Aller au contenu

Immobilier

Bien’ici : quel est le bilan 2023 de la transaction immobilière ?

Bien’ici : quel est le bilan 2023 de la transaction immobilière ?

L’année 2023 marque une période charnière dans le secteur immobilier français. Face à une conjoncture difficile, les citoyens rencontrent des obstacles croissants pour trouver un logement adéquat. Tandis que les professionnels de l’immobilier sont confrontés à une diminution notable de leur activité. Cette situation entraîne une introspection profonde pour certains, en particulier dans le domaine de la promotion immobilière. On estime que l’année pourrait se terminer avec environ 900 000 transactions, reflétant ainsi les défis actuels du marché. Dans ce contexte, l’outil “Stat’ici” de Bien’ici devient un baromètre précieux. Il offre une analyse en temps réel des tendances et des évolutions futures du marché. 2024 sera-t-elle dans la continuité de 2023, ou bien verrons-nous un redressement du marché ?

Sommaire :

L’offre de biens à vendre : +23% d’annonces en 2023 !

Durant 2023, le secteur des transactions immobilières a subi un ralentissement significatif. En effet, Bien’ici observe une augmentation de 23% de l’offre immobilière en comparaison avec l’année précédente.
Bien’ici : quel est le bilan immobilier 2023 ?
Notons que depuis 2020, les maisons dominent le marché. Ainsi, elles représentent plus de la moitié des biens disponibles sur la plateforme Bien’ici. Et, cette tendance se poursuit en 2023. Puisque 52% des propriétés mises en vente sont des maisons individuelles.

Parallèlement, Bien’ici note une hausse de l’offre de petites surfaces. Cela s’explique notamment par le mauvais classement énergétique de ces biens. En effet, de nombreux propriétaires de logements dont le DPE se classe en F ou G choisissent de vendre leurs biens. Ainsi, ils souhaitent éviter les coûts liés aux travaux de rénovation énergétique. De plus, ils redoutent l’arrivée prochaine d’une réglementation plus stricte interdisant la location de logements énergivores, communément appelés “passoires thermiques”.

Un temps de diffusion des annonces qui s’allonge : + 20 jours

Les agents immobiliers assistent à une augmentation significative de leurs stocks. Ainsi, les propriétés prennent de plus en plus de temps à être vendues. De fait, elles restent en moyenne plus longtemps dans leurs listings. En effet, durant le dernier trimestre de 2023, une propriété est restée affichée 20 jours de plus qu’au milieu de l’année. Le signe d’un marché qui ralentit.
Bien'ici : Temps de diffusion des annonces

Sur le site Bien’ici, la durée moyenne de diffusion des annonces atteint 70,8 jours à l’échelle nationale.

Particulièrement touchée, la région Nouvelle Aquitaine a vu la durée de diffusion de ses annonces s’allonger de 20 jours supplémentaires par rapport à l’année précédente. Ces chiffres témoignent des défis auxquels sont confrontés les professionnels et des réajustements nécessaires dans leurs stratégies de vente.

> Consultez notre article sur : “Réseau immobilier l’Adresse : bilan du marché immobilier sur l’année 2023

La demande de biens à vendre : une tension en baisse de 31%

L’intérêt pour les propriétés en vente sur Bien’ici connaît une diminution notable. Cette tendance s’explique principalement par deux facteurs interdépendants : d’une part, les prix de l’immobilier restent élevés ; d’autre part, les taux d’intérêt bancaires demeurent élevés.
Bien'ici : Tension des biens à vendre
L’effet combiné de ces éléments entrave les projets immobiliers des Français. Ainsi, ils diffèrent leurs acquisitions. En conséquence, la tension sur le marché immobilier national a diminué de 31%. Cette détente est cependant inégalement répartie sur le territoire. Au niveau régional, des disparités existent selon les régions. La tension qui avait fortement augmenté dans la région PACA en 2022 est en baisse de 31% en 2023.

> Consultez notre article sur : “Crise de l’immobilier : Loïc Cantin, président de la FNAIM face au Ministre du logement

Évolution des prix selon Bien’ici

Le marché de la transaction immobilière traverse une période difficile. Mais, bien que les ventes ralentissent, la diminution des prix de l’immobilier reste modeste. Elle se manifeste essentiellement dans le segment des appartements à Paris et en région Île-de-France.

En revanche, le prix des maisons enregistre une légère augmentation. Puisque l’on constate une croissance de 1% par rapport à l’année précédente. Cette évolution suggère une résilience des prix des maisons malgré le contexte général de ralentissement du marché.

Les prix immobiliers continuent de fluctuer considérablement selon les localités. Concernant les petites surfaces, une réduction allant jusqu’à 8% a été observée en un an dans des villes comme Paris, Bordeaux, et Nantes. À l’opposé, à Marseille, le coût des petites surfaces a connu une hausse significative de 13% par rapport à l’année précédente.

Pour les appartements de type T3, la variation des prix est encore plus prononcée. Par exemple, l’acquisition d’un appartement de trois pièces à Lille peut bénéficier d’une baisse de 16% par rapport à l’année dernière. Cependant, cette tendance n’est pas uniforme. Ainsi, à Blanc Mesnil, le prix d’un T3 a augmenté de 19% sur un an, tandis qu’à Valence, il a diminué de 25%. Ces chiffres illustrent ainsi les disparités régionales marquées sur le marché de l’immobilier.

Quelles sont les villes les plus recherchées à l’achat ?

En 2023, Paris conserve son statut de destination privilégiée pour l’achat immobilier. Toutefois, Toulouse surpasse Nice et se hisse à la seconde place. La position stratégique de Toulouse, nichée entre la Méditerranée et l’Océan Atlantique, à proximité des Pyrénées, conjuguée à son climat ensoleillé et agréable, contribue largement à son attractivité. L’élan économique de la ville attire également un nombre croissant de résidents.
Podium Bien'ici des villes les plus recherchées
Par ailleurs, Rennes et Anglet se distinguent par leur dynamique positive. Ces villes sont en progression en termes de recherches immobilières. En contraste, Versailles et Montreuil, deux villes de la région parisienne, enregistrent les baisses les plus marquées en matière d’intérêt des acheteurs.

Variations des prix immobiliers

Les prix immobiliers continuent de fluctuer considérablement selon les localités. Concernant les petites surfaces, une réduction allant jusqu’à 8% a été observée en un an dans des villes comme Paris, Bordeaux, et Nantes. À l’opposé, à Marseille, le coût des petites surfaces a connu une hausse significative de 13% par rapport à l’année précédente.
Bien'ici : Variation des prix immobiliers

Les Contrastes du Marché des T3

Pour les appartements de type T3, la variation des prix est encore plus prononcée. Par exemple, l’acquisition d’un appartement de trois pièces à Lille peut bénéficier d’une baisse de 16% par rapport à l’année dernière. Cependant, cette tendance n’est pas uniforme : à Blanc Mesnil, le prix d’un T3 a augmenté de 19% sur un an, tandis qu’à Valence, il a diminué de 25%, illustrant ainsi les disparités régionales marquées sur le marché de l’immobilier.
Variations des appartements T3

“Les répercussions de cette hausse ont été fortes pour le marché de la transaction. On note alors une baisse importante de la demande et un allongement des durées de diffusion des annonces. Et, par conséquent, une augmentation sensible du nombre de biens à vendre sur le marché français. À l’inverse les prix affichés n’ont encore que peu évolué, l’essentiel des baisses se faisant encore au moment de la négociation.” – Philippe de Ligniville, Directeur Général Adjoint de Bien’ici.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

Laisser un commentaire