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Rénovation énergétique en copropriété : économie d’énergie assurée

Rénovation énergétique en copropriété : économie d’énergie assurée

Vivre en copropriété demande une forte implication de chaque copropriétaire, particulièrement en matière de rénovation énergétique. Celle-ci répond à des enjeux sociaux, économiques et environnementaux majeurs. L’objectif est de réduire les factures énergétiques tout en diminuant les émissions de gaz à effet de serre. En parallèle, la rénovation thermique et acoustique améliore le confort et la qualité de vie des résidents.

Sommaire :

Les différentes raisons d’entreprendre une rénovation énergétique en copropriété

Plusieurs raisons justifient la rénovation énergétique en copropriété. Tout d’abord, elle permet de répondre aux exigences légales en vigueur. Ensuite, elle contribue à réaliser des économies d’énergie significatives. Enfin, elle aide à réduire l’empreinte écologique des bâtiments, un enjeu crucial dans le contexte actuel.

Les obligations légales

La rénovation énergétique en copropriété est encadrée par des obligations légales visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments et à réduire leur impact environnemental. La loi Climat et Résilience du 22 août 2021 impose notamment aux copropriétés de réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif pour les bâtiments d’habitation collective dont le permis de construire a été déposé avant le 1er janvier 2013.

Le calendrier de mise en œuvre est le suivant :

  • 1er janvier 2024 : DPE obligatoire pour les copropriétés de plus de 200 lots et pour les immeubles en monopropriété.
  • 1er janvier 2025 : obligation étendue aux copropriétés comptant entre 51 et 200 lots.
  • Dès le 1er janvier 2026 : toutes les copropriétés de moins de 50 lots sont concernées.

Par ailleurs, les logements classés F ou G au DPE, considérés comme des “passoires thermiques”, doivent obligatoirement faire l’objet de travaux d’amélioration énergétique si leurs bailleurs souhaitent continuer à les mettre en location. En effet, l’interdiction s’applique à la lettre G en 2025, puis F en 2028. De plus, les copropriétés de plus de 15 ans sont tenues d’élaborer un projet de Plan Pluriannuel de Travaux (PPT), visant à planifier sur 10 ans les travaux nécessaires à l’amélioration de la performance énergétique du bâtiment.

Ces mesures législatives encouragent les copropriétés à entreprendre des rénovations énergétiques pour se conformer aux normes en vigueur, réaliser des économies d’énergie et contribuer à la transition écologique.

Les bénéfices financiers

La rénovation énergétique en copropriété présente des avantages financiers significatifs. En améliorant l’isolation thermique et en modernisant les équipements, les copropriétaires peuvent réaliser des économies substantielles sur leurs factures d’énergie. Par exemple, une meilleure isolation réduit les besoins en chauffage, diminuant ainsi les coûts énergétiques. De plus, des aides financières telles que MaPrimeRénov’ Copropriété peuvent couvrir une partie des dépenses liées aux travaux, rendant ces projets plus accessibles.

Ainsi, investir dans la rénovation énergétique permet non seulement de réduire les charges courantes, mais aussi d’augmenter la valeur patrimoniale des biens immobiliers.

Les avantages environnementaux

La rénovation énergétique en copropriété offre des avantages environnementaux significatifs. En réduisant la consommation d’énergie pour le chauffage et la climatisation, elle diminue les émissions de gaz à effet de serre. En cela, elle contribue à la lutte contre le changement climatique. De plus, l’amélioration de l’isolation thermique et l’utilisation de systèmes de chauffage performants réduisent l’empreinte carbone des bâtiments. Selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah), rénover sa copropriété permet de “participer à protéger la planète, réduire les émissions de CO2. Mais aussi vous apporter du confort d’hiver ou d’été, maîtriser vos factures et redonner de la valeur verte à votre immeuble.

Les solutions clés pour une rénovation énergétique réussie en copropriété

De nombreuses solutions sont mises en œuvre dans le cadre d’une rénovation énergétique en copropriété. Parmi elles figurent :

Les énergies renouvelables

Les copropriétés ont la possibilité de réduire leur empreinte carbone et de réaliser des économies d’énergie en adoptant des solutions d’énergies renouvelables. Parmi les options disponibles, l’installation de panneaux solaires en toiture est particulièrement avantageuse.

