Depuis le début de l’année, les taux d’intérêt ont grimpé en flèche. En seulement six mois, ces taux ont augmenté de plus d’un point ! Les acheteurs potentiels se demandent s’il est toujours judicieux d’investir dans un bien immobilier. En effet, les barèmes bancaires affichent désormais des taux à 4 % sur 25 ans. Face à cette évolution, l’achat immobilier conserve-t-il toujours son attrait ? C’est ce que met en lumière Vousfinancer, en présentant cinq raisons majeures pour lesquelles il est encore intéressant d’acheter.
Sommaire :
- L’achat immobilier à l’heure de la hausse des taux : une opportunité malgré les défis
- Taux de crédit à 4 % : un investissement qui amortit du capital
- Avantages de l’achat immobilier : les mensualités du crédit ne subissent pas d’augmentation
- Des possibilités de diminution des mensualités grâce à la renégociation du crédit
- Une stratégie solide pour préparer sa retraite
- Une assurance-vie et vieillesse sécurisante !
L’achat immobilier à l’heure de la hausse des taux : une opportunité malgré les défis
Depuis le début de l’année, les taux d’intérêt sur les prêts immobiliers ont connu une ascension fulgurante, augmentant de plus d’un point en seulement six mois. Les chiffres sont éloquents : le taux d’usure atteint désormais 4,68 % pour les prêts sur 20 ans et plus. Tandis que de nombreuses banques affichent des taux avoisinant les 4 % sur des périodes allant jusqu’à 25 ans, voire 20 ans pour certains profils emprunteurs.
> Consultez notre article sur : “Taux d’usure à plus de 4% : comment cela va-t-il impacter vos prêts ?”
Echéancier par année pour un crédit de 200 000 € sur 20 ans à 4 % + 0,20 % d’assurance
Après des années de taux historiquement bas, une question se pose naturellement. Est-il encore pertinent d’investir dans l’achat immobilier alors que les taux reviennent à leur niveau d’il y a dix ans ?
Les raisons de maintenir son intérêt pour l’achat immobilier
Pourtant, même avec des taux avoisinant les 4 %, l’achat immobilier conserve un attrait indéniable. C’est du moins ce que soutient Vousfinancer, un réseau de 185 agences de courtage en crédit. En effet, le courtier met en avant cinq raisons essentielles pour lesquelles il est encore intéressant de se lancer dans un tel investissement.
Julie Bachet, directrice générale de Vousfinancer, souligne que l’acquisition d’une résidence principale reste une opération financièrement avantageuse même dans le contexte actuel.
“ Il faut désormais tenter d’oublier qu’il y a juste deux ans le crédit ne coutait rien… Emprunter de l’argent à un coût, pour les banques, et bien sûr pour les emprunteurs, mais cela reste tout de même financièrement intéressant. ” – Julie Bachet.
Avec une inflation qui peine à refluer, il est fort probable que ces niveaux de taux s’installent durablement. L’acquisition d’une résidence principale demeure financièrement avantageuse, malgré une capacité d’emprunt réduite. Les acheteurs potentiels doivent donc s’adapter à cette nouvelle réalité, en considérant l’emprunt d’argent à un coût comme une opportunité à saisir.
L’achat immobilier à 4 % : un investissement qui amortit du capital
Lorsque l’on souscrit à un crédit immobilier, une part de la mensualité est allouée aux intérêts, tandis que l’autre est destinée au remboursement du capital emprunté. Rappelons que cette somme pourra être récupérée lors de la revente du bien.
La répartition entre capital et intérêts dépend du taux d’intérêt du prêt et de sa durée. Or, cette répartition a évolué en faveur des intérêts ces derniers mois. Cependant, même avec des taux à 4 %, une partie non négligeable de la mensualité est toujours dédiée à l’amortissement du capital. Au bout de quelques années, en cas de revente, une part significative du crédit aura été remboursée.
Illustration avec un exemple concret d’un achat immobilier
Prenons l’exemple d’un crédit de 200 000 € à un taux de 4 % sur une durée de 20 ans, hors assurance. La mensualité s’élève à 1 212 €. Ainsi, la première année, en moyenne, 555 € sont alloués au remboursement du capital. Tandis que 657 € servent à couvrir les intérêts.
