XERFI vient de publier une étude approfondie, sous le titre :« L’immobilier de logements en France et en régions – Prévisions 2016 et perspectives à moyen terme, Bilan 2014 et panorama des enjeux du secteur ». En voici quelques-uns des principaux enseignements.
Le redressement des marchés immobiliers semble se confirmer en 2015 après un bilan 2014 honorable dans l’ancien mais mauvais dans le neuf. En effet, les taux d’intérêt habitat resteront bas, voire diminueront, encouragés par les autorités monétaires européennes. Les aides à l’accession à la propriété et à l’investissement locatif continueront d’évoluer dans un sens favorable pour les acheteurs, à l’image du PTZ+ élargi aux logements anciens dans les zones rurales. Enfin, l’amélioration du contexte macroéconomique courant d’année 2015 et la baisse continue des prix au niveau national soutiendront les marchés immobiliers, à travers un renforcement du pouvoir d’achat immobilier des ménages.
Dans ce contexte
Les experts de Xerfi, leader en France des études économiques sectorielles anticipent un rebond des transactions de logement anciens en 2015 et 2016 pour frôler la barre des 740.000 unités. Les mises en chantier de logements neufs progresseront également de 8,4% en 2015 et de 11,6% en 2016 à 360.000 unités. A moyen terme, ces perspectives resteront positives, notamment car les Français souhaitent toujours autant accéder à la propriété. Construire un patrimoine demeure en effet un gage de sécurité face à l’incertitude de l’avenir.
L’intérêt des acheteurs pour certaines régions se confirme, malgré les efforts des politiques publiques pour redynamiser les zones rurales. Ainsi, les constructions neuves se concentrent sur le littoral Atlantique (de la Bretagne à l’Aquitaine) et dans le Grand Sud (Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon), plébiscités par les ménages grâce à leur dynamisme (métropoles régionales, pôles universitaires) et à leur climat favorable. Le prix des terrains à bâtir y est donc plus élevé que la moyenne et en hausse ces dernières années.
Si les disparités géographiques n’évoluent pas avec le temps, le profil des acheteurs a, quant à lui, bien changé. Aujourd’hui, les couples avec deux actifs constituent la majorité des accédants (62% en 2010 contre 35% en 1990). A l’inverse, les couples avec un seul actif et les jeunes connaissent de plus en plus de difficultés pour devenir propriétaire (seul 1% des 20-25 ans peut acquérir un logement correspondant à ses besoins à Paris en 2010, contre 20% en 1998).
Les perspectives
Malgré ces perspectives encourageantes, le secteur reste fragile. Pour préserver leurs marges, les professions immobilières réduisent leurs charges, flexibilisent les coûts (ex : recours croissant des agences immobilières à des commerciaux indépendants) et cherchent des relais de croissance.
Les promoteurs immobiliers se tournent ainsi vers le marché des seniors en se positionnant sur les segments des résidences et du maintien à domicile. C’est le cas de Kaufman & Broad qui a lancé deux offres en avril 2014 : la Résidence Silver et l’adaptation des logements neufs aux besoins des seniors pour le maintien à domicile (équipements, gestion de la lumière…).
Les constructeurs de maisons individuelles, eux, multiplient les opérations de croissance (interne et externe) et développent leurs activités sur les marchés verts (rénovation thermique, maisons en bois…). A titre d’exemple, la filiale Phénix Evolution (Geoxia) a créé une gamme de maisons pour les primo-accédants (Welcome) en mai 2013.
Enfin, les agences immobilières se concentrent sur la montée en gamme de leur offre (plus de transparence, information en temps réel…) pour se différencier des agents mandataires. Ainsi, Laforêt Immobilier propose depuis février 2014 un nouveau mandat de vente exclusif (Favoriz) qui assure notamment un accompagnement personnalisé.