Le réseau ORPI, premier réseau coopératif immobilier français vient de lancer son premier LAB’ORPI qui propose d’associer aux transactions immobilières la rénovation énergétique des logements concernés. Une réflexion menée avec la contribution de Philippe Pelletier, Avocat du Cabinet Lefèvre Pelletier et Associés et Président du Plan Bâtiment Durable.
« Les Lab’ORPI ont été créés car il nous semblait important, en tant que premier réseau français d’agences immobilières, de contribuer aux réflexions autour des grands enjeux environnementaux mais aussi sociétaux ou économiques liés à notre secteur. Si nous avons choisi la thématique de la mutation énergétique couplée à celle des transactions immobilières pour ce premier Lab’, c’est parce que l’actualité nous y invite de par les avancées de la loi sur la transition énergétique notamment. Il nous semblait important d’examiner, rapidement, ce que nous pouvions apporter en termes de réflexions et envisager comme actions à court et moyen terme en faveur d’une progression notable de la qualité du parc immobilier », explique Bernard Cadeau, Président d’ORPI.
La deuxième étude de l’association DINAMIC* sur les mutations des logements anciens à titre onéreux des années 2012 et 2013, vient confirmer que le marché de l’immobilier accorde bien une valeur supérieure aux biens énergétiquement performants.
L’existence de la « valeur verte » n’est plus une supposition, mais un fait confirmé. La nette amélioration du taux de renseignements des étiquettes de performance énergétique (DPE) permet de présenter pour la première fois des résultats pour l’Ile-de-France et pour les appartements. L’étude constate un écart de valeur de 5% en moyenne par lettre du DPE énergie en province, mais il est plus atténué en Ile-de-France.
Les différences de tension du marché d’une part, le fait que l’économie potentielle résultant d’une meilleure performance énergétique varie peu avec la localisation d’autre part, expliquent que l’impact du DPE exprimé en proportion du prix du bien soit plus faible quand les prix sont élevés.
« La qualité énergétique des bâtiments, hier relativement ignorée, fait désormais partie des critères pris en considération et bientôt imposés. La France se fixe un objectif de 500.000 rénovations énergétiques par an dès 2017, autrement dit demain. La loi sur la transition énergétique devrait avoir un impact important sur le bâti et par voie de conséquence sur le secteur immobilier, notamment lorsque l’on sait que la plupart des ménages concernés par la rénovation énergétique (50%) sont des ménages aux revenus modestes », souligne Philippe Pelletier.
En effet, le texte du projet de loi sur la transition énergétique promeut des logements plus « verts » et rend obligatoire la rénovation énergétique de certains logements. Or, la plupart des travaux de rénovation énergétique se font lors de la transaction immobilière. La question intéresse le futur occupant du logement, propriétaire comme locataire, à double titre : le confort/bien-être ainsi que la facture énergétique.
« Une réévaluation de la performance énergétique du logement est possible durant ce temps. L’objectif étant d’aider les clients à répondre au mieux aux exigences de la loi qui impose pour le parc privé résidentiel une mise aux normes en termes de sa performance énergétique d’ici à 2030 », précise Bernard Cadeau.
Signalons que le réseau ORPI a signé le mardi 24 mars une charte de mobilisation en faveur de la rénovation énergétique des logements en copropriété aux côtés des syndics professionnels et réseaux de syndics. ORPI a rejoint cette charte à l’initiative de Philippe Pelletier, Président du Plan Bâtiment Durable.
Aujourd’hui, 11% des agences du réseau ORPI proposent une offre de syndic, activité que le réseau vise à développer avec un objectif de 30% de ses agences. Dans le cas des copropriétés, il s’agit d’abord pour le réseau de protéger l’environnement, mais aussi, de façon très pragmatique, de diminuer les charges des copropriétaires, donc de permettre à ses clients de réduire leur budget logement.
« La performance énergétique d’un logement se traduit directement sur la facture énergétique. Or, tout critère susceptible d’influer sur la décision des candidats acquéreurs ou locataires doit recevoir un écho favorable de la part des vendeurs et des propriétaires-bailleurs. Car, lors de la visite d’un bien en vue d’acheter ou de louer, une facture de chauffage élevée sera perçue comme un défaut. Autrement dit, entre deux appartements équivalents, la note de gaz, d’électricité ou de fioul pourra faire la différence à l’heure des choix ou de la négociation », indique Bernard Cadeau.
Aussi dans une logique de valorisation d’un bien immobilier, pierre angulaire du patrimoine des Français, la réalisation de travaux d’amélioration de la performance énergétique peut s’avérer un investissement judicieux. « À ce titre, en 2015, les propriétaires et les locataires de leur résidence principale bénéficient de conditions exceptionnelles pour se lancer. Des taux bas et une large palette d’aides : crédit d’impôt, prêt à taux zéro, TVA à taux réduit, subvention de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) … », précise Philippe Pelletier.
Le réseau ORPI souhaite alerter et aller plus loin en s’associant aux autres acteurs du bâtiment et s’inscrit comme facilitateur pour (re)construire un système énergétique performant accessible à tous. C’est pourquoi dès l’automne 2015, ORPI proposera dans l’ensemble de ses agences un « point conseil-performance énergétique » avec un accompagnement personnalisé. « Des sessions de formation seront proposées à l’ensemble des équipes des 1.250 points de vente afin de partager les bonnes pratiques et d’apporter des solutions terrain aux clients », conclut Bernard Cadeau.
Source : www.orpi.com