Dès la troisième année, la part du capital redevient plus importante dans la mensualité que celle des intérêts versés. Ainsi, au bout de 7 ans, un montant de 52 760 € aura été amorti et pourra être récupéré en cas de revente. En comparaison, sur une période de 7 ans de location, près de 102 000 € de loyers auront été versés sans possibilité de récupération.
L’aspect épargne de l’emprunt immobilier
“ Dès lors que le taux du crédit est supérieur à 3,5 % pour un crédit sur 20 ans, la part d’intérêts est supérieure la 1ère année à la part de capital. Mais au bout de quelques mois seulement, le rapport s’inverse. ” – Sandrine Allonier, porte-parole de Vousfinancer.
Contrairement au versement d’un loyer, au bout de 7 à 10 ans, une part du capital aura été amortie. Ce qui constitue ainsi un apport pour un futur achat immobilier. Même avec un taux de 4 %, emprunter se traduit par une forme d’épargne sans même s’en apercevoir. Comparé à la location, où les loyers versés sont considérés comme une perte, l’emprunt immobilier se révèle être une stratégie d’épargne discrète. Un argument de poids à estimer dans le choix de devenir propriétaire malgré les taux d’intérêt actuels.
Avantages de l’achat immobilier : les mensualités du crédit ne subissent pas d’augmentation
Les mensualités du crédit immobilier restent constantes tout au long de la durée du prêt. En revanche, les loyers peuvent être révisés chaque année en fonction de l’évolution de l’IRL (Indice de référence des loyers).
Or, cette révision peut entraîner une hausse du loyer plafonnée actuellement à 3,5 %. Par exemple, un loyer de 1 200 € peut être augmenté à 1 241,93 € la première année. Et, encore davantage les années suivantes si le bail le prévoit.
Stabilité des mensualités de crédit immobilier
À savoir, 98 % des crédits immobiliers sont à taux fixe. En cela, leurs mensualités restent constantes pendant toute la durée du prêt. Contrairement au locataire, qui voit son loyer augmenter régulièrement. Ainsi, l’emprunteur bénéficie d’une stabilité financière avec des mensualités inchangées. Cette prévisibilité permet une meilleure gestion du budget global et de l’endettement.
Protection contre l’inflation et la hausse des salaires
En période d’inflation et d’augmentation des salaires dans certaines branches ou entreprises, la part des mensualités de crédit dans le budget diminue. Contrairement au loyer qui continue de progresser.
De plus, comme locataire, même protégé par la législation, on reste soumis à la volonté du propriétaire bailleur. C’est pourquoi, en optant pour l’achat immobilier, on bénéficie d’une plus grande sécurité. Puisque la mensualité du crédit ne subira pas d’augmentation et le propriétaire ne pourra pas décider de récupérer le bien ou de le vendre. Bien qu’il puisse y avoir des travaux à financer, ceux-ci contribuent à augmenter la valeur du bien ou à préserver sa valeur lors de la revente.
Choisir l’achat immobilier présente donc un avantage majeur par rapport à la location. Notamment par la stabilité des mensualités de crédit. De plus, l’emprunteur est protégé contre l’inflation et la hausse des salaires, ce qui réduit le poids des mensualités dans le budget.
Des possibilités de diminution des mensualités grâce à la renégociation du crédit
Actuellement, les taux d’intérêt pour les crédits immobiliers sont de retour à leur niveau de début 2013. En effet, ils atteignent près de 4 %, en particulier pour les durées plus longues. Cette hausse des taux s’explique surtout par les actions de la Banque Centrale Européenne (BCE). Puisque cette dernière a procédé à six augmentations depuis l’été 2022.
Cependant, notons que les taux pourraient à nouveau baisser dans les années à venir. À cet effet, précisons que la dernière augmentation en mai a été plus modérée (0,25 point) que les précédentes. De plus, une fois que l’inflation atteindra un niveau proche de l’objectif de 2 % fixé, la BCE pourrait abaisser à nouveau ses taux pour stimuler la croissance économique. Ce qui aurait un impact sur les taux de crédit.
