Le Baromètre immobilier LPI-iad dévoile les dernières tendances du marché immobilier français à fin août 2024. Malgré les défis économiques, le secteur montre des signes de reprise encourageants. Les prix de l’ancien augmentent de 1,6% sur trois mois, tandis que les ventes progressent de 7,9%. Cette édition du Baromètre immobilier LPI-iad analyse en profondeur les variations de prix, les marges de négociation et l’activité du marché dans les principales villes et régions. Découvrez comment ces évolutions impactent acheteurs, vendeurs et professionnels du secteur.
Sommaire :
- Une reprise du marché malgré les défis économiques
- L’activité du marché en nette progression
- Perspectives pour la fin de l’année 2024
Une reprise du marché malgré les défis économiques
Le Baromètre immobilier LPI-iad révèle une dynamique positive sur le marché immobilier français en 2024. Malgré un contexte économique incertain, le secteur montre des signes de rebond. Les prix de l’ancien augmentent de 1,6% sur trois mois, tandis que les ventes progressent de 7,9%. Cette reprise s’explique notamment par l’assouplissement des conditions de crédit et le regain d’intérêt des acheteurs.
Selon Michel Mouillart, Professeur d’Economie et porte-parole du baromètre LPI, “ La hausse des prix des logements anciens se renforce. Elle concerne maintenant 65% des grandes villes. La courbe des prix s’est inversée dès le mois de mars et en juillet. Ainsi, l’augmentation a été de 1,6% sur trois mois sur les compromis signés et de 2,7% sur les prix affichés.”
Des prix en hausse dans la majorité des grandes villes
Le Baromètre immobilier LPI-iad met en lumière une augmentation des prix dans 65% des grandes villes. Paris, avec un prix moyen de 10 440 €/m², voit ses prix se stabiliser (+1,0% sur 3 mois). Lyon, malgré une baisse annuelle de 9,0%, montre des signes de reprise avec une hausse de 1,1% sur 3 mois. Marseille connaît une progression plus marquée, avec une augmentation de 9,0% sur 3 mois, atteignant 3 559 €/m².
Ces chiffres témoignent d’un marché qui retrouve progressivement son équilibre après une période de correction. Cependant, les écarts de prix entre les métropoles restent importants. Par exemple, le prix au m² à Brest (2 374 €) est presque trois fois inférieur à celui de Paris.
Une marge de négociation favorable aux acheteurs
Selon le Baromètre immobilier LPI-iad, la marge de négociation atteint des niveaux records. Puisqu’elle s’établie à 7,6% en moyenne. En cela, cette situation offre des opportunités aux acheteurs, tout en reflétant la nécessité pour les vendeurs d’ajuster leurs attentes. Toutefois, les disparités régionales restent importantes, avec des marges plus élevées dans les zones où les prix sont traditionnellement plus bas.
Par exemple, en Limousin, la marge de négociation atteint 9,3% pour les appartements et 11,1% pour les maisons. À l’inverse, en Île-de-France, elle se limite à 7,1% pour les deux types de biens. Ces écarts reflètent les différences de tension sur les marchés locaux.
L’activité du marché en nette progression
Le Baromètre immobilier LPI-iad souligne une reprise significative de l’activité du marché. Le nombre de transactions augmente de 7,9% sur trois mois, porté par l’amélioration des conditions de crédit et le regain de confiance des acheteurs. Cependant, le volume reste inférieur aux niveaux records observés avant la crise, suggérant un potentiel de croissance pour les mois à venir.
En effet, le nombre de compromis signés sur les 7 premiers mois de 2024 reste inférieur de 4,2% à son niveau de 2023. Cette situation s’explique en partie par les contraintes imposées par la Banque de France sur les crédits immobiliers, comme le rappelle l’article L. 313-1 du Code de la consommation qui encadre strictement les conditions d’octroi des prêts immobiliers.
Des disparités régionales marquées
Le Baromètre immobilier LPI-iad met en évidence des différences notables entre les régions. Certaines, comme l’Île-de-France, connaissent une forte reprise, avec une progression des ventes de près de 10% durant les 3 derniers mois. À l’opposé, des régions comme l’Aquitaine, la Franche-Comté, le Languedoc-Roussillon et le Limousin, représentant 15% du marché national, voient leur activité reculer de 3% en moyenne.
Ces écarts s’expliquent par des facteurs économiques locaux et des dynamiques de marché spécifiques à chaque territoire. Par exemple, en Île-de-France, le retour d’acheteurs plus aisés (au moins 4 SMIC), disposant d’un apport personnel élevé, stimule le marché. À l’inverse, dans les régions en recul, la rigidité des prix à la baisse et les conséquences des dérèglements climatiques pèsent sur la demande.
L’impact des facteurs externes sur le marché
Par ailleurs, le Baromètre immobilier LPI-iad prend en compte l’influence des événements extérieurs sur le marché. En effet, les incertitudes politiques, comme la dissolution de l’Assemblée Nationale, peuvent freiner temporairement la reprise. À l’inverse, des événements comme les Jeux Olympiques pourraient stimuler le marché immobilier, notamment en Île-de-France.
Selon une étude de l’Insee, les grands événements sportifs ont généralement un impact positif sur l’économie locale, y compris le secteur immobilier. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 pourraient ainsi contribuer à dynamiser le marché, en particulier dans les zones proches des sites olympiques.
Perspectives pour la fin de l’année 2024
Le Baromètre immobilier LPI-iad offre des perspectives encourageantes pour la fin de l’année. La baisse attendue des taux d’intérêt et la stabilisation de l’inflation devraient soutenir la demande. Toutefois, les contraintes imposées par la Banque de France sur les crédits immobiliers pourraient limiter l’ampleur de la reprise.
D’après les prévisions de la Banque de France, l’inflation devrait continuer à ralentir, passant de 5,6% en 2023 à 2,4% en 2024. Cette évolution pourrait inciter la BCE à assouplir sa politique monétaire, favorisant ainsi une baisse des taux d’intérêt immobiliers.
Un marché en quête d’équilibre
Le Baromètre immobilier LPI-iad suggère que le marché cherche un nouvel équilibre. Les prix se stabilisent dans de nombreuses régions, tandis que l’activité reprend progressivement. Cette situation pourrait favoriser un marché plus sain et durable à long terme, bénéficiant tant aux acheteurs qu’aux vendeurs.
La loi Climat et Résilience du 22 août 2021, qui impose de nouvelles normes énergétiques pour les logements, pourrait également influencer le marché. Les biens les plus performants sur le plan énergétique pourraient voir leur valeur augmenter, tandis que les “passoires thermiques” risquent de subir une décote.
En conclusion, le Baromètre immobilier LPI-iad de 2024 dessine les contours d’un marché immobilier en phase de reprise, mais qui reste sensible aux facteurs économiques et réglementaires. Les prochains mois seront cruciaux pour confirmer cette tendance et déterminer si le secteur peut retrouver une croissance durable.