Le marché de l’immobilier résidentiel en France fait preuve d’une résilience notable malgré un contexte économique complexe. Au deuxième trimestre 2024, les investissements dans ce secteur ont atteint 805 millions d’euros. Ce qui témoigne d’une légère baisse par rapport à l’année précédente. Cependant, le bilan semestriel reste positif avec une hausse de 12% sur un an. Face aux défis persistants du financement et de l’inflation, le secteur de l’immobilier résidentiel continue de s’adapter, offrant des opportunités diverses aux investisseurs et aux acteurs du marché.
Sommaire :
- Une dynamique de marché encourageante malgré les obstacles
- Le financement immobilier résidentiel : un vent d’optimisme
- Les segments porteurs de l’immobilier résidentiel
- Le résidentiel géré : un secteur en mutation
- Perspectives et tendances futures
Une dynamique de marché encourageante malgré les obstacles
Le secteur de l’immobilier résidentiel affiche une résilience remarquable au cours du premier semestre 2024. Malgré les défis économiques, le volume d’investissement a progressé de 12% par rapport à l’année précédente, atteignant 1,6 milliard d’euros. Cette performance souligne la solidité de ce marché face aux incertitudes actuelles.
Selon Jean-François Morineau, Directeur Général Délégué Conseil Habitation et Hospitality de BNP Paribas Real Estate, “ Avec plus de 805 millions d’euros investis au cours du 2ème trimestre 2024, l’investissement résidentiel en France a enregistré une légère baisse de 4 % par rapport à l’an dernier.”
Cependant, il souligne que la bonne performance du premier trimestre a permis au marché d’enregistrer une performance semestrielle supérieure à celle de l’an dernier.
Le financement immobilier résidentiel : un vent d’optimisme
Le deuxième trimestre 2024 a vu une amélioration des conditions de financement pour l’immobilier résidentiel. Tout d’abord, on note la baisse continue des taux d’intérêt. Mais, aussi la décision de la BCE d’abaisser ses taux directeurs à la mi-juin. Ainsi, ce contexte favorable a contribué à dynamiser le marché.
Les banques, moins frileuses, ont accordé davantage de prêts. Toutefois, la prudence reste de mise, car le mouvement de désinflation en France s’essouffle progressivement. Ce qui pourrait maintenir les taux d’intérêt à des niveaux plus élevés qu’anticipés dans les prochains mois.
Les segments porteurs de l’immobilier résidentiel
Le logement classique reste le moteur principal de l’immobilier résidentiel en France. Avec 1,1 milliard d’euros investis au premier semestre 2024. Ce segment a connu une hausse impressionnante de 29% sur un an.
Ainsi, trois opérations majeures, chacune dépassant les 50 millions d’euros, ont été enregistrées à Paris et Neuilly-sur-Seine. Ce qui témoigne de l’attrait continu des zones premium. Les investissements dans le logement intermédiaire et intergénérationnel ont également contribué à la bonne santé du marché de l’immobilier résidentiel. Ils ont totalisés près de 194 millions d’euros sur la période étudiée.
Le résidentiel géré : un secteur en mutation
Le volume d’investissement dans le résidentiel géré a connu une baisse de 29% au premier semestre 2024. En effet, ce segment de l’immobilier résidentiel demeure attractif avec un total de 312 millions d’euros investis.
Les résidences étudiantes ont particulièrement bien résisté, maintenant un niveau d’investissement stable par rapport à l’année précédente. En revanche, les marchés des résidences seniors et du coliving ont enregistré des reculs respectifs de 38% et 36%. Cette évolution contrastée souligne la nécessité d’une approche différenciée dans le secteur du résidentiel géré.
Perspectives et tendances futures
Malgré l’absence de grands portefeuilles au premier semestre, le marché de l’immobilier résidentiel pourrait connaître un regain d’activité d’ici la fin de l’année 2024. En effet, des acquisitions importantes sont prévues par des acteurs majeurs tels que CDC Habitat et In’li dans le cadre d’un plan de soutien au secteur de l’immobilier. De plus, la réalisation d’un portefeuille de plus de 10 millions d’euros vendu par Primonial à Baumont Real Estate France au deuxième trimestre laisse présager un retour potentiel des transactions de grande envergure dans le secteur de l’immobilier résidentiel.