À l’approche des vacances, la peur monte. Selon une étude Flashs pour Depanneo, 78% des Français redoutent un cambriolage pendant l’été. Cette crainte est fondée. Puisque 33% ont déjà été victimes d’une effraction. Et 13% l’ont vécu pendant les vacances. Résultat, 23% ont déjà renoncé ou raccourci leur séjour par peur du vol. Face à cette insécurité, les Français s’organisent. Alarmes, dispositifs anti-intrusion, surveillance connectée : les réflexes se multiplient. Comment protéger son logement et partir l’esprit tranquille ? Tour d’horizon des solutions adoptées pour prévenir le cambriolage pendant l’été.
Sommaire :
- Quelle est l’ampleur du risque de cambriolage pendant l’été en France ?
- Comment les Français se protègent-ils ?
- Quelles précautions numériques adopter contre le cambriolage ?
- Comment renforcer la surveillance contre le cambriolage pendant l’été ?
À retenir
- 78% des Français craignent un cambriolage pendant l’été avant un départ prolongé
- 33% de la population a déjà été victime d’une effraction, dont 13% pendant les vacances
- 23% des Français ont déjà renoncé ou écourté leurs vacances par peur du cambriolage
- 43% des foyers sont équipés d’un système d’alarme ou dispositifs anti-intrusion, avec 90% de satisfaction
- 48% des Français utilisent des stratégies dissuasion pour simuler une présence
- 68% font confiance à leurs voisins pour la surveillance collaborative de leur logement
- Les zones urbaines denses sont 67% plus touchées que les zones rurales en sécurité domiciliaire
- Aix-en-Provence arrive en tête des villes les plus cambriolées (12,1 pour 1000 logements)
Quelle est l’ampleur du risque de cambriolage pendant l’été en France ?
Un phénomène massif qui touche un tiers des Français
Les résultats de l’étude sont sans appel : un Français sur trois a déjà été victime d’une effraction à son domicile. Plus inquiétant encore, 13% de ces cambriolages se sont produits pendant les vacances d’été, période durant laquelle les logements se révèlent particulièrement vulnérables. Cette tendance se confirme à l’échelle nationale. Les données du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) font état d’une recrudescence des effractions estivales.
Des disparités géographiques marquées selon les zones d’habitation
Le risque d’effraction en été dépend fortement de la zone d’habitation. Ainsi, les zones urbaines denses concentrent le plus grand nombre de victimes. Puisque 40% des habitants y ont déjà subi un cambriolage. En comparaison, ce taux chute à 34% en zone périurbaine et à 24% à la campagne.
Plusieurs facteurs expliquent ces écarts : la densité de population, l’anonymat urbain qui facilite les intrusions, et la présence accrue de biens de valeur dans les centres-villes. Mais, ce n’est pas tout. Car, les zones rurales bénéficient souvent d’une surveillance de voisinage plus spontanée. Là, où les quartiers urbains restent plus isolés malgré les dispositifs de sécurité. Cette disparité territoriale reflète aussi des différences d’équipement, avec une protection souvent moins développée en milieu urbain.
Le cambriolage, une angoisse qui pèse sur les vacances d’été
La peur du cambriolage ne reste pas sans conséquence. Selon l’étude Depanneo, 23% des Français déclarent modifier leurs projets de vacances d’été par crainte d’une effraction. Le chiffre grimpe de façon alarmante chez les victimes. Puisque 48% des personnes ayant déjà subi un cambriolage changent leurs habitudes estivales.
Ce fossé met en lumière l’impact psychologique durable de ces intrusions. Au-delà des pertes matérielles, le traumatisme lié à la violation du domicile continue d’influencer les comportements, parfois des années après les faits.
Comme l’explique Léa Paolacci, chargée d’études Flashs : “Le rapport des Français au cambriolage s’inscrit dans une logique de vigilance croissante face à un sentiment d’insécurité.”
Comment les Français se protègent-ils ?
