François Hollande a annoncé le 20 octobre dernier de nouvelles mesures en faveur des primo-accédants. En particulier le Prêt à Taux Zéro (PTZ) devrait être relancé dans l’ancien dès le début de 2016. Quelle en sera la portée réelle ?
Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) devrait être relancé dans l’ancien dès le début de 2016. Réintroduit timidement début 2015, le PTZ dans l’ancien était tellement restrictif (centre-bourgs ruraux, 25% de travaux minimum) qu’il n’a quasiment pas été utilisé.
« Dans sa version « débridée » d’avant 2012, le PTZ, trop généreux, avait sûrement contribué à la hausse excessive des prix à Paris entre 2009 et 2011. Le nouveau PTZ devrait permettre de financer jusqu’à 40% du montant de l’achat. Tous les ménages éligibles bénéficieront de cinq ans de différé de remboursement, jusqu’ici réservé aux acheteurs aux revenus les plus bas. Le Gouvernement devrait aussi relever les plafonds de ressources des emprunteurs pour ouvrir les portes du PTZ au plus grand nombre », commente Sébastien de Lafond, Président et cofondateur de MeilleursAgents.
Cette annonce tombe à un moment où l’emploi semble enfin retrouver un peu de vigueur. L’économie française, très administrée, a tendance à entrer plus tard et moins durement dans les crises mais aussi à en sortir plus tard et plus mollement. Au final, ces perspectives devraient stimuler la demande immobilière en 2016 et redynamiser un marché encore convalescent.
Alors que l’effort à fournir pour acheter sa première résidence principale représentait en moyenne 32% des revenus du ménage en 2012. Cet effort a été allégé par la baisse des taux et des prix pour atteindre 27% en 2014 et se situe aujourd’hui au-dessous de 25%. Le nombre d’acheteurs en recherche active augmente partout depuis le début de l’année mais leur comportement reste prudent.
« La peur de faire une mauvaise affaire ou d’acheter trop tôt dans un marché qui baisse est encore très présente. Beaucoup se rétractent à la moindre alerte et nous mesurons depuis 6 mois une hausse des ruptures de promesses pour non obtention de crédit. La demande est donc encore fragile. Pourtant, notre sentiment est que les conditions de marché pour acheter sont globalement favorables et que dans dix ans, ceux qui achètent aujourd’hui au bon prix n’auront pas de regrets », indique Sébastien de Lafond.
Maintien des taux à bas niveau, baisse du chômage, élargissement du PTZ devraient favoriser un redémarrage de l’activité immobilière dans l’ancien en 2016.
Source : www.MeilleursAgents.com