Une opportunité de renégociation du crédit
Si les taux diminuent de 1 ou 1,5 point dans les années à venir pour atteindre 2,5 %, par exemple, il sera intéressant de renégocier les crédits. En particulier ceux souscrits en 2023 à des taux supérieurs à 3,5 %.
“ C’est à partir d’un point d’écart que cette opération est rentable. Voire même 0,70 lorsque le crédit est récent, ou sur une durée longue. Ce qui sera le cas de la plupart des crédits. ”- Sandrine Allonier.
Achat immobilier et crédit
Prenons un crédit de 300 000 € souscrit à 4 % sur 25 ans, avec une mensualité de 1583,5 € hors assurance. Que se passera-t-il dans 5 ans, si les taux de crédit diminuent de 1,5 point ? Dans ce cas, le crédit pourra être renégocié à 2,5 % sur 20 ans, réduisant ainsi la mensualité à 1434 €, soit une économie de 150 € par mois. Au total, cela représente un gain de 35 800 € sur le coût total du crédit.
L’achat immobilier offre la possibilité de bénéficier de taux d’intérêt actuels proches de 4 %. Cependant, ces taux pourraient à nouveau baisser dans les prochaines années. En cas de diminution d’au moins 1 point, il sera intéressant de renégocier les crédits souscrits à des taux supérieurs à 3,5 %. Ainsi, l’achat immobilier offre non seulement la stabilité des mensualités, mais aussi la perspective d’une amélioration financière à long terme grâce à la renégociation.
Une stratégie solide pour préparer sa retraite
Acquérir sa résidence principale et rembourser intégralement son crédit est l’un des meilleurs moyens de faire face à la baisse de revenus lors du passage à la retraite. Selon l’Insee, plus de 73 % des personnes âgées de plus de 70 ans en France sont propriétaires d’un bien immobilier. Contre une moyenne nationale de 61 % pour l’ensemble des ménages.
Un gain de pouvoir d’achat significatif
Le logement représente la part la plus importante du budget des Français. En cela, la mensualité du crédit équivaut souvent à 30 % des revenus des ménages. Ainsi, être propriétaire sans crédit à rembourser constitue un véritable gain de pouvoir d’achat. De fait, cela permet de limiter l’impact de la baisse de revenus au moment de la retraite.
Par ailleurs, les loyers perçus constituent un complément de retraite non négligeable. En effet, un investissement locatif effectué avant la retraite, avec un crédit remboursé, génère des loyers supplémentaires. Ces loyers, bien qu’imposés fiscalement, constituent un complément de retraite important. Ainsi, en plus de la propriété de leur résidence principale, les revenus locatifs peuvent contribuer à améliorer la situation financière des retraités.
L’achat immobilier se présente comme une stratégie solide pour préparer sa retraite. En somme, il offre un gain de pouvoir d’achat et une sécurité financière pour les années de retraite à venir.
Une assurance-vie et vieillesse sécurisante !
Lorsque vous contractez un prêt immobilier, la banque vous demande de souscrire une assurance emprunteur. En cas d’invalidité temporaire due à un accident ou une maladie, l’assurance prend en charge tout ou partie de la mensualité. Contrairement à la location, où le paiement du loyer reste obligatoire en cas de maladie, de perte d’emploi ou d’autres accidents de la vie.
Une garantie pour la transmission du patrimoine
Cette assurance offre également la garantie du remboursement partiel ou total du prêt en cas de décès du conjoint. Ainsi, elle facilite la transmission du patrimoine aux enfants. Ces derniers n’auront pas à assumer le paiement des mensualités à la banque ni à vendre le bien pour rembourser le prêt en cas de décès des deux parents.
Une solution pour préparer sa fin de vie
Devenir propriétaire permet aussi de disposer d’un capital utilisable pour faciliter ou améliorer sa fin de vie. En effet, être propriétaire offre la possibilité de recourir à des produits tels que le prêt viager hypothécaire.
> Consulter notre article sur : “ Le bail viager : une opportunité patrimoniale pour les biens d’exception ? ”
En effet, le prêt viager hypothécaire utilise la valeur du patrimoine pour obtenir une somme d’argent. Cet argent peut être utilisé pour l’aménagement du domicile en cas de dépendance, le paiement d’une aide à domicile ou même pour les frais d’une maison de retraite.