Les principales organisations de l’immobilier réagissent à l’avis de l’Autorité de la concurrence sur le marché immobilier. En effet, l’Autorité de la concurrence propose une refonte intégrale du modèle économique de la transaction. Or, les métiers de l’entremise immobilière font face aux difficultés d’accès au logement. Et, en même temps, à une baisse sans précédent des transactions. C’est pourquoi, la profession considère que le modèle de transaction encadré par des agents immobiliers réglementés est essentiel. En cela, il est le pilier de la sécurité des consommateurs !
Marché immobilier : le modèle économique de la transaction remis en question
L’Autorité de la concurrence propose une refonte intégrale du modèle économique de la transaction immobilière. Pour ce faire, elle remet en cause son fonctionnement traditionnel établi sur une prestation globale rémunérée au résultat. Dès lors, cette proposition suscite des préoccupations quant à la sécurité et la protection des consommateurs.
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La loi Hoguet, un gage de sécurité pour les consommateurs
Selon l’Autorité de la concurrence, l’entremise immobilière se résume à la sélection de clients et à la négociation du prix de vente. Cependant, les représentants de la profession estiment que cette vision est trop réductrice. Notamment face à la complexité croissante du processus d’achat immobilier et des enjeux de sécurité qui en découlent. D’ailleurs, ils soulignent l’importance de garantir un accompagnement complet. Puisqu’il faut lutter contre les fraudes, les arnaques, le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.
Les risques d’une découpe de la prestation
La recommandation de découper la prestation, telle que suggérée par l’Autorité de la concurrence, suscite des inquiétudes majeures. À ce propos, les représentants de la profession mettent en garde contre les conséquences d’un tel bouleversement sur le marché immobilier. Ils interrogent la pertinence et la sécurité d’un système où chaque étape de la transaction serait prise en charge par des acteurs distincts. Ainsi, ils dénoncent la remise en question de la responsabilité et la fiabilité globale du processus.
L’erreur fondamentale de remettre en cause la loi Hoguet
En s’attaquant à la Loi Hoguet et en réglementant les professionnels de l’immobilier, l’Autorité de la concurrence commet une erreur selon les représentants de la profession. À cet effet, ils rappellent que cette loi, avec ses règles et exigences, garantit la sécurité des consommateurs avant tout.
En cela, ils mettent en garde contre la baisse potentielle de la sécurité et de la qualité des transactions si le découpage proposé venait à être appliqué. Tout en soulignant que cela n’entraînerait pas nécessairement une diminution des prix de l’immobilier.
“ Imagine-t-on un acteur faire l’évaluation, un deuxième commercialiser, un troisième faire visiter, un quatrième vérifier les servitudes, un cinquième vérifier l’état technique du logement, un sixième rédiger le compromis de vente, etc ?! Pense-t-on sérieusement que le consommateur sera plus sécurisé et qu’il gagnera en pouvoir d’achat ? Qui portera la responsabilité ? ” interrogent les représentants de la profession.
Contraintes réglementaires et confiance en jeu : le marché immobilier en danger
Les professionnels de l’immobilier sont de plus en plus confrontés à des obligations et contraintes. Or, ces dernières visent à encadrer et sécuriser le parcours immobilier des Français. Cependant, les syndicats professionnels s’interrogent sur les garanties qui seront laissées aux consommateurs si une déréglementation de la profession était envisagée.
Un marché immobilier florissant et créateur d’emplois
Le marché immobilier a connu une bonne santé ces dernières années. Au point qu’il a contribué à la création d’emplois et aux recettes publiques. Une situation favorablement observée par l’État.
Un appel au renforcement de la formation et à l’application de la loi ALUR
Les syndicats rappellent que la profession immobilière a elle-même promu un renforcement de la formation. Certes, il faut se former pour protéger les consommateurs et les accompagner sur les aspects économiques et techniques. Cependant, ils soulignent que l’État n’a toujours pas publié le décret prévu par la Loi ALUR en 2014 concernant la formation des collaborateurs habilités. Et, cela, malgré près de dix ans d’attente !
Les agents immobiliers, acteurs clés et défenseurs des besoins des Français
Les agents immobiliers jouent un rôle essentiel dans la rénovation énergétique, la recherche de logements de qualité et la facilitation du parcours résidentiel. D’ailleurs, la Loi Hoguet a su s’adapter au fil du temps pour répondre aux besoins des Français.
Détermination des professionnels à défendre l’accès au logement sécurisé
Les représentants des professionnels de l’immobilier sont mobilisés pour défendre un accès au logement sécurisé par des professionnels réglementés, dans l’intérêt des consommateurs. En 2022, 75% des Français ont fait confiance aux professionnels pour leurs projets immobiliers, soulignant ainsi la confiance accordée à la profession par les clients.