Les solutions clés pour une rénovation énergétique réussie en copropriété
En effet, chaque copropriétaire peut produire sa propre électricité avec une installation en toiture. Les panneaux solaires photovoltaïques permettent de produire de l’électricité à partir de l’énergie solaire. Cette électricité peut alimenter les parties communes de la copropriété, telles que l’éclairage, les ascenseurs ou les systèmes de sécurité. De plus, le surplus d’énergie produit peut être revendu au réseau, générant ainsi des revenus supplémentaires pour la copropriété.

Par ailleurs, les panneaux solaires thermiques captent la chaleur du soleil pour produire de l’eau chaude sanitaire ou alimenter le système de chauffage. Cette solution réduit la dépendance aux énergies fossiles et diminue les coûts liés au chauffage de l’eau.

Toutefois, pour réussir ces projets, il est recommandé de faire appel à des professionnels spécialisés qui accompagnent les copropriétés depuis l’étude de faisabilité jusqu’à la réception des travaux. Des entreprises comme Hellio proposent des solutions conformes aux normes de sécurité et de qualité actuelles, facilitant ainsi la transition énergétique des copropriétés. En adoptant ces solutions d’énergies renouvelables, les copropriétés contribuent activement à la protection de l’environnement tout en réalisant des économies sur le long terme.

La rénovation thermique

La rénovation thermique en copropriété est essentielle pour améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et assurer le confort des résidents. Elle englobe plusieurs interventions clés :

Isolation thermique

L’isolation des différentes parties du bâtiment est primordiale pour limiter les déperditions de chaleur. Les copropriétés peuvent envisager :

  • Isolation des façades. L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) est souvent privilégiée à l’ITI (par l’intérieur). Elle enveloppe le bâtiment d’un manteau isolant, réduisant ainsi les pertes thermiques.
  • Isolation des toitures et combles. Une toiture bien isolée prévient une grande partie des pertes de chaleur.
  • Isolation des planchers bas. De même, traiter les planchers situés au-dessus de locaux non chauffés ou du sol permet de conserver la chaleur à l’intérieur des logements et d’améliorer le confort des résidents du rez-de-chaussée.

Remplacement des fenêtres et vitrages

Le remplacement des fenêtres par des modèles à double ou triple vitrage améliore l’isolation thermique et acoustique des logements. Cette intervention est essentielle pour renforcer l’efficacité énergétique globale du bâtiment.

Remplacement des fenêtres et vitrages

Traitement des ponts thermiques et étanchéité à l’air

Les ponts thermiques sont des zones de faiblesse dans l’enveloppe du bâtiment. Ainsi, elles sont responsables de pertes de chaleur significatives. Les traiter permet d’améliorer le confort thermique et de réduire les consommations énergétiques. De même, assurer une bonne étanchéité à l’air évite les infiltrations indésirables.

Choix des matériaux performants

Pour autant, vous devez opter pour des matériaux isolants de qualité et adaptés aux spécificités du bâtiment. Ces derniers garantissent l’efficacité des travaux sur le long terme. De plus, il est recommandé de se référer aux certifications et labels existants pour choisir des produits performants.

Le chauffage et la ventilation

Dans le cadre d’une rénovation énergétique en copropriété, moderniser les systèmes de chauffage et de ventilation est essentiel pour améliorer l’efficacité énergétique et le confort des résidents. Voici un aperçu des solutions couramment adoptées :

Chauffage

  • Pompes à chaleur (PAC). Les PAC exploitent les calories présentes dans l’air, l’eau ou le sol pour chauffer le bâtiment. Elles offrent un rendement élevé et réduisent la consommation d’énergie fossile.
  • Chaudières à condensation. Ces chaudières récupèrent la chaleur contenue dans les fumées de combustion, augmentant ainsi leur efficacité par rapport aux chaudières traditionnelles.
  • Chaudières biomasse. Elles utilisent des combustibles renouvelables comme les granulés de bois. En cela, elles constituent une alternative écologique aux systèmes de chauffage conventionnels.
  • Réseaux de chaleur urbains. Ces systèmes centralisés distribuent de la chaleur produite à partir de sources variées (énergie renouvelable, cogénération) vers plusieurs bâtiments, offrant une solution collective efficace.

