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Vie pratique

Les plaintes des usagers du logement : Résultats du baromètre annuel

Les plaintes des usagers du logement : Résultats du baromètre annuel

La CGL dévoile les résultats de son baromètre annuel* sur les plaintes des usagers du logement en se basant sur les 5 principales préoccupations des consommateurs qui concernent toutes le domaine du locatif. Un secteur qui n’a pas été épargné par la crise et dont les inquiétudes n’ont que peu évolué.

 

Les principales plaintes des usagers du logement

Le prix des loyers, les difficultés d’accéder à la propriété, les expulsions, l’endettement des ménages sont autant de thématiques dont les chiffres dans ce baromètre ne baissent malheureusement pas. Ainsi, 76,54% des demandes d’aides concernent le domaine du locatif.

« Les chiffres de ce baromètre sont un indicateur révélateur des besoins et des problèmes rencontrés par les consommateurs dans le domaine du logement. Son évolution au fil des ans nous aide à cibler plus précisément les urgences à mettre en œuvre et les alertes à envoyer aux pouvoirs publics. L’objectif de la confédération est de mettre en lumière les lacunes des politiques du logement pour mieux y remédier dans un intérêt commun », commente le Président de la CGL, Michel Fréchet.

Le top 5 des plaintes

En première position des plaintes des usagers, nous trouvons « les troubles de jouissance » (insalubrité, humidité, fuites d’eau…) avec 13,05% des demandes (+3,79% par rapport à 2013). Un véritable bond révélateur du manque de volonté des bailleurs à effectuer même les travaux les plus simples de mise en conformité d’un logement. Certes, la conjoncture actuelle n’incite pas à la dépense, même pour le confort de base du locataire.

En deuxième position on trouve le thème du « dépôt de garantie » avec 11,86 %, une belle chute de 4,25% sur 1 an et un constat plutôt encourageant. La plupart des revendications concernent la non-restitution du dépôt de garantie par le bailleur ; ce dernier prétextant dans 95% des cas des réparations ou des travaux à effectuer après le départ du locataire.

La troisième place revient aux « charges locatives », 8,53%, qui remontent d’une place malgré une petite baisse de 0,45%. Cette fois-ci l’essentiel des demandes concerne les régularisations de charges sur les 5 ou 3 dernières années, une pratique parfaitement légale mais peu connue des locataires qui sont alors redevables au bailleur d’une somme souvent importante. Apparaissent régulièrement des demandes d’information sur les taxes des ordures ménagères (charges récupérables sur le locataire). Cette préoccupation assez stable a oscillé entre 6,37% et 8,98% depuis 6 ans.

La quatrième place revient aux « réparations et travaux » avec 8,36% et une petite baisse de 0,09% en 1 an. Ces demandes regroupent les désaccords concernant les travaux et surtout à qui du propriétaire ou du locataire incombe la facture. Entre les obligations du bailleur et le devoir du locataire d’entretenir son logement, la limite est souvent floue pour les deux protagonistes.

Enfin, la cinquième place revient aux « loyers » avec 5,12%, un chiffre en baisse de 1,24 % sur 12 mois. « Dans une grande majorité des cas, les consommateurs nous demandent conseil sur le bienfondé d’une augmentation soudaine de leur loyer. Lors de ce baromètre des plaintes, la confédération a également pu constater une recrudescence de demandes sur des difficultés de paiement du loyer et les éventuelles possibilités d’échelonnement pour des retards de paiement. Une conséquence malheureusement d’actualité, directement liée à la crise et aux problèmes financiers traversés par de plus en plus de ménages français », indique Michel Fréchet.

Dans le domaine de l’accession (7,17% des demandes), les plaintes les plus récurrentes concernent les vices cachés et malfaçons (2,90%). Dans 90% des cas, la plainte se rapporte à un dysfonctionnement ou des imperfections suite à une réception de travaux.

Dans le domaine de la copropriété (6,6% des demandes), les questions posées à la Confédération portent en grande majorité sur les charges afférentes à la copropriété, à savoir des frais abusifs et une mauvaise répartition des charges par rapport aux tantièmes.

*Le baromètre est réalisé à partir d’un échantillon de demandes pris entre début janvier et fin décembre de l’année 2014. Depuis 6 ans, la Confédération Générale du Logement classe et analyse tous les mails de demande d’aide envoyés à son siège. Chaque année, elle fait paraitre une synthèse de cette étude.

Manda R.

Manda R.

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