Les systèmes de sécurité, un rempart efficace et rassurant
Face au risque de cambriolage pendant l’été, les Français ne restent pas passifs. Ainsi, 43% ont déjà équipé leur logement d’un système d’alarme ou de dispositifs anti-intrusion. Dans le détail, 21% ont opté pour un abonnement de télésurveillance professionnelle (Verisure, EPS). Tandis que 22% ont installé eux-mêmes des équipements comme des caméras de surveillance ou des détecteurs de mouvement.
Ces équipements de sécurité ne se contentent pas de dissuader les intrusions. Ils exercent aussi un véritable effet rassurant sur les occupants. 90% des utilisateurs déclarent ainsi se sentir plus en sécurité au quotidien, preuve de leur impact psychologique positif. Le taux de satisfaction atteint 95% chez ceux qui ont souscrit un abonnement professionnel, contre 85% pour les installations autonomes avec centrale d’alarme et vidéoprotection.
Des prestataires encadrés par la loi
Pour garantir un niveau de service professionnel, la loi encadre strictement cette activité.
Conformément à l’article L. 613-1 du Code de la sécurité intérieure, les entreprises de surveillance résidentielle doivent obtenir un agrément préfectoral. Ce cadre légal vise à sécuriser les systèmes connectés (applications mobiles, notifications push). Ainsi, il offre aux particuliers une protection conforme aux standards de la sécurité privée.
L’ingéniosité des subterfuges anti-cambriolage selon les générations
Face à la menace de cambriolage estival, les Français ne manquent pas de ressources.
48% mettent en place des stratégies de dissuasion créatives pour sécuriser leur domicile. Parmi les plus courantes : la simulation de présence via la domotique sécuritaire séduit 22% des sondés (éclairage automatique, musique en continu). D’autres préfèrent des solutions plus symboliques, comme l’installation de fausses caméras (20%) ou l’affichage de panneaux « Chien méchant » sans posséder d’animal (15%). À cela s’ajoutent des sirènes factices, des autocollants de sociétés de sécurité ou des systèmes décoratifs imitant une protection professionnelle.
Ces gestes anti-cambriolage ne sont pas uniformes selon les âges. 60% des moins de 35 ans ont recours à ces astuces, contre seulement 35% chez les plus de 50 ans. Ce clivage générationnel s’explique par deux facteurs clés. Les jeunes générations maîtrisent mieux les technologies domotiques, qu’elles intègrent naturellement dans leur quotidien. De plus, elles adoptent une prévention plus pragmatique, fondée sur l’autonomie, l’innovation et un certain réalisme économique.
La dissuasion canine plébiscitée par les propriétaires
Les propriétaires de chiens constituent un groupe particulièrement confiant face au cambriolage pendant l’été. Ainsi, 81% d’entre eux croient en la capacité dissuasive de leur animal. Tandis que 83% se sentent effectivement plus en sécurité grâce à leur compagnon à quatre pattes. Cette confiance se justifie par l’effet dissuasif réel des aboiements, comme le confirment les 853 propriétaires de chiens interrogés dans l’enquête.
Quelles précautions numériques adopter contre le cambriolage pendant l’été ?
Réseaux sociaux : la vigilance numérique s’impose
À l’heure du tout connecté, les vacances d’été nécessitent aussi des réflexes numériques pour limiter le risque de cambriolage. Parmi les 1 605 utilisateurs actifs de réseaux sociaux interrogés, 43% déclarent éviter d’annoncer leur départ en ligne. De leur côté, 29% préfèrent attendre leur retour pour publier leurs photos de voyage. Objectif : ne pas alerter d’éventuels malfaiteurs sur leur absence, les géolocalisations automatiques pouvant servir d’outil de repérage.
