Aller au contenu

Travaux

Un quart des logements franciliens présente des problèmes d’humidité

Un quart des logements franciliens présente des problèmes d’humidité

Depuis 2006, si la qualité des logements en Île-de-France est stable, deux défauts en revanche sont plus présents : l’humidité et les infiltrations d’eau. C’est ce que révèle la dernière enquête nationale Insee sur les conditions de logement en Île-de-France en 2013.

En 2013, seulement 0,9% des logements franciliens sont sans confort, contre 2% en 2006 et 3,7% en 1996. La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU) a élargi la notion de confort à d’autres critères et a défini 12 indicateurs de qualité pour qu’un logement soit considéré comme décent.

Le confort d’un logement est dorénavant qualifié par l’existence de défauts tels que l’humidité, les infiltrations d’eau, la mauvaise qualité des installations électriques et de chauffage, l’insuffisance des installations de chauffage, l’absence d’équipements sanitaires et la mauvaise exposition du logement.

En 2013, 61,3% des résidences principales franciliennes sont de bonne qualité, 34,2% de qualité moyenne et 4,5% de mauvaise qualité. Cette situation est quasi semblable à celle observée en 2006. Il existe peu d’écart entre Paris, la petite couronne et la grande couronne. La part des logements de mauvaise qualité est de 3,2% en France métropolitaine et de 2,6% en province.

Depuis 2006, si la qualité des logements en Île-de-France est stable, deux défauts en revanche sont plus présents : l’humidité et les infiltrations d’eau. En 2013, un quart des résidences principales a des problèmes d’humidité et 6,6% des infiltrations d’eau, contre respectivement 21% et 4,8% en 2006.

Les autres défauts les plus fréquents sont la mauvaise qualité des installations électriques et de chauffage, l’insuffisance des installations de chauffage ou encore les problèmes d’évacuation d’eau. La part des résidences principales concernées par ces défauts reste stable par rapport à 2006.

Du fait de l’ancienneté et de la vétusté d’une partie du parc parisien, les signes d’humidité, comme la plupart des autres défauts, sont plus présents que dans le reste du parc francilien : 28,6% des résidences principales parisiennes sont concernées en 2013, contre 22% en 2006. En petite couronne, un quart des résidences principales présente ce défaut et, en grande couronne, 21,2% des résidences principales sont dans cette situation.

Selon la définition de l’inconfort donnée dans la loi SRU, le froid dans les logements est abordé à travers deux indicateurs : les installations de chauffage insuffisantes ou défaillantes. Les ménages, toutefois, peuvent également avoir froid à cause d’une mauvaise isolation du logement, des restrictions de chauffage pour réduire les dépenses dans ce domaine, ou des coupures de chauffage suite à des impayés.

En 2013, 22,2% des ménages franciliens ont déclaré avoir froid dans leur logement, contre 17,4% en 2006. À Paris et en grande couronne, ils sont respectivement 23,4% et 19,7% dans cette situation en 2013, contre 19,3% et 15,1% en 2006. En petite couronne, l’écart est plus net : la part de ménages déclarant avoir froid a le plus augmenté (23,7% en 2013, contre 17,4% en 2006).

Cette évolution est en partie liée aux conditions météorologiques différentes entre les deux années d’enquête. En 2006, l’hiver a été très doux, contrairement à 2013 où il a été l’un des plus froids depuis vingt ans. En 2013, le froid ressenti concerne 15,7% des ménages de province (12,9% en 2006). En Île-de-France, les deux causes du froid les plus souvent citées par les ménages sont la mauvaise isolation et les installations de chauffage insuffisantes. En 2013, 19,4% des résidences sont dépourvues de double vitrage, contre 33,1% en 2006.

Rappelons que l’amélioration des conditions de logement des ménages est soutenue par différents dispositifs. Ainsi, la réglementation thermique est plus exigeante en matière de performances énergétiques pour les logements neufs. De plus, les ménages modestes peuvent bénéficier de subventions de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) ou d’aides de l’État (primes, mesures fiscales) pour leurs travaux de rénovation énergétique.

Source : http://www.iau-idf.fr/

Note rapide N° 681 – avril 2015

Manda R.

Manda R.

Laisser un commentaire