L’électricité verte est produite à partir de sources d’énergie renouvelables telles que l’énergie solaire, éolienne ou hydraulique, qui ne génèrent pas de gaz à effet de serre. C’est pourquoi l’électricité verte peut aider à réduire les émissions de carbone. Ainsi, en adoptant l’électricité verte, les consommateurs peuvent contribuer à réduire leur empreinte carbone et à protéger l’environnement. Dans cet article, nous allons examiner les différents aspects de l’électricité verte, notamment ses avantages économiques et environnementaux.
Qu’est-ce que l’électricité verte ?
L’électricité verte est une électricité produite à partir de sources d’énergie renouvelables telles que l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, l’énergie solaire et la biomasse. À l’inverse, l’électricité nucléaire ou produite à partir de combustible fossile (pétrole, gaz, charbon) n’est pas de l’électricité verte.
De fait, l’électricité verte est très peu polluante, car sa production ne rejette que peu ou pas de CO2 dans l’atmosphère. Ce qui en fait une solution pour lutter contre le réchauffement climatique.
Toutefois, précisons que pour être considérée comme “verte”, l’électricité doit être produite uniquement à partir de sources d’énergie renouvelables. Ainsi, le fournisseur d’énergie doit être en mesure de garantir qu’une quantité d’électricité d’origine renouvelable équivalente à la consommation du client a été injectée dans le réseau durant une année. D’ailleurs, de plus en plus de fournisseurs d’électricité proposent des offres vertes, qui sont soutenues par des Garanties d’Origine. D’ailleurs, vous pouvez comparer les meilleures offres d’énergie verte et profiter des tarifs négociés par le courtier en énergie Opéra Energie.
Les principales sources d’électricité verte
En France, l’hydraulique est la principale source d’électricité verte, suivie de l’éolien, du solaire et de la biomasse.
- L’éolien. La force de l’énergie cinétique du vent peut être utilisée pour faire tourner un générateur afin de produire de l’électricité. Que ce soit à partir d’une éolienne terrestre, offshore ou flottante.
- Le solaire. La production d’électricité solaire provient de la conversion du rayonnement solaire en énergie électrique. Il existe trois types de technologies solaires : le solaire photovoltaïque, le solaire thermique et le solaire aérovoltaïque.
- L’Hydraulique. On utilise la force de l’eau en mouvement pour faire tourner des turbines et produire de l’électricité.
- La Biomasse. Les centrales à biomasse produisent de l’électricité en utilisant la chaleur produite par la combustion de matières organiques d’origine végétale ou animale. Tels que le bois, les déchets agricoles, les végétaux ou les ordures ménagères organiques. Ainsi que du biogaz résultant de la fermentation de ces matières.
- La Géothermie. La géothermie consiste à exploiter l’énergie thermique stockée dans le sous-sol de la Terre. Ce qui permet la production d’électricité ou de chaleur.
Répartition de la production d’électricité EnR en 2020
En 2020, la part annuelle EnR dans la production totale d’électricité est de 19%. En effet, selon les données de RTE, la production d’électricité EnR en France se répartit en plusieurs filières :
- L’éolien : +17,3 % par rapport à 2019
- La production solaire : +2,3 %,
- La production hydraulique a augmenté : +8,4 %.
Bilan carbone par source de production d’électricité
Le bilan carbone par source de production d’électricité dépend des émissions de gaz à effet de serre générées par la source d’approvisionnement énergétique utilisée. Selon les données de l’ADEME, les sources les moins émettrices de CO2 sont l’énergie nucléaire et l’hydroélectricité. Mais, les énergies renouvelables ont également une part de plus en plus importante dans le mix électrique français.
De quelle manière le développement de la filière est-il financé ?
L’émergence de la production d’électricité verte se fait largement grâce aux aides publiques, un soutien indispensable pour une filière en pleine expansion. En effet, le développement de l’électricité verte nécessite des investissements importants et des incitations financières pour encourager les acteurs à investir.
En France, le modèle principal est celui de garantir un prix de revente fixe pour les développeurs et investisseurs. Cela assure une visibilité et une garantie sur le prix de l’électricité verte produite. De plus, ces dispositifs sécurisent d’importants investissements nécessaires à la construction de nouveaux moyens de production.
Deux modalités de rachat de l’électricité verte co-existent
En effet, il existe deux modes d’achat d’électricité verte en fonction de la taille et de la filière de production du projet. Les tarifs sont fixés pour permettre au producteur de couvrir les coûts de son installation tout en assurant une rentabilité normale.