D’autres comportements préventifs émergent. Ainsi, 21% désactivent la géolocalisation, tandis que 11% publient des contenus laissant penser qu’ils sont toujours chez eux. Ces gestes de prudence numérique s’inscrivent dans une logique plus large de protection du domicile… et des données personnelles. Selon la CNIL, les informations de géolocalisation font partie des données sensibles au sens du RGPD. Adopter ces bonnes pratiques revient donc à protéger à la fois son intimité et sa sécurité.
Une génération moins vigilante face aux risques numériques
Paradoxalement, les 18-24 ans, pourtant natifs du numérique, sont moins précautionneux. Seulement 23% adaptent leur comportement au risque de cambriolage pendant l’été, contre 77% qui maintiennent leurs habitudes de publication. Cette insouciance contraste avec la vigilance des générations plus âgées, plus conscientes des risques liés au partage d’informations personnelles.
Comment renforcer la surveillance contre le cambriolage pendant l’été ?
La solidarité de voisinage, un pilier de la sécurité estivale
En période de vacances, la surveillance entre voisins reste une pratique précieuse. 68% des Français déclarent faire confiance à leur voisinage pour veiller sur leur logement en leur absence. Mais, cette entraide résidentielle prend des formes variées. 28% n’hésitent pas à confier leurs clés, sans condition. 31% préfèrent limiter l’aide à une simple surveillance extérieure. En revanche, 16% ne se sentent pas en confiance pour déléguer cette mission de protection.
La confiance dans le voisinage dépend aussi de la zone d’habitation. En milieu rural, 35% des habitants accordent une confiance totale à leurs voisins, contre seulement 23% en zone urbaine dense. Cette différence reflète des liens sociaux plus distendus en ville, et des pratiques de sécurité collective plus enracinées dans les territoires ruraux.
L’Opération Tranquillité Vacances séduit de plus en plus
Face au risque de cambriolage pendant l’été, les Français plébiscitent les dispositifs publics de prévention. Parmi eux, l’Opération Tranquillité Vacances rencontre un succès croissant. 74% des Français en ont déjà entendu parler, et 26% y ont déjà eu recours. Mis en place par le ministère de l’Intérieur, ce service permet aux forces de l’ordre d’effectuer des rondes préventives gratuites autour des logements laissés vacants.
Pour en bénéficier, vous devez faire une déclaration préalable auprès du commissariat ou de la gendarmerie, au moins 48 heures avant le départ. La demande peut également être faite en ligne sur le site officiel du ministère : www.interieur.gouv.fr. Un geste simple, pour partir l’esprit plus tranquille.
Les villes les plus touchées par le cambriolage en 2024
Le classement Flashs des 30 villes françaises les plus peuplées révèle des disparités importantes. Aix-en-Provence arrive en tête avec 12,1 cambriolages pour 1000 logements, suivie de Marseille (10,2) et Lille (10,1). À l’inverse, Angers ferme le classement avec seulement 2,4 cambriolages pour 1000 logements.
Une menace saisonnière qui appelle une réponse globale
Le cambriolage pendant l’été reste une préoccupation majeure pour de nombreux Français.
Pour protéger efficacement son domicile pendant les vacances, une approche globale s’impose.
Elle repose sur trois piliers complémentaires :
- une vigilance renforcée,
- un équipement adapté en dispositifs anti-intrusion,
- et une surveillance collaborative entre voisins.
L’enjeu : adopter les bons réflexes sécuritaires, mêlant technologie, dissuasion et entraide de proximité, face à une menace bien réelle chaque été.
Source
Cette analyse repose sur les résultats de l’étude « Les Français et les cambriolages : l’été sous surveillance », réalisée par FLASHS pour le compte de Depanneo en juin 2025. Menée en ligne du 13 au 15 juin 2025, cette enquête s’appuie sur un échantillon représentatif de 2 000 personnes âgées de 18 ans et plus. Pour rappel, Depanneo est une plateforme d’information spécialisée dans les travaux et services de dépannage, qui facilite la mise en relation entre particuliers et professionnels qualifiés, disponibles partout en France.