L’Apur a accompagné la préparation du plan « Eco-Rénovons Paris » en rassemblant un ensemble d’informations permettant de repérer les immeubles les plus concernés par d’éventuels travaux de réhabilitation thermique.
L’amélioration de la performance thermique des logements parisiens est un enjeu majeur sur le plan économique pour faire baisser la facture énergétique des ménages parisiens, sur le plan écologique pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et enfin sur le plan social pour améliorer le confort des logements et lutter contre la précarité énergétique.
La Mairie de Paris, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et leurs partenaires lancent un dispositif ayant pour objectif d’améliorer les performances énergétiques de plus de 1.000 immeubles d’habitat privé d’ici 2020. Il s’agit du dispositif « Eco-Rénovons Paris ».
L’Apur a accompagné la préparation de ce plan en rassemblant un ensemble d’informations permettant de repérer les immeubles les plus concernés par d’éventuels travaux de réhabilitation thermique et en fournissant ces éléments aux opérateurs de la Ville de Paris en charge de l’animation du dispositif.
Sont éligibles au dispositif « Eco-rénovons Paris », les immeubles d’habitation construits avant 1975 en copropriété comprenant au moins 20% de ménages propriétaire occupant c’est-à-dire qui habite sur place. Pour ces immeubles différentes données existantes ont été rassemblées principalement issus du cadastre mais de nouvelles données aussi été fabriqué par l’Apur à partir des emprises bâties au sol pour détecter les configurations bâties propices à la réalisation rapide de travaux d’isolation et notamment la présence de murs non percés d’ouvrants.
L’Apur a ainsi pu recenser 36.690 immeubles en copropriété construits avant 1975 regroupant au moins 20% de propriétaires occupants. 13.717 immeubles sont concernés par la présence de murs pignons sur rue. Par ailleurs, 3.291 immeubles sont susceptibles d’entraîner la réalisation de travaux d’isolation. Au total 15.185 immeubles sont concernés et pourraient faire l’objet de travaux de réhabilitation thermique.
Parmi ces immeubles ont été identifiés les copropriétés qui font actuellement l’objet d’une injonction de ravalement, celles situées dans un quartier de Paris caractérisé par la concentration de ménages à bas revenus ou encore celles présentant un potentiel en matière de surélévation.
L’Apur développe également un outil d’identification des murs non percés d’ouvrants. En effet si les façades sur rue sont généralement patrimoniales et percées d’ouvrants, les murs aveugles constituent, quant à eux un potentiel d’économie d’énergie rapide et peu coûteux à isoler.
Trois situations ont été distinguées : les murs pignons sur rue, les murs pignons sur parcelle et les héberges. Toutes les périodes de constructions sont concernées par ces trois situations, mais plus particulièrement les différentes périodes avant 1939. Au total, plus de 13.700 immeubles présentent au moins un mur pignon sur rue ou sur parcelle.
Ces informations peuvent s’avérer de bons indicateurs pour cibler les copropriétés les plus pertinentes. Ce travail statistique doit bien sûr être approfondi sur le terrain par une démarche de vérification de chaque situation. Il sera nécessaire de confirmer la possibilité de travaux en fonction de la nature des constructions, de la présence d’ouvrants ou d’éléments patrimoniaux.