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Immobilier

Bilan immobilier 2021: un marché dynamique en évolution

Bilan immobilier 2021: un marché dynamique en évolution

Lors de l’événement « Parlons de Toits », les Notaires de France ont exposé le bilan immobilier de l’année. Ils dévoilent également les premières tendances pour le début de l’année 2022 ainsi qu’une étude sur les nouveaux comportements immobiliers des Français.

Bilan immobilier 2021 : une année dynamique

Tout au long de l’année 2021, les transactions immobilières ont connu un “rattrapage”. En effet, tous les territoires français présentent un total de 1 198 000 transactions immobilières. Ces chiffres comprennent également ceux des territoires d’outre-mer, mis à part Mayotte. Or, jusqu’à la fin du mois de juin, les transactions s’élevaient à 1 156 000.

En effet, le volume annuel de transactions est en hausse depuis le 4e trimestre 2020. Période qui marque le début d’une tendance significative. C’est-à-dire une augmentation du volume annuel des ventes. En 2021, le dynamisme du marché immobilier a, en effet, permis un rattrapage après les semaines de confinement de l’année 2020.

L’inactivité du secteur tout le long de l’année 2020 causée par la crise sanitaire mondiale a grandement affecté les professionnels. De ce fait, il est préférable de se référer aux chiffres de 2019. Ainsi, la hausse serait de 14,5% en comparaison à 2019.

Les modifications des comportements des consommateurs

Par ailleurs, le bilan immobilier a révélé de nouveaux comportements immobiliers chez les Français. Certes, la crise sanitaire a changé le regard et le comportement de nombreux candidats à l’acquisition d’un bien. D’autant plus que depuis la sortie des confinements et dans un contexte de taux historiquement bas, les Français ont accéléré la concrétisation de leur projet.

Ainsi, les Français se sont pressés de mener à bien leur projet d’achat immobilier en adéquation avec leurs attentes dès la fin du confinement. La plupart, se sont recentrés sur leurs besoins essentiels : espace, qualité de vie… Ainsi, ils privilégient désormais les communes éloignées des grandes agglomérations et l’achat de maisons.

Les logements dans ces communes faiblement peuplées ont su attirer le portefeuille des acquéreurs de grandes villes. C’est d’ailleurs cet engouement qui a contribué au dynamisme du marché immobilier tout au long de cette année.

Pour autant, la fin d’année 2021 prolongera cette tendance haussière avec des volumes nettement au-dessus du million de transactions. Selon les Notaires, il est probable que le marché retrouve un volume de transactions semblable à celui observé en 2019.

La progression des prix des appartements anciens

En comparaison au second trimestre, les prix du troisième trimestre ont légèrement augmenté. En effet, on note une hausse de 1,4 % concernant les prix des appartements anciens. Avant cela, chaque trimestre a montré une évolution positive des chiffres dans des proportions semblables. Les augmentations variaient entre 0,7 % et 1,5 %, du 1er trimestre au 4ème trimestre 2020.

Evolution des prix des appartements : bilan immobilier

 

En outre, le bilan immobilier a révélé une hausse de 5,2 % du prix des appartements anciens en un an. En 2020, la hausse est plus conséquente (6,6 %) que cette année. Toutefois, au vu des données des années antérieures, cet accroissement de 5,2 % est nettement plus élevé. En effet, les prix des appartements anciens n’ont augmenté que de 4,5 % en 2017, de 3,4 % en 2018 et de 4 % en 2019.

En ce qui concerne, les projections d’avant-contrats, les Notaires prévoient une poursuite de la hausse annuelle des prix sur le 4e trimestre 2021. De fait, elle sera plus soutenue en Province (+7,7%) qu’en Ile-de-France (+1,4%). Enfin, les projections confirment la tendance à la hausse à fin janvier 2022. Toutefois, les écarts vont s’accentuer entre la province et l’Ile-de-France. De sorte que les évolutions annuelles seraient de +1% pour l’Ile-de-France et comprises entre +8% et +9% pour la Province.

L’évolution des prix des maisons anciennes selon le bilan immobilier

La moyenne de l’augmentation du prix des maisons anciennes en France est de 9 %. Ce résultat a été établi au 3e trimestre de l’année 2021 et dépasse de loin les chiffres des années antérieures. De 2017 à 2019 notamment, il n’y a eu qu’une hausse de 2,5 %.

En revanche, les prix des maisons anciennes ont augmenté de 4,2 % en 2020. Ce qui amène à reconnaître que les appartements anciens accusent une moindre hausse face aux maisons anciennes. Par ailleurs, le bilan immobilier montre que la hausse touche plus fortement les régions en Province (9,4 %). Les prix des biens immobiliers anciens en Île-de-France n’ont connu qu’une hausse de 7 %.

Le pouvoir d’achat immobilier est plus réduit en termes de surface

Il s’agit ici de mettre en évidence la réduction de la surface correspondant au pouvoir d’achat des acquéreurs. D’une manière générale, la surface finançable est de 50 m2 pour un appartement ancien et de 140 m2 pour les maisons anciennes à l’échelle nationale.

Evolution du pouvoir d'achat immobilier pour les appartements

 

Ainsi, pour les appartements, la baisse du pouvoir d’achat immobilier est de 4 m2 tandis que pour les maisons anciennes, il s’élève à 8 m2. Le bilan immobilier exposé par les Notaires de France met en lumière les grandes villes de France offrant une surface supérieure à la surface nationale.

Parmi les 18 grandes villes faisant partie de cette liste, Strasbourg et Toulouse ont dépassé les autres en termes de surface. À l’inverse, Rennes, Lille et Nantes connaissent une moyenne inférieure aux autres villes allant de -2 m2 à -4 m2.

Saint-Étienne connaît la baisse la plus remarquable sur l’année avec –13 m2. Mais, c’est aussi une des villes qui offre une surface nettement supe?rieure à la moyenne (147 m2).

Concernant les communes où la surface moyenne est inférieure à la moyenne nationale, nous retrouvons seulement trois villes à plus de 40 m2 : Rennes (46 M2 / – 4m2), Lille (44 m2 / -2m2) Nantes (42 m2 / -2 m2).

Mis à part cela, le bilan immobilier constate que les maisons dans la plupart des grandes villes étudiées avaient une surface habitable inférieure à l’échelle nationale. De même, il est à noter qu’aucune hausse du pouvoir d’achat immobilier n’est constatée parmi toutes ces villes.

Isabelle DAHAN

Isabelle DAHAN

Rédactrice en chef de Monimmeuble.com. Isabelle DAHAN est consultante dans les domaines de l'Internet et du Marketing immobilier depuis 10 ans. Elle est membre de l’AJIBAT www.ajibat.com, l’association des journalistes de l'habitat et de la ville. Elle a créé le site www.monimmeuble.com en avril 2000.

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