Fait remarquable au mois d’avril, la hausse de la demande à Paris, la première depuis le retournement du marché mi-2011. La psychologie des acheteurs est en train d’évoluer vers plus d’envie et moins de frilosité.
MeilleursAgents.com publie la 70e édition de son Baromètre des prix de l’immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France basé sur les promesses de vente signées entre le 1er et le 30 avril 2015.
« En avril ne te découvre pas d’un fil ! Le marché immobilier francilien s’est mis un peu à l’abri en regagnant quelques décimales de la baisse accumulée depuis plusieurs mois : +0,2% à Paris dont +1% pour les petites surfaces (studios et 2 pièces), +0,3% dans le 93 (Seine-Saint-Denis) et des prix stables dans les autres départements de Petite et Grande Couronne. Cette légère hausse ne change pas la tendance de fond du marché qui restera durablement orienté à la baisse, » commente Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.
En effet, la baisse continue des taux et des prix fait penser à certains acheteurs que les conditions redeviennent favorables. Cette évolution des comportements lest confirmé au mois d’avril mais tant qu’il y aura moins de deux acheteurs en recherche active pour un bien sur le marché, les prix resteront orientés à la baisse.
« Cela renforce notre scénario d’une baisse progressive des prix jusqu’à mi-2016, période à laquelle est attendue une baisse du chômage en France. Contrairement à ce que nous avons parfois lu ces dernières semaines, nous n’enregistrons pas d’augmentation des volumes d’activité et n’anticipons pas de véritable reprise du marché avant l’année prochaine. Pendant ce temps, le pouvoir d’achat immobilier continue d’augmenter : +2,8% à Paris depuis le 1er janvier dernier (+2% dus à la baisse des taux et +0,8% à la baisse des prix), » indique Sébastien de Lafond.
La baisse des taux et des prix redonne de la vigueur au pouvoir d’achat. Prenons l’exemple d’un couple à la recherche d’un 2 pièces de 38m² dans Paris. Un tel bien se loue aujourd’hui environ 1.100€ par mois et se négocie à l’achat 300.000€. Seul un apport conséquent de 85.000€ (incluant les droits de mutation) permettrait, avec un crédit de 235.000€ sur 25 ans à un taux de 2,2%, de s’acquitter de mensualités équivalentes au loyer.
A condition de disposer d’un solide financement, les mérites de l’achat comparé à la location peuvent à nouveau être envisagés sans reposer sur d’hypothétiques plus-values futures.
« Les taux d’intérêt continuent de baisser et font progresser le pouvoir d’achat immobilier : +2,8% à Paris depuis le 1er janvier. Les niveaux des prix, des loyers et des taux rendent progressivement l’achat plus attractif pour ceux qui peuvent emprunter même si le choix entre achat et location n’est pas évident. Mais nous ne mesurons pas de reprise de l’activité, celle-ci reste limitée et les volumes de transactions assez bas », conclut Sébastien de Lafond.
Source : www.meilleursagents.com