L’accès à la location devient un véritable parcours du combattant en France, avec 42% des Français en quête d’un bien depuis plus d’un an. La crise du logement, exacerbée par l’essor de la location saisonnière et la perspective des Jeux Olympiques, creuse le fossé entre l’offre et la demande. Cette tension locative, décrite par Orpi, reflète une réalité alarmante. En effet, de plus en plus de personnes peinent à trouver un toit, malgré des mois, voire des années de recherche. Face à cette situation, l’étude menée par Orpi apporte un éclairage sur les obstacles rencontrés par les locataires potentiels, mettant en lumière la complexité croissante de l’accès à la location.
Un marché locatif sous pression
L’accès à la location se transforme en véritable défi pour les Français. Actuellement, 42,5% des personnes interrogées dans ce sondage cherchent un logement depuis plus d’un an. Et 21,7% depuis plus de six mois. Cette situation soulève une question cruciale : est-il devenu quasi impossible de trouver une location longue durée ?
Selon le réseau immobilier Orpi, la quête d’un logement se complique dès le début. Environ 33% des chercheurs ont envoyé plus de 10 demandes pour obtenir une simple visite. Malgré cela, 54% n’ont visité aucun appartement. Seulement 33% ont pu effectuer entre une et trois visites.
Les raisons, les plus souvent évoquées, sont :
- des loyers élevés,
- des diagnostics de performance énergétique (DPE) insatisfaisants,
- ou un manque d’offres adéquates.
Accès à la location : changement de plans en attendant une amélioration
Confrontés à ces obstacles, 30,5% des répondants ont mis en pause leur recherche de location. Cependant, 33,2% ont décidé d’augmenter leur budget pour améliorer leurs chances. D’un autre côté, 19% ont choisi des alternatives temporaires, espérant une amélioration du marché.
Ainsi, Retourner vivre chez les parents, opter pour des plateformes de location de courte durée, ou choisir la sous-location sont quelques solutions adoptées pour faire face, en attendant une amélioration de la situation locative espérée pour la fin de l’été.
Quels sont les profils de locataires affectés par la crise locative ?
La recherche de location ne se limite pas à un groupe spécifique. Toutefois, les étudiants, retraités, chômeurs et auto-entrepreneurs ressentent davantage la pression. Puisqu’ils sont 44% d’entre eux à subir cette situation. Par ailleurs, 46,2% des sondés sont des salariés au sein d’une entreprise. Ce qui souligne la diversité des personnes affectées.
Quels sont les logements les plus demandés ?
Les demandes varient : 36,9% cherchent un deux-pièces, tandis que 36% espèrent un trois-pièces. Seulement 6,6% visent un studio. Les objectifs résidentiels diffèrent également : 54% veulent vivre seuls, et 22,9% envisagent de cohabiter avec un partenaire.
Inflation et budgets de location : un frein pour l’accès à la location
L’inflation influence directement le budget que les locataires consacrent à leur futur logement, affectant ainsi l’accès à la location. Actuellement, 67% des candidats prévoient un budget mensuel de 500 € à 800 € pour leur loyer.
Parallèlement, 25,5% des répondants se disent prêts à allouer entre 800 € et 1200 € chaque mois pour le loyer. Seule une minorité, 7,2%, envisage un budget supérieur à 1200 € pour leur espace de vie idéal.
Nouvelle réforme et impact sur le marché locatif
Le ministre de la Transition énergétique, Christophe Béchu, a récemment annoncé une bonne nouvelle pour le marché locatif. La semaine dernière, il a introduit un nouveau mode de calcul pour le diagnostic de performance énergétique (DPE) des biens inférieurs à 40 mètres carrés. Cette réforme vise à améliorer l’accès à la location en remettant 140 000 logements sur le marché. Une initiative qui pourrait considérablement soulager la tension locative actuelle.
> Consulter notre article sur : “DPE petites surfaces : pondération du calcul pour les logements de moins de 40 m²”