Ventilation

  • Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC) double flux. Ce système assure le renouvellement de l’air intérieur tout en récupérant la chaleur de l’air vicié extrait, réduisant ainsi les pertes thermiques.
  • VMC hygroréglable. Elle ajuste automatiquement le débit d’air en fonction du taux d’humidité, optimisant la qualité de l’air intérieur et les performances énergétiques.
  • Ventilation naturelle optimisée. L’amélioration des flux d’air naturels par des dispositifs architecturaux permet une aération efficace sans consommation d’énergie mécanique.

L’adoption de ces solutions modernes et durables contribue à réduire la consommation énergétique des copropriétés, à améliorer le confort des occupants et à diminuer l’empreinte environnementale des bâtiments.

Les 8 étapes incontournables d’un projet de rénovation énergétique en copropriété

Un projet de rénovation énergétique en copropriété implique plusieurs étapes spécifiques pour être mené à bien.

1 – Le diagnostic des besoins

Cette étape initiale est cruciale. Un professionnel qualifié, tel qu’un auditeur énergétique ou un bureau d’études spécialisé, doit être mandaté par les copropriétaires. L’objectif est d’identifier les failles énergétiques du bâtiment (déperditions thermiques, systèmes de chauffage vétustes, etc.) et de définir les priorités d’intervention. Vérifiez que le bilan inclut un Diagnostic de Performance Énergétique collectif (DPE) si celui-ci n’a pas encore été réalisé, comme l’exige la loi.

2 – La mobilisation des copropriétaires

Mobiliser les copropriétaires est une étape clé pour éviter les blocages. Il s’agit d’informer, sensibiliser et expliquer les bénéfices du projet (économies d’énergie, valorisation des biens). À cet effet, un groupe de travail représentatif des copropriétaires doit être constitué pour piloter les discussions. Organisez des réunions régulières avec des experts pour répondre aux questions et dissiper les éventuelles réticences.

3 – L’établissement d’un plan des travaux

À partir des résultats du diagnostic, le groupe de travail propose un plan des travaux détaillé, hiérarchisant les interventions selon leur impact énergétique et leur faisabilité. Ce plan doit inclure des solutions adaptées aux spécificités du bâtiment, comme l’isolation, le remplacement des équipements ou l’installation de systèmes de production à énergies renouvelables.

4 – L’élaboration d’un plan de financement

Cette étape consiste à estimer le coût global des travaux et les ressources financières disponibles. Les copropriétaires doivent explorer les aides et subventions possibles, telles que MaPrimeRénov’ Copropriété, les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) ou encore les prêts collectifs spécifiques aux copropriétés. Faites appel à un conseiller en financement spécialisé pour maximiser les aides financières et limiter l’effort de chaque copropriétaire.

5 – La validation par l’Assemblée Générale

L’Assemblée Générale de copropriété est un moment décisif. Ainsi, le projet de rénovation doit être soumis au vote des copropriétaires avec une documentation claire et complète.

6 – Le choix des prestataires

Une fois le projet validé, un appel d’offres est lancé pour sélectionner les entreprises en charge des travaux. Les copropriétaires doivent comparer les offres sur la base de critères objectifs (prix, délais, certifications). Puis, une fois le prestataire choisi, un contrat détaillant les obligations de chaque partie est signé. Privilégiez les entreprises certifiées RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour garantir des travaux de qualité et l’accès aux aides financières.

7 – La réalisation des travaux

Le prestataire retenu établit un planning précis pour la réalisation des travaux. Une communication régulière est essentielle pour tenir les copropriétaires informés de l’avancement et résoudre rapidement les imprévus. Enfin, un suivi rigoureux garantit le respect des délais et des normes.

8 – La réception et le bilan des travaux

La réception technique marque la fin des travaux. Elle inclut des vérifications pour s’assurer que les performances énergétiques attendues sont atteintes. Une fois les travaux réceptionnés, un bilan est établi et les copropriétaires sont formés à l’usage des nouveaux équipements (exemple : réglages de la VMC ou utilisation des thermostats). Faites réaliser une évaluation post-travaux pour mesurer les économies d’énergie effectives et valider la rentabilité du projet.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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