %). En effet, les prix des maisons restent en hausse (+0,6 % entre le deuxième trimestre 2015 et le deuxième trimestre 2016), et la baisse des prix des appartements s’atténue encore (-0,5 % après -0,9 % au premier trimestre).
En termes de prix médians, les évolutions restent disparates d’un département à l’autre, cependant, certains secteurs géographiques comme l’Ile-de-France connaissent des inversions de la courbe des prix. Au niveau des principales villes de province, à Bordeaux, Nantes, Toulouse, Marseille, Lille et Strasbourg par exemple, les prix des appartements anciens progressent entre 1 % et 6 %. En revanche, ils continuent de diminuer à Saint-Etienne (-4,1 %), Rennes (-1,2 %) et à Montpellier (-3,8 %).
Les avant-contrats indiquent une hausse des prix à fin novembre
La projection des indices de prix à fin novembre 2016 à partir des avant-contrats sur l’ensemble de la France métropolitaine indique une hausse des prix aussi bien en appartements (+2 %) qu’en maisons (+2,7 %). En province, l’indicateur avancé des appartements anciens augmente légèrement sur un an (+0,3 %). Les maisons suivent la tendance nationale avec +2,6 % sur un an.
En Ile-de-France, les prix des appartements devraient continuer leur lente progression dans les prochains mois. Le prix au m² atteindrait 5380 € en octobre 2016, soit une variation de +1,8 % en un an. Après de légères oscillations au cours des derniers mois, le prix des maisons en Ile-de-France devrait retrouver en octobre le niveau enregistré un an auparavant (+0,5 % sur un an).
Historiquement, les mois précédant l’élection présidentielle font apparaître une accalmie, voire un inversement du marché immobilier: nul ne peut dire ce qu’il en sera au deuxième trimestre 2017. Un allégement et une stabilité de la fiscalité immobilière aideraient à maintenir la confiance dans le marché immobilier. Il n’en reste pas moins vrai qu’à court terme, c’est le moment de vendre et d’acheter. Le marché est encore fluide et propice aux vendeurs comme aux acquéreurs.