Le baromètre immobilier LPI-iad à fin juillet 2024 révèle une dynamique inattendue sur le marché français. Malgré les défis économiques, les prix de l’ancien amorcent une hausse, avec une augmentation de 2,1% sur trois mois. Cette tendance s’observe particulièrement dans les grandes villes, où la demande reste soutenue. Parallèlement, le volume des transactions se redresse, affichant une croissance de 6,6% en rythme annuel. Cependant, les disparités régionales persistent, reflétant les réalités économiques locales. Face à ces évolutions, le baromètre immobilier LPI-iad offre une analyse approfondie des enjeux et des opportunités qui façonnent le paysage immobilier français.
Sommaire :
- Les tendances clés du baromètre immobilier LPI-iad 2024
- Baromètre immobilier LPI-iad : analyse détaillée des prix par segment
- Les facteurs qui influencent le marché en 2024
- Perspectives pour l’avenir du marché immobilier selon le baromètre immobilier LPI-iad
Les tendances clés du baromètre immobilier LPI-iad
Le baromètre immobilier LPI-iad à fin juillet 2024 offre un panorama complet des évolutions du marché immobilier français. Cette analyse approfondie révèle des tendances surprenantes et des défis persistants dans un contexte économique en mutation.

Hausse inattendue des prix dans l’ancien
Contre toute attente, le baromètre immobilier LPI-iad indique une augmentation des prix dans l’immobilier ancien. En effet, on a observé une hausse de 2,1% sur trois mois pour les biens immobiliers anciens.
Or, cette tendance marque un retournement de situation après une période de stagnation. Les grandes villes sont particulièrement concernées, avec 23% des villes de province affichant une augmentation soutenue des prix.
Selon Michel Mouillart, professeur d’Économie et porte-parole du baromètre LPI, “ Sur un marché de l’ancien dont l’activité se redresse, la courbe des prix s’est inversée. À fin juin, la hausse est de 2.1 % sur trois mois sur les compromis signés et de 2.4 % sur les prix affichés.”
Cette évolution est particulièrement visible dans certaines villes comme Annecy, où les prix ont augmenté de 9% sur les trois derniers mois, malgré une baisse annuelle de 11,1%.
Redressement du volume des transactions
Le baromètre immobilier LPI-iad met en lumière une reprise encourageante de l’activité du marché. Les chiffres montrent une croissance de 6,6% en rythme annuel pour le volume des transactions. Ce rebond s’explique en partie par l’assouplissement des conditions de crédit et la baisse progressive des taux d’intérêt.
Par ailleurs, les données du baromètre révèlent que le nombre de compromis signés au cours du 2ème trimestre 2024 a augmenté de 6,6% en glissement annuel. Or, cela représente un net contraste avec le recul de 31,3% observé à fin décembre 2023. De plus, cette dynamique positive s’observe dans la plupart des régions françaises, à l’exception notable de l’Aquitaine, du Languedoc-Roussillon, du Limousin et du Poitou-Charentes.
Disparités régionales persistantes
Malgré ces tendances positives, le baromètre immobilier LPI-iad souligne la persistance de fortes disparités entre les régions. Certaines zones géographiques connaissent une dynamique plus soutenue, tandis que d’autres peinent à suivre le mouvement de reprise. Ces écarts reflètent les réalités économiques locales et les spécificités de chaque marché.
Par exemple, le baromètre indique que dans des régions comme l’Alsace, la Champagne-Ardenne, la Haute Normandie, le Midi-Pyrénées, la Picardie et Rhône-Alpes, qui représentent plus de 24% des ventes en métropole, l’activité a progressé rapidement, avec une hausse de plus de 15%. En revanche, l’Aquitaine a vu ses ventes baisser de 5%, tandis que le Languedoc-Roussillon, le Limousin et le Poitou-Charentes ont enregistré un recul moyen de 2%.
Baromètre immobilier LPI-iad : analyse détaillée des prix par segment
Le baromètre immobilier LPI-iad offre une analyse granulaire des prix selon les types de biens et les localisations.