Rappelons que la loi du 10 février 2000 a instauré l’obligation d’achat. Ainsi, cette mesure oblige EDF et les entreprises locales de distribution à acheter l’électricité produite par les producteurs qui en font la demande. En cela, le prix d’achat est déterminé par un arrêté ministériel après avis de la Commission de Régulation de l’Énergie. Les conditions d’éligibilité, la durée des contrats (entre 10 à 20 ans) et le niveau de prix d’achat varient selon la filière de production.
Par ailleurs, les producteurs vendent leur électricité sur les marchés de gros et reçoivent une prime. Cette dernière doit compenser la différence entre les revenus de vente et un niveau de rémunération de référence assurant la rentabilité de l’installation. En cas de surplus, ils doivent le rembourser.
Précisons que le niveau de complément de rémunération est fixé soit :
- après un appel d’offres pour les grandes installations,
- par arrêté ministériel pour les installations de taille intermédiaire.
Les contrats sont conclus par arrêté spécifique à chaque filière pour une durée longue, généralement entre 15 et 20 ans.
Évolution des modalités de financement public des énergies renouvelables
Longtemps, les soutiens financiers aux EnR étaient financés via la Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE). Laquelle est prélevée sur la facture d’électricité de tous les consommateurs, particuliers comme entreprises.
Or, cette contribution a connu une forte augmentation. Puisqu’elle est passée de 4,50 €/MWh en 2010 à 22,50 €/MWh depuis 2016. Et, cela, principalement en raison du soutien à l’éolien et au solaire.
Coût de soutien à la production d’électricité verte
Depuis 2017, la CSPE ne finance plus directement les énergies renouvelables. En effet, elle a été intégrée au budget de l’État. Toutes les charges de service public de l’énergie sont désormais incluses dans un programme budgétaire spécifique.
Notons que la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) a estimé que pour l’année 2022, le montant prévisionnel des charges de service public de l’énergie sera de 8,810 milliards d’euros. Dont 58% pour le soutien aux énergies renouvelables électriques ou électricité verte.
Quels sont les avantages et les inconvénients de recourir à l’électricité verte ?
L’utilisation d’électricité verte est devenue un sujet de plus en plus important au fil des années, en raison de l’impact environnemental des énergies fossiles. L’électricité verte est très appréciée par le public et les acteurs engagés dans la transition énergétique. Mais, son développement en France suscite également des critiques.
Électricité verte : les avantages
Tout d’abord, examinons les avantages de recourir à l’électricité verte. L’un des bénéfices les plus évidents est qu’elle est produite à partir de sources renouvelables. Cela signifie qu’elle ne produit pas de gaz à effet de serre ou d’autres polluants nocifs pour l’environnement. En effet, elle possède une faible empreinte environnementale, ce qui peut aider à réduire les émissions de carbone et à améliorer la qualité de l’air.
En outre, l’électricité verte est de plus en plus accessible et abordable. Les coûts de production des énergies renouvelables deviennent toujours plus compétitifs, à la faveur des progrès techniques. De plus, les politiques gouvernementales visent à encourager l’utilisation de sources d’énergie renouvelables. Enfin, les énergies renouvelables ne nécessitent pas de combustibles importés massivement, contrairement aux énergies fossiles.
Électricité verte : les limites
Cependant, il y a aussi des inconvénients à considérer. Tout d’abord, les EnR dépendent notamment des conditions météorologiques. Ce qui signifie que la production d’électricité verte peut considérablement varier en fonction de l’emplacement et du temps. De fait, cela peut rendre la production d’électricité verte moins fiable que les sources d’énergie traditionnelles, comme les combustibles fossiles.
D’ailleurs, certains remettent en question l’intérêt de nouvelles constructions d’énergies renouvelables en France. Puisque la majeure partie de la production électrique est sans CO2 grâce au nucléaire et à l’hydraulique. D’autant plus que les installations des EnR ont une emprise significative sur les terres et les paysages. Sans compter le coût pour la collectivité. Puisque, le développement des EnR nécessite un soutien public important, qu’il soit direct sous forme de subventions ou indirect avec les coûts d’adaptation du réseau.
En somme, la question de l’électricité verte ne se traite pas de manière univoque. Les choix en la matière dépendent des besoins et des préférences de chacun, ainsi que des avantages et des inconvénients inhérents à chaque option. Le tout est de bien s’informer sur les différentes possibilités qui s’offrent à nous afin de faire un choix responsable. Que ce soit pour des raisons environnementales, économiques ou de fiabilité, l’utilisation de l’électricité verte doit être envisagée avec soin pour répondre aux besoins de chacun tout en préservant notre planète.
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