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Patrimoine

L’avenir des retraites : Apparition de nouveaux comportements

L’avenir des retraites : Apparition de nouveaux comportements

L’étude mondiale HSBC  « L’avenir des retraites » souligne l’apparition de nouveaux comportements face à la retraite qui se traduisent par une diminution de la générosité des retraités de demain, certains actifs déclarant privilégier les dépenses à la transmission d’un patrimoine.

Selon l’étude HSBC « L’Avenir des Retraites, Des choix d’avenir », réalisée auprès de plus de 16.000 personnes dans 15 pays, si plus d’1 retraité sur 5 (22 %) fournit régulièrement une aide financière à un enfant déjà adulte, une proportion semblable de la population active (21%) estime qu’il est préférable de dépenser son argent pour soi et de laisser à la génération future le soin de créer sa propre richesse.

A l’inverse, seuls 13% des actifs au niveau mondial pensent qu’il est plus judicieux d’épargner autant que possible afin de léguer un héritage à leur famille. L’attitude de la « Génération Carpe Diem » risque de déconcerter les 51% d’actifs qui s’attendent à hériter, ainsi que les deux tiers d’entre eux (66%) qui espèrent qu’un héritage constituera dans le futur un soutien financier non négligeable.

La tendance dépensière est plus marquée à Hong Kong (28%), au Canada (27%), au Royaume-Uni et en Australie (26%), où plus d’un quart des actifs préfère investir pour son propre compte. À l’inverse, plus d’un quart (28%) des actifs en Indonésie, déclare privilégier l’épargne aux dépenses, suivis de près par Taïwan (18%), la Malaisie, les Emirats Arabes Unis et le Mexique (15%).

Cette attitude hédoniste est plus importante chez les personnes proches de la retraite, avec un quart (25%) des 55?64 ans qui entend profiter de ses richesses et moins d’un dixième (8%) qui estime préférable d’épargner autant que possible pour transmettre à la génération future.

Par ailleurs, un nouveau schéma de retraite progressive se profile. Traditionnellement, la retraite signifiait un passage sans transition d’une vie de travail régulier à temps complet à un rythme de vie plus détendu. Parmi les actifs, nombreux sont ceux qui cherchent actuellement une transition plus progressive vers l’après-vie active. L’étude HSBC « L’Avenir des Retraites, Des choix d’avenir » indique que pour bon nombre de personnes, la retraite progressive est une option positive et semble gagner en popularité aux quatre coins du monde. Près d’un retraité sur quatre (22 %) affirme avoir pris sa retraite progressivement, et 56 % des actifs espèrent faire de même.

En France, parmi les actifs qui prévoient de prendre une retraite progressive, 57% veulent conserver le même poste mais travailler moins d’heures. Les femmes sont d’ailleurs plus enclines que les hommes à souhaiter ce nouveau format de travail. Toutefois, en France, actuellement 61% des actifs s’attendent encore à passer directement d’un travail à plein temps à une retraite complète.

Toutefois, l’étude révèle également qu’un nombre croissant d’actifs en fin de carrière a plus de difficultés à trouver un emploi à temps complet. C’est le cas de près d’ 1 personne sur 10 (9%) dans le monde. C’est en Australie et au Canada que les seniors ont le plus de difficulté, et respectivement 17% et 15% d’entre eux admettent ne pas avoir été en mesure de trouver un emploi à temps plein, en fin de carrière.

Pour les actifs, les projets pour la retraite peuvent inclure un changement de cadre de vie : 41% en moyenne dans le monde prévoient de déménager une fois qu’ils auront arrêté de travailler. Les raisons sont multiples mais la qualité de vie est importante : près de 3 actifs sur 5 dans le monde (57%) envisagent un cadre de vie plus tranquille pour leur retraite. Un tiers (33%) recherche un moindre coût de la vie et près d’un quart (23%) désire trouver une maison moins chère à acheter ou à louer.

Tandis que près d’un quart (24%) des actifs dans le monde envisage de déménager tout en restant dans le même pays, 17% prévoient de s’installer à l’étranger à la retraite. Les Etats-Unis (19%), l’Australie (17%), le Canada (16%) et la Nouvelle Zélande (16%) sont les destinations internationales de prédilection.

En France, 40% des actifs français prévoient de déménager une fois qu’ils auront arrêté de travailler. 24% des actifs prévoient de déménager dans le même pays, 16% d’entre eux envisagent de déménager à l’étranger lorsqu’ils seront à la retraite. Parmi ceux?ci, 1 personne sur 5 (20%) envisage de déménager au Portugal ou en Thaïlande et 16% choisissent l’Espagne.

Charlie Nunn, Group Head of Wealth Management, HSBC, commente ces statistiques : « L’émergence d’une « Génération Carpe Diem » met en exergue un désir des actifs de profiter des richesses qu’ils ont accumulées et de se détacher des liens financiers pratiqués par la génération précédente. De nombreux actifs perçoivent à l’heure actuelle un soutien financier de la part de leurs parents et, s’ils choisissaient de ne pas reproduire ce schéma avec leurs enfants, les générations futures pourraient faire face à d’importantes difficultés financières. Il est donc essentiel de trouver le bon équilibre entre le fait d’épargner, de dépenser et d’apporter un soutien financier à sa famille. Profiter pleinement de son argent ou le transmettre à ses enfants est un choix purement personnel ; l’important est de prendre aujourd’hui les dispositions nécessaires afin de se ménager la possibilité du choix le moment venu ».

L’étude HSBC « Future of Retirement ? L’Avenir des Retraites » 2015 est une étude indépendante de renommée mondiale sur les tendances globales de la retraite. Le rapport 2015 se base sur les interviews de plus de 16.000 personnes dans 15 pays : le Royaume-Uni, les États-Unis, la France, le Canada, l’Australie, l’Inde, Hong Kong, Singapour, le Brésil, Taïwan, les Émirats Arabes Unis, le Mexique, la Malaisie, l’Indonésie, la Turquie. L’étude a été menée sur internet par Ipsos MORI en août et septembre 2014.

Source : www.hsbc.fr

Manda R.

Manda R.

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