Le marché immobilier retrouve mois après mois un certain dynamisme. C’est le constat du dernier baromètre des prix de l’immobilier MeilleursAgents.com. C’est le moment d’acheter mais pour un projet de vie et sans espérer de plus-value élevée à court ou moyen terme.
Prenons l’exemple de Paris. Les prix ont baissé de 11% depuis le plus haut de juillet 2011. À l’époque, le prix moyen du m2 était de 8.640€, il est aujourd’hui de 7.790€… Les taux d’intérêt à 20 ans sont passés de 4,3% en juillet 2011 à 2,15% aujourd’hui. Cela représente un gain de pouvoir d’achat de 21%. Ajouté à la baisse des prix, cela signifie que les acheteurs ont vu leur pouvoir d’achat augmenter de 32% en 5 ans !
« Nous recommandons d’acheter aujourd’hui car nous pensons que les prix peuvent baisser mais faiblement et que le niveau actuel des taux rend l’achat très attractif… pour les heureux élus à qui les banques veulent bien prêter. En effet, il n’est pas nécessaire d’espérer une plus-value pour justifier l’achat de sa résidence principale et se constituer un patrimoine aux conditions actuelles de prix et de financement », commente Sébastien de Lafond, président de MeilleursAgents.com.
La diminution des taux d’emprunt est à l’origine d’une hausse de +3,5% du pouvoir d’achat en seulement trois mois. Cette situation exceptionnelle masque le déséquilibre du rapport demande/offre. « Notre indicateur de Tension Immobilière (ITI) reste faible à Paris (1,3 acheteur pour un vendeur, contre 4,4 acheteurs pour un vendeur en 2011 !), en Petite Couronne (0,8 acheteur pour un vendeur) et en Grande Couronne (0,5 acheteur pour un vendeur) », indique Sébastien de Lafond.
Les prix ont augmenté à Paris, en proche banlieue et dans les grandes villes de province dynamiques, l’activité progresse, les candidats à l’achat visitent et des transactions se réalisent. Mais, il ne faut pas croire que les prix grimperont dans les prochains mois comme au plus fort de l’activité sur un marché réellement fluide.
« Compte tenu de la faiblesse structurelle de la demande solvable, il ne faut pas attendre de hausse de prix soutenue et donc de plus-value à court ou moyen terme. Il ne faut pas non plus se précipiter pour éviter la hausse des prix. Celle-ci est largement compensée par la faiblesse des taux », souligne Sébastien de Lafond.
La psychologie des acheteurs et des vendeurs s’est beaucoup améliorée depuis un an. Les acheteurs sont plus confiants et voient leur pouvoir d’achat augmenter. Les vendeurs sont, pour l’instant, restés raisonnables et n’ont pas trop augmenté leurs prix. Reprise n’est pas synonyme de plus-value facile ou rapide pour l’acheteur. Pour le vendeur, cela ne veut pas dire que tout se vend, surtout pas à n’importe quel prix.
A Paris, les prix de l’immobilier résidentiel ancien ont augmenté en moyenne de +0,2% au mois de mars 2016. Au total, la hausse est de +0,9% depuis le début de l’année. En mars, les studios et 2 pièces ont augmenté de +0,1% (+0,9% depuis janvier) et les grandes surfaces de +0,3% (+0,8% depuis janvier).
En Petite Couronne, les prix ont augmenté en moyenne de +0,3% en mars et +0,6% depuis janvier. La hausse la plus forte est dans le Val de Marne (+0,5%). Elle se limite à +0,2% dans les Hauts-de-Seine et +0,1% en Seine-Saint-Denis.
La Grande Couronne reste orientée à la baisse : -0,4% en moyenne en mars. En régions, Bordeaux a connu la plus forte augmentation des prix en mars (+0,6%). Nantes a vu ses prix augmenter de +1,6% depuis janvier (+0,2% en mars). À l’inverse, Strasbourg (-0,8%) et Nice (-0,9%) sont en queue de peloton avec les plus fortes baisses en un mois.
L’écart d’évolution des prix depuis le début de l’année entre une ville en difficulté comme Lille et une cité attractive comme Nantes atteint 2,3%.