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Immobilier

Passoires thermiques : Guy Hoquet l’Immobilier brise les idées reçues

Passoires thermiques : Guy Hoquet l’Immobilier brise les idées reçues

Le début de l’année 2023 semble plutôt positif selon le baromètre Guy Hoquet l’Immobilier. Contrairement aux idées reçues, le réseau d’agences immobilières ne constate pas encore de baisse significative des prix sur le marché immobilier ancien. Ni d’ailleurs d’impact notable sur les marges de négociation. En outre, la part des passoires thermiques en vente reste faible, sauf à Paris. Quelles sont les tendances nationales et régionales ?

Une tendance positive du marché immobilier au national

Le baromètre Guy Hoquet analyse plus de 3 millions de biens immobiliers anciens chaque année. Et, la tendance est positive en ce début d’année. Ainsi, le marché de l’immobilier se porte bien au niveau national autant pour les prix que le nombre de biens mis en vente.

En effet, les prix au mètre carré ont augmenté de 4,5 % et l’offre de biens a augmenté de 14 %. Les vendeurs ne semblent pas vouloir baisser leurs prix pour le moment. Ce qui pourrait expliquer pourquoi il n’y a pas encore de retournement de marché perceptible. Cependant, il est possible que la hausse des prix ralentisse. En janvier 2022, le baromètre des prix Guy Hoquet avait annoncé une hausse de 7 % des prix au mètre carré pour les biens immobiliers anciens. Contre 4,5 % un an plus tard.

incidence des passoires thermiques sur les prix immobiliers
4 des treize régions enregistrent une baisse des prix au mètre carré en ce début d’année

Par ailleurs, notons qu’au niveau régional, 4 des treize régions enregistrent une baisse des prix au mètre carré en ce début d’année. Cette tendance est à surveiller, car elle pourrait également toucher d’autres régions dans les semaines à venir.

“ Les vendeurs n’ont pas encore intégré un ralentissement, voir une inversion en termes de prix. Toutefois, les acheteurs, quant à eux, semblent plus enclins à la négociation. Ils misent un peu hâtivement sur une envolée du nombre de passoires thermiques.” – Séverine Amate, porte-parole de Guy Hoquet l’immobilier.

Passoires thermiques : ce n’est pas la grande braderie des prix de l’immobilier !

Un autre signe de la résistance relative du marché en janvier est le maintien global des marges de négociation. Malgré la tendance haussière des prix sur le marché immobilier ancien, il n’y a pas eu d’augmentation significative des négociations. Le taux moyen de négociation en janvier 2023 était de 4,61 %, contre 4,74 % en janvier 2022 à l’échelle nationale.

Passoires thermiques : ce n’est pas la grande braderie

L’Occitanie se distingue particulièrement avec une marge de négociation bien inférieure à la moyenne des autres régions (2,79 %). Cela s’explique en partie par le fait que certaines villes importantes de la région, comme Carcassonne, Narbonne et Cahors, ont enregistré très peu de négociations sur les prix en janvier.

D’ailleurs, les marges les plus élevées de négociation s’observent surtout dans les régions dont l’offre était alimentée tout au long de l’année 2022. C’est le cas de la Nouvelle-Aquitaine, la Bourgogne, le Pays de la Loire et la Normandie. En revanche, en région PACA, l’offre était plus limitée en 2022 et les prix ont continué d’augmenter. Mais, cela n’a pas empêché les acheteurs de négocier pour autant.

Faible incidence des passoires thermiques sur le marché immobilier

Concernant les biens immobiliers “passoires thermiques” (ceux classés DPE F et G), la tendance observée en janvier est semblable à celle de l’année précédente. Ainsi, en moyenne, 8,1 % des biens anciens mis en vente sont concernés sur l’ensemble du territoire (8 % en moyenne en 2022).

Certes, le pourcentage de ces biens en vente est légèrement supérieur à celui de janvier 2022 (7,7 %). Mais, rien n’indique actuellement une mise en vente massive de ce type de biens par les propriétaires. Ce qui maintient leurs prix relativement stables.

Seule exception, Paris, où le phénomène des passoires thermiques reste important. En effet, on compte 23 % de biens classés F et G commercialisés en janvier 2023. Contre 19,5 % en janvier 2022, soit une hausse de +3,5 points.

Des vendeurs encore en position de force

En effet, les vendeurs conservent leur position avantageuse en janvier, avec la hausse des prix et le maintien des marges de négociation. Toutefois, le contexte général dans lequel évolue le marché est loin d’être favorable.

Rappelons que les débuts de l’année 2023 sont marqués par :

  • une baisse du pouvoir d’achat,
  • une réforme des retraites en cours,
  • des grèves et un environnement international tendu,
  • des difficultés d’accès au crédit immobilier malgré la révision mensuelle du taux d’usure.

Par conséquent, on observe les signes précurseurs d’un changement de comportement chez les Français.

“ Notre maillage du territoire et la proximite? du re?seau avec nos concitoyens nous permet de prendre le pouls de la socie?te? en temps re?el. Pour l’instant les indicateurs objectifs que nous mesurons gra?ce au barome?tre Guy Hoquet ne de?tectent pas de changement majeur. Mais, ils ne refle?tent sans doute pas encore la re?alite? ve?cue par les Franc?ais dans leurs projets de vie immobiliers. Ainsi, nous restons particulie?rement vigilants.” – Ste?phane Fritz, pre?sident de Guy Hoquet l’Immobilier.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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