Après un an de crise sanitaire, quel est l’état du logement étudiant en cette fin d’année universitaire ? Comment préparer la rentrée de septembre qui se fera à 100 % en présentiel ? LocService.fr dévoile les résultats d’une étude qui illustre le marché de la location étudiante dans le parc locatif privé.
Le marché du logement étudiant bouleversé par la crise sanitaire
Cette analyse repose sur des données récoltées sur les 12 derniers mois. Elle reflète donc ce qui s’est passé en France depuis la fin du premier confinement. L’effet le plus visible de la crise sanitaire sur le logement étudiant est la réduction de la demande. En effet, en un an, le volume de demandes de locations étudiantes affiche un net recul de -17 %.
Comment expliquer cette situation ? De toute évidence, un grand nombre d’étudiants sont retournés chez leurs parents pour suivre les cours en distanciels. Pour certains, cela a permis d’économiser le coût du loyer. Cependant, d’autres n’ont pas résilié leur bail de peu de perdre leur logement par la suite. Par ailleurs, l’arrêt de l’activité, des petits emplois, des stages en entreprise a réduit fortement la mobilité des jeunes. Il en est de même pour les voyages à l’étranger ou la vue des étudiants étrangers en France.
Les propriétaires bailleurs confirment cet état de fait. Près de 60 % de ceux qui louent aux étudiants ont connu un départ prématuré de leur locataire. Côté locataires, les recherches sont moins nombreuses, en particulier en Île-de-France. De fait, on constate une baisse des loyers des studios dans plusieurs villes franciliennes, y compris à Paris. On peut dire que le marché du logement étudiant a donc été sensiblement affecté par la Covid-19.
Le studio reste le logement étudiant de prédilection
55 % des étudiants préfèrent se loger dans un studio ou un T1. L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 19 % d’étudiants. L’effet de la crise sanitaire se porte aussi sur la surface des logements recherchés. On note une légère augmentation des demandes pour des appartements plus grands, plus spacieux, voire en province. Autre tendance, les étudiants préfèrent louer un logement en colocation plutôt qu’une chambre seule chez l’habitant.
Au niveau national, le budget logement des étudiants est de 603 €, mais varie fortement selon les secteurs. En province, un étudiant dispose d’un budget de 560 € contre 771 € en région parisienne. Quant aux étudiants qui souhaitent habiter dans Paris même, leur budget moyen mensuel, charges comprises, s’élève à 856 €.
Il faut en moyenne 554 € pour louer un studio charges comprises en France
En moyenne, les chambres étudiantes se louent 426 € pour une surface de 14 m2, les studios 554 € pour 23 m2 et les appartements T1 544 € pour 30 m2. Pour les appartements T2, la surface constatée est de 41 m2 et le loyer moyen de 707 €.
Ces chiffres mettent en lumière, une hausse de près de 10 % du loyer moyen des studios et des deux pièces par rapport à l’année dernière. Il semble, que cela soit dû à la mise sur le marché de biens de type Airbnb, plus qualitatifs et donc plus chers que le marché classique du logement étudiant.
C’est pourquoi, on observe que de nombreux étudiants s’orientent vers la colocation. C’est une solution particulièrement économique qui permet aussi de bénéficier de plus d’espace. Ainsi, un logement partagé par plusieurs colocataires revient en moyenne à 468 € par mois charges comprises, soit une hausse de +5 % par rapport à l’année dernière. Enfin, notons que 45 % des étudiants souhaitent un logement loué meublé.
Quelles sont les villes étudiantes les plus chères ?
Locservice.fr s’intéresse, en particulier, aux studios. Le logement étudiant par définition. L’étude vise à comparer les loyers pratiqués pour ce type de logement dans les principales villes universitaires.
Ainsi, se loger dans un studio à Limoges, Le Mans ou Poitiers coûte près de 60 % moins cher que dans la capitale. D’ailleurs, 9 des 10 villes étudiantes les plus onéreuses se trouvent en région parisienne. Cependant, on constate un phénomène de baisse des loyers par rapport à l’année dernière sur la région parisienne. Ce n’est pas le cas dans les villes de province où la tendance est plutôt à la hausse.
À noter aussi que Nice reste la grande ville universitaire de province la plus chère pour louer un studio. Arrivent ensuite Lyon-Villeurbanne, Bordeaux, Aix-Marseille, Montpellier et La Rochelle. L’Ile-de-France aurait donc attiré moins d’étudiants cette année (-17 %). Si l’on prend l’exemple de Paris, la capitale ne concentre plus que 9,08 % des recherches contre 13 % l’année dernière.
Après Paris, le top 5 des villes les plus demandées se poursuit avec Lyon (8 %), Angers (3,67 %), Bordeaux (3,67 %) et Nantes (3,66 %).
La course au logement étudiant a déjà commencé
Le gouvernement prépare la rentrée de septembre, elle sera à 100% en présentiel pour les étudiants à l’université.
“ La plupart des étudiants seront heureux de retrouver un logement proche de leurs cours en présentiel et on peut imaginer que cette normalisation sera aussi la bienvenue pour les parents.” – Richard Horbette, fondateur du site LocService.fr.
La crise de la Covid-19 ne devrait donc plus impacter significativement le marché du logement étudiant. Toutefois, l’activité est dépendante des admissions sur Parcoursup et des résultats du bac. Les résultats seront connus officiellement qu’à partir du 6 juillet.
Dans ce contexte de vigilance sanitaire, le système de mise en relation inversée qu’utilise LocService permet de limiter les déplacements et les contacts superflus. En effet, les bailleurs accèdent aux détails de chaque candidature avant la visite. La sélection des locataires et les prises de contact sont plus efficaces. Cette plateforme facilite les échanges et évitent le coût des frais d’agence immobilière.
Aussi, cette solution permet de louer son logement étudiant entre particuliers. D’ailleurs, notons que le service est gratuit pour ceux qui proposent une location ou une colocation. Pour les étudiants, ils règlent un forfait unique de 24 € valable jusqu’à ce qu’ils trouvent leur logement. Par ailleurs, ils bénéficient d’un service original de coaching qui analyse en temps réel leurs critères de recherche et propose, si besoin, de les ajuster pour adapter leur candidature aux spécificités du marché du logement étudiant.