Évolution des prix dans les grandes métropoles
Dans les principales agglomérations françaises, le baromètre immobilier LPI-iad révèle des situations contrastées. Paris maintient sa position de leader avec un prix moyen au m² de 10 685 €, malgré une légère baisse de 6,6% sur un an. Pour autant, Lyon et Marseille connaissent des évolutions différentes. Ce qui reflète ainsi les dynamiques propres à chaque marché local.
À Lyon, le prix moyen au m² s’établit à 4 679 €, en baisse de 9,5% sur un an. Marseille, quant à elle, affiche un prix moyen de 3 549 € par m², avec une baisse plus modérée de 4,8% sur un an. Ces chiffres illustrent la diversité des marchés immobiliers dans les grandes villes françaises.
Le marché des maisons individuelles
Le segment des maisons individuelles affiche une résilience particulière. Les prix des maisons neuves ont connu une nouvelle augmentation. Ce qui témoigne d’une demande soutenue pour ce type de bien, notamment dans le contexte post-pandémique.
En effet, le baromètre LPI-iad indique une hausse de 2,7% sur trois mois pour les prix des maisons neuves. Cette tendance s’explique en partie par un regain de l’offre de crédits bancaires et la baisse des taux des crédits, qui bénéficient pleinement à ce secteur.
Les facteurs qui influencent le marché en 2024
Le baromètre immobilier LPI-iad identifie plusieurs facteurs clés qui façonnent le marché immobilier en 2024.
Impact des politiques de crédit
Les conditions d’accès au crédit jouent un rôle crucial dans la dynamique du marché. En cela, le desserrement progressif des contraintes de crédit a contribué à la reprise des transactions, bien que les exigences en termes d’apport personnel restent élevées.
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, cité dans le baromètre, la part des acheteurs disposant d’un revenu de 4 SMIC et plus s’élève rapidement. Cette évolution témoigne d’une transformation du profil des acquéreurs, avec une prédominance croissante des ménages aux revenus plus élevés.
Évolution des comportements des acheteurs
Par ailleurs, le baromètre immobilier LPI-iad met en évidence une évolution des profils d’acheteurs. On observe une augmentation de la part des cadres supérieurs et des professions libérales, au détriment des ouvriers et employés. En outre, cette tendance influence les segments de marché les plus dynamiques.
Le rapport souligne également que le recul de la primo-accession constaté en 2023 se renforce en 2024. Cette évolution pourrait avoir des implications à long terme sur la structure du marché immobilier et l’accès à la propriété pour certaines catégories de la population.
Perspectives pour l’avenir du marché immobilier selon le baromètre immobilier LPI-iad
Prévisions pour le second semestre 2024
Selon les analystes du baromètre immobilier LPI-iad, le second semestre 2024 devrait confirmer la tendance à la reprise. Toutefois, des incertitudes persistent. Elles sont notamment liées au contexte politique et économique global.
Le rapport note que “ les incertitudes économiques et financières nées de la dissolution de l’Assemblée Nationale n’affectent pas (encore ?) le redémarrage des ventes, au-delà de leur ralentissement saisonnier habituel.” Cependant, il prévoit que 2024 sera une année de très lente progression des ventes de logements anciens.
Enjeux à long terme du marché immobilier français
Enfin, le baromètre immobilier LPI-iad souligne l’importance de surveiller les tendances à long terme. Les enjeux liés à la transition énergétique, à l’évolution démographique et aux nouvelles attentes en matière de logement continueront de façonner le marché dans les années à venir.
Par exemple, il mentionne l’importance croissante des critères énergétiques dans les choix des acheteurs. D’ailleurs, c’est une tendance qui devrait s’accentuer avec le renforcement des réglementations en matière de performance énergétique des logements.
En conclusion, le baromètre immobilier LPI-iad à fin juin 2024 dresse un tableau nuancé du marché immobilier français. Entre reprise des prix, redynamisation des transactions et persistance des disparités régionales, le secteur montre des signes de résilience tout en faisant face à des défis complexes. Certes, les acteurs du marché devront rester attentifs aux évolutions futures pour s’adapter à un environnement en constante mutation.
Comme le souligne Michel Mouillart, “ la demande reste prise en étau entre des prix de l’ancien maintenant en hausse sur de très nombreux territoires et les exigences bancaires d’un niveau d’apport personnel élevé.”
Cette situation continuera probablement à façonner le paysage immobilier français dans les mois